A new hope !

.
Humeur optimiste...


— Référence cassée à l’album / piste № ? sur l’ancien Deezer —

__________________________



Le 1er décembre 1955 à Montgomery (Alabama), Rosa Parks, couturière noire
de 43 ans, refusait de céder sa place à un passager blanc dans un bus public.

Aurait-elle pu imaginer, elle qui a, avec ce geste, était érigée en symbole de la
lutte contre la ségrégation, qu'une cinquantaine d'années plus tard un président
métis serait à la tête des États-Unis, plébiscité par une majorité de citoyens
américains d'origines diverses et au-delà, par une large frange de l'humanité ?

Tous ceux, vivants ou morts, qui ont espéré un jour que ce rêve se réalise,
peuvent être fiers du combat qu'ils ont mené, car il n'a pas été vain.

Quel autre pays a été capable de tant d'auto-critique en si peu d'années, non pas
juste en paroles mais dans les faits concrets et au plus sommet du gouvernement ?

Non, les États-Unis ne sont pas finis, ils tiennent en ce jour encore debout !
Non, cette nation n'est pas seulement le symbole d'un impérialisme aveugle,
mais est aussi porteuse d'un message et de valeurs fortes et démocratiques.

Jamais aucune élection n'aura été à ce point suivie par les médias du monde entier.
Jamais l'humanité toute entière n'y a accordé autant d'importance ni autant d'espérance.

Ce n'est pas pour rien. Les symboles restent des symboles.

**********

Que les détracteurs de cette victoire et de ce qu'elle représente ne s'y trompent pas.
Il ne s'agit pas d'idéaliser à outrance un homme qui bien évidemment devra composer
avec les limites que l'idéologie et le système lui imposent de fait, ainsi que les siennes.

Il s'agit simplement d'ouvrir les yeux face à ceux, emplis de larmes et de fierté, de millions
de femmes et d'hommes aux quatre coins de la planète sans aucune distinctions d'âge, de
couleur ou de nationalité; de les voir pour certains brandir un drapeau qu'ils haïssaient encore
il y a quelques mois; de ressentir cet élan frondeur parcourir la planète comme un frisson.

Il s'agit simplement d'accorder de l'importance aux évènements qui le méritent, de se laisser
envahir par une joie naïve, comme un enfant, fut-ce seulement pour un instant qui ne durera pas.

Il s'agit de se rendre compte que pour une fois ce ne sont pas nos pieds qui piétinent l'Histoire,
mais bien nos mains qui la soulèvent avec force et conviction vers un idéal enivré d'espérance...

**********

Tout ça sera probablement remisé dans les mémoires d'ici peu, rattrapés que nous serons par
une réalité bien moins idyllique et par la propension de l'Homme à ne pas vouloir se contrôler.

Certes. Certes...


Mais est-ce une raison pour ne pas s'octroyer le droit d'être utopique lorsque le monde resplendit ?

Non, évidemment non.

Car si le concept d'utopie comporte en sa définition le fait d'être irréalisable, quelle sorte
d'hypocrisie mensongère pourrait nous faire admettre qu'il est impossible de s'en rapprocher ?

Spoiler : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Yes, we can.

.

Ah ben le voilà l'pavé tant attendu !

Bon faut lire maintenant...

Je trouve ça "dommage" que ça paraisse si extraordinaire... c'est comme si on admettait que "c'est pas normal"... 'fin j'm'exprime peut-être mal, mais bon j'me comprends...

Disons juste que... il était temps.

Bravo, bravissimo cher No One, je crois que ton texte décrit bien le sentiment, l'atmosphère de la journée historique, oui je sais que ça été répété ad-nauséam, mais oui, historique que nous vivons. Te lire m'a même, je l'avoue, donné des frissons. Permettons-nous de rêver, d'espérer, après l'Irak, le 11 septembre, la paranoïa collective, pourquoi pas..Bien sur, il ne s'agit pas de mettre des lunettes roses, mais, aujourd'hui, oui, on peut, on s'en donne le droit!!11




Pis merci pour ton texte...

