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Communiqué à l'intention de Pierre Flardeau
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Sam 24 Jan 2009 19:41
Message Communiqué à l'intention de Pierre Flardeau
Je pense que votre position sur le vote ethnique gagnerait à être revue entièrement.

En effet, vous mettez sur l'immigrant, et l'étranger, c'est-à-dire quiconque n'est pas de souche ''québécoise'' (sous-entendez de souche canadienne-française) la responsabilité de se rapprocher des Québécois indépendantistes.

Or, le mouvement indépendantiste, de même que les organisateurs et acteurs du référendum de 1995 n'ont rien fait pour se rapprocher de ceux qu'ils appellent, péjorativement d'ailleurs, des ethnies.

C'est aux indépendantistes à promouvoir leur cause auprès de toutes les clientèles québécoises, c'est-à-dire de tous ceux qui vivent sur le territoire québécois.

Tout se passe comme si la majorité francophone québécoise était minoritaire au Québec alors qu'elle est la majorité. C'est à la majorité à chercher à intégrer les minorités.

Comme cette majorité agit en minorité qui se perçoit menacée, elle a un langage exclusif et non pas inclusif.

Toutes les ethnies se perçoivent rejetées et, par conséquent, s'opposent à l'indépendance.

Il appartient aux dirigeants du mouvement de déployer des stratégies qui feront avancer la cause de l'indépendance et non pas l'inverse.

Votre position rejoint celle de Parizeau. Pour vous deux, la faute, c'est les autres, et surtout pas vous.

On peut comprendre cela pour une personne aussi nombriliste et avec un ego incommensurable comme Parizeau, mais en ce qui vous concerne, cela se comprend plus difficilement.

Par ailleurs, l'exemple de votre vécu au nord sans se sentir, pour autant, Inuit, ou l'exemple d'Albert Camus et de Saint-Exupéry, ne sont aucunement pertinents au débat. Plus même, on a l'impression qu'il s'agirait là de cheveux dans une soupe. Vous êtes en voyage au nord. Ce nord est considéré comme étant le Québec. Pourquoi parlez-vous donc de se sentir ou de ne pas se sentir Inuit ? Albert Camus est un pied noir. Il n'est pas Algérien. Il est français d'Algérie. Il n'est aucunement à comparer, et encore moins comparable à un immigrant et, surtout, à ceux des deuxièmes et troisièmes générations, c'est-à-dire des Québécois au même titre que vous.

De quel droit vous permettez-vous d'adopter des attitudes condescendantes ?


Zak B.
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Lun 26 Jan 2009 15:00
Message Re: Communiqué à l'intention de Pierre Flardeau
tiens, je viens de le voir celui-là.

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
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Lun 26 Jan 2009 15:25
Message Re: Communiqué à l'intention de Pierre Flardeau
Donc...ais je bien compris ? Camus n'avait aucun droit en Allgérie, le vil mécréant envahisseur-colon honni, mais Zakouille, lui, a tout les droits au Québec ! Gné ? Yo, wesh

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Lun 26 Jan 2009 15:41
Message Re: Communiqué à l'intention de Pierre Flardeau
Jesus a écrit : 
Je pense que votre position sur le vote ethnique gagnerait à être revue entièrement.

En effet, vous mettez sur l'immigrant, et l'étranger, c'est-à-dire quiconque n'est pas de souche ''québécoise'' (sous-entendez de souche canadienne-française) la responsabilité de se rapprocher des Québécois indépendantistes.

Or, le mouvement indépendantiste, de même que les organisateurs et acteurs du référendum de 1995 n'ont rien fait pour se rapprocher de ceux qu'ils appellent, péjorativement d'ailleurs, des ethnies.

C'est aux indépendantistes à promouvoir leur cause auprès de toutes les clientèles québécoises, c'est-à-dire de tous ceux qui vivent sur le territoire québécois.

Tout se passe comme si la majorité francophone québécoise était minoritaire au Québec alors qu'elle est la majorité. C'est à la majorité à chercher à intégrer les minorités.

Comme cette majorité agit en minorité qui se perçoit menacée, elle a un langage exclusif et non pas inclusif.

Toutes les ethnies se perçoivent rejetées et, par conséquent, s'opposent à l'indépendance.

Il appartient aux dirigeants du mouvement de déployer des stratégies qui feront avancer la cause de l'indépendance et non pas l'inverse.

Votre position rejoint celle de Parizeau. Pour vous deux, la faute, c'est les autres, et surtout pas vous.

On peut comprendre cela pour une personne aussi nombriliste et avec un ego incommensurable comme Parizeau, mais en ce qui vous concerne, cela se comprend plus difficilement.

