Ce dont ne parle pas la politique, ni la campagne pour 2012

Ça c’est un sujet intéressant, un angle de vue original : plutôt que de commenter les discours politiques et ce qu’ils disent, commenter ce qu’ils ne disent pas. Vu qu’une majorité de français se plaignent que les politiques ne s’intéressent pas à ce que pensent les gens « comme eux », normalement, beaucoup de gens devraient avoir beaucoup de choses à dire.

Évidement, pour que ce double éclairage soit intéressant, il ne faut pas qu’il soit un monologue, et que vous y participiez.

J’ai justement trouvé un blogueur qui recensait quelques notions qui sont selon lui, absentes des discours politiques. Il s’est un peu loupé sur certains points, mais ça peut ouvrir le bal.

Ces choses dont on ne vous parlera pas pendant la campagne pour les présidentielles de 2012

Sa liste

• La décroissance
• La création monétaire
• Le revenu de vie
• Le tirage au sort
• La collusion entre les médias, les politiciens et les industriels
• La déroute du nucléaire

La décroissance. Effectivement, après avoir entendu le débat politique de ce soir, entre les membres de la gauche, et le mot magique Croissance sortir de la bouche de tous les participants, le concept de décroissance ne semble pas être au rendez‑vous. Donc oui, absent du débat, n’ayant même pas été mis en question, le concept n’a pas put être invalidé dans les règles, et on peut donc bien parler d’esquive ici.

La créations monétaire. La aussi, il ne me semble pas en avoir entendu parler une seule fois. On entend beaucoup parler d’argent, mais étrangement, jamais de sa production. Pire encore, tous les discours semble partir du principe qu’il existe une relation directe entre travail ou production et argent, ce qui n’est pas le cas, puisque ce n'est pas l’économie qui produit l’argent, mais les banques. Esquive aussi donc.

Le revenu de vie. Ce qu’il appel comme ça, c’est le revenu universel, célèbre sur plusieurs blog. Comme il y a un fil à ce sujet sur le forum, pas la peine de d’exposer. Il a été abordé par certains politiques, mais comme ces politiques semblent être absents de la campagne, on peut considérer que oui, la question est absente de la campagne. Même commentaire que pour la question de la décroissance, la question n’ayant pas été abordée, elle n’a pas même pas put être invalidé dans les règles, donc son absence est encore une esquive.

Le tirage au sort. Il parle d’une part de tirage au sort pour choisir les représentants de la population, pour rendre les représentations plus représentatives. Pas tord, à bien y regarder, c’est vrai que tous les politiques sont issus du même milieux et ont les mêmes parcours. D’instinct je ne cautionnerais pas l’idée d'emblée parce que je ne la sent pas, mais ça demande évaluation si on veut être honnête. Là encore, pas discutée, exclue sans avoir été invalidée, donc esquive.

La collusion entre les médias, les politiciens et les industriels. Là, la question est différente, parce qu’elle part d’une accusation de collusion et de jeux d’influence. Difficile donc d’introduire cette question sans avoir au préalable démontré l’accusation. On peut supposer que si ce point n’est pas abordé dans les discours, c’est parce que l’accusation n’a pas fait l’objet d’un procès. Sauf si la collusion est démontrée, on ne peut pas dire que ce point est esquivé.

La déroute du nucléaire. Il parle de la nécessité d’abandonner le nucléaire, surtout après Fukushima. Là il s’est trompé, la question a été abordé plusieurs fois par plusieurs politiques, et elle l'a même encore été ce soir.




Connaissez‑vous d’autres questions qui ne sont pas abordées, ni même évaluées, par les politiques alors qu’elles devraient l’être ?




Je citais ci‑dessus celles d’un blog, je donne les miennes.

• La coopération internationale
• La question des pouvoirs non‑élus
• La recherche
• Les femmes
• La gestion de l’eau

La coopération internationale. Je sais bien qu’il s'agit d’élections françaises qui se prépare, mais la france n'est pas au milieux de nul part, et pourtant, personne ne parle des rapports de la france avec le reste du monde.

La question des pouvoirs non‑élus. On se targue beaucoup de vivre en démocratie, surtout quand il s'agit de montrer à quel point « ont es supérieur aux étrangers » pour leur cracher dessus, mais cela étrangement sans noter que beaucoup de pouvoirs ne sont pas le moins du monde soumis au suffrage, et pas des moindres, à commencer par les patrons. Trop compliqué et risqué pour être abordé ?

La recherche. On vit dans un monde où la technologie est partout, et aucun politicien ne s’est exprimé sur la recherche, son financement, son instruction, sa place dans la société française. Étrange, ou non ?

Les femmes. Après un tapage médiatique autour de la question des Gender Studies introduite au programme scolaire, le marronnier fréquent des quotas et des égalités de salaire, aucun politique ne s’est jamais prononcé sur le maintient ou la mise en question ou au moins les conséquences du statu à part des femmes dans la société française. Tabou ?

La gestion de l’eau. Depuis le temps que l’on parle de réchauffement, qu’on nous annonce tous les été que les nappes phréatiques sont dans un état déplorables, personne pour se pencher et s’exprimer sur la question de la gestion de l’eau ? Ils attendent que les cultures sèchent toutes sur pieds ou que le robinet de l’évier fasse des bruits d’air pour en parler ?




Qui c’est qui veut faire sa liste de points pourtant fondamentaux qui ne sont pas abordés ? Ça peut être utile pour se donner une idée de la réelle pertinence des discours dont on va être abreuvés, et de la réelle capacité de prospection des candidats qu’on verra défiler à l’écran presque tous les jours.

Le vote blanc. Pas l’abstention, mais le vote blanc, c’est différent. Depuis les années que même les médias reconnaissent que les représentants politiques ne représentent plus qu’eux même aux yeux des gens, et qu’on s'alarme des chiffres de l’abstention, pourquoi la question du vote blanc, dont les partisans estiment qu’ils devraient être comptabilisés, n'est pas abordée ? Ça poserait évidement la question de que faire si le vote blanc l’emporte à une élection, et c’est justement pour ça que la question mériterait d’être discuté sérieusement, pour au moins savoir si la proposition et valide ou pas. Là encore, esquive, on n’aborde pas une question, sans savoir si elle est valide ou pas.