Tres joli Texte avec l'accompagnement musical qui embrasse ce texte merveilleusement bien...
Touchant et réel..Gloire a tout ceux qui ce sont battuent et ce qui se battent encore, un pas de plus ....
ENcore Bravooooooooooooo

Merci...No One...
Oui cette élection est un formidable pied de nez à ceux qui voulaient prendre en otage les noirs et autres minorités visibles de l'Occident en les faisant passer éternellement pour des victimes de l'Homme blanc!
Maintenant chaque noir, chaque métis sait qu'il peut être Président des Etats Unis , et accessoirement champion du monde de Formule 1
A ceux qui veulent encore démontrer que la Race existe, alors que ce concept ne repose sur aucun postulat scientifique sérieux commencent après des décennies de luttes à comprendre que les postes, les places, les fonctions sont d'abord pour ceux qui en ont les compétences et seulement les compétences...
Et effectivement Obama est un politicien de carrure internationale compétent et même si il ne réussit pas à changer le monde, il aura déjà fait exploser un tabou dans un pays où être noir a été pendant longtemps, un énorme handicape....

Obama appelle au changement. Pourtant, jamais la lourde main du passé n'a si solidement tenu un candidat "réformateur" par le cou. Est-il possible de faire face aux problèmes de l'Amérique sans parler du budget de l'armement ? Le Pentagone dépense aujourd'hui plus qu'à n'importe quel autre moment depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En "dollars réels", les 635 milliards de dollars [508 milliards d'euros] alloués à l'exercice 2007 sont supérieurs de 5 % au record précédent, en 1952. Or Obama veut accroître les effectifs des forces armées de 90 000 hommes. Il jure qu'il va pousser à une escalade dans les opérations militaires américaines en Afghanistan, qu'il attaquera le territoire pakistanais si Islamabad empêche toute opération américaine unilatérale visant à tuer Oussama Ben Laden, qu'il mènera la guerre contre le terrorisme dans une centaine de pays, qu'il créera une nouvelle infrastructure internationale de renseignements et de police afin d'éliminer les réseaux terroristes.

Un nouveau départ ? En quoi cela est-il différent de la déclaration de Bush qui, le 20 septembre 2001, s'était engagé à poursuivre une "guerre contre le terrorisme" qui perdure, contre "tous les groupes terroristes d'envergure" et "tout pays qui continue à abriter ou soutenir le terrorisme" ? A gauche, les défenseurs d'Obama se rassurent à l'idée qu'il "fallait qu'il dise ça pour être élu". C'est faux. Après huit ans de pouvoir de Bush, les Américains sont prêts à réévaluer le rôle impérial de leur pays. Obama préfère ignorer cette occasion.

Une éventuelle réduction des troupes en Irak au cas où Obama l'emporte ne sera qu'un bref hoquet dans le tintamarre tonitruant de la nouvelle "détermination" pour le règlement du conflit. La conséquence la plus immédiate à l'étranger d'une victoire du démocrate sera sans doute une brutale réaffirmation de l'empire. Déjà, Joe Biden [le colistier d'Obama], porte-étendard usé de l'intransigeance israélienne et de l'hystérie propre à l'époque de la guerre froide, pousse des aboiements stridents en prévenant que le "courage" du nouveau gouvernement sera mis à l'épreuve au cours de ses six premiers mois d'existence par les Russes et leurs sbires. Concernant l'Iran, Obama est beaucoup plus va-t-en-guerre que McCain.

Dans Bakchich, un article qui s'intitule: Le principal conseiller d’Obama est un faucon anti-Iran.

Il s'appelle Dennis Ross, et a été le signataire d'un manifeste anti-Iran très belliqueux, et est co-fondateur d'un think-thank pro-Israëlien revendiqué. Bref, fait à peu prés du même bois que toute la clique qui entourait Cheney et cie...

C'est l'un des principaux conseillers d'Obama, et pourrait remplacer C.Rice. Quelques extraits:

http://www.bakchich.info/article5684.html



[quote]Toujours selon ce texte, pour montrer à l’Iran qu’il ne laissera rien passer, le nouveau président doit en outre fortement accroître la présence militaire américaine dans la région dès « le premier jour où il accède à la Maison-Blanche ». Plus précisément, il devra « mettre en place dans la région des forces militaires américaines et alliées plus importantes, déployer des groupes de porte-avions et des navires démineurs, implanter dans la région des stocks de matériel de guerre (y compris des missiles), augmenter localement le nombre de bases militaires, conclure des partenariats stratégiques avec des pays comme l’Azerbaïdjan et la Géorgie pour pouvoir être opérationnel contre l’Iran de plusieurs endroits ».

Après, après...bon, c'est bien hein qu'un métis soit élu, pis c'est bien que W dégage, mais bon, c'est pas non plus le Nirvana sur terre qui commence...

Merci bien pour vos commentaires sinon.