Par ailleurs, l'exemple de votre vécu au nord sans se sentir, pour autant, Inuit, ou l'exemple d'Albert Camus et de Saint-Exupéry, ne sont aucunement pertinents au débat. Plus même, on a l'impression qu'il s'agirait là de cheveux dans une soupe. Vous êtes en voyage au nord. Ce nord est considéré comme étant le Québec. Pourquoi parlez-vous donc de se sentir ou de ne pas se sentir Inuit ? Albert Camus est un pied noir. Il n'est pas Algérien. Il est français d'Algérie. Il n'est aucunement à comparer, et encore moins comparable à un immigrant et, surtout, à ceux des deuxièmes et troisièmes générations, c'est-à-dire des Québécois au même titre que vous.

De quel droit vous permettez-vous d'adopter des attitudes condescendantes ?


Zak B.
Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke






Tu parles de Falardeau, qui est un pamphlétaire décapant et extrémiste, comme s'il représentait la pensée Québécoise et la pensée des indépendantistes, je trouve cela malhonnête de ta part car tu sais que ce n'est pas vrai! c'est aussi, à mon avis, aux minorités à s'intégrer, tu sais très bien que l'on peut vivre à MOntréal facilement qu'en Anglais si on le désire, nous sommes une poignée de francophones dans un océan d'Anglos donc, oui, il faut être vigilant! Et puis question condescendance, tu laisses pas ta place toi!

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
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Lun 26 Jan 2009 15:44
Message Re: Communiqué à l'intention de Pierre Flardeau
Je laisse un lien vers son blogue... Hihihi!


http://www.pierrefalardeau.com/

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Lun 26 Jan 2009 16:02
Message Re: Communiqué à l'intention de Pierre Flardeau
Je colle ici un de ses textes sur l'indépendance, il dit bien que c'est une affaire qui regarde tout l'monde

Nous avons toute la mort pour dormir Suggérer par mail
Écrit par PierreFalardeau.com
21-06-2006

On me demande un texte sur l'indépendance. Quoi dire? Par où commencer? Pour moi, c'est comme démontrer encore une fois aux imbéciles que la terre tourne autour du soleil. Quel travail!

J'écoutais par hasard, l'autre soir à la télévision, un journaliste sur le retour d'âge, frais sorti de son foyer des artistes outremontais, vendre sa salade autobiographique. Le célèbre bellâtre, bronzé, pomponné, coiffé à la 10 30, souriait béatement et promotionnait son dernier livre. Un gentil garçon, de plus. Comme il en existe des milliers. Juste assez intelligent pour faire une brillante carrière mais sans jamais rien menacer de fondamental. Inoffensif au fond, malgré ses prétentions de grand journaliste.

Il radotait sur notre libération nationale en la réduisant, comme la majorité de ses confrères, à un problème d'ordre constitutionnel. Une guéguerre de drapeaux, une chicane de gamins, une bataille de tapis rouges et de « fly su le hood ». Il n'y avait plus ni oppression, ni exploitation, ni soumission, ni injustice, ni vol, ni rien. Que des querelles administratives.

Il était fatigué le cher homme. Il n'en pouvait plus, l'ex vedette des médias, de cet éternel débat qui selon lui tourne en rond. Le problème de la libération de notre pays l'ennuie, l'épuise. Lui, c'est la liberté qui le fatigue. Pas le toit du stade olympique, pas le sort des Expos, pas la saison du Canadien, pas les listes d'attente dans les urgences. Non. Lui, c'est la liberté et l'indépendance réduite à de vagues tiraillements bureaucratiques. Un autre fédéraliste fatigué. En fait, qui joue à être fatigué parce que son choix est fait depuis longtemps. Une position un peu hypocrite au fond. Comme un autre célèbre fatigué, Léon Dion, le père du fatigant. Un homme qui a passé sa vie fatigué, qui est né fatigué et qui est mort fatigué. Fatigué pendant plus d'un demi siècle. Une espèce de mort vivant quoi!

Fascinant quand même ce problème de la fatigue chez les intellectuels québécois. Beaucoup semblent atteints du syndrome « Amable Beauchemin ». Même chez les indépendantistes. Ils pullulent par les temps qui courent, tous ces directeurs de conscience auto proclamés. Combien sont ils à chercher des portes de sortie, des compromis funestes, des demi mesures dangereuses, des accommodements défaitistes. La paix avant toute chose. La sainte paix. La paix avant la dignité. Avant la justice, avant la liberté, avant la vie. La paix des cimetières. Et l'ordre.
Par lâcheté ou par bêtise, ils mènent la politique de nos ennemis. C'est l'ennemi qui les définit. Et ils se laissent faire. Et ils se conforment à l'image dessinée par l'ennemi. On les accuse d'ethnicisme et ils s'excusent. On les accuse de xénophobie, de racisme, d'antisémitisme et ils s'excusent. Ils passent leur vie à s'excuser, en colonisé type. A s'excuser de penser, à s'excuser d'exister, à s'excuser d'être.

On les traite de purs et durs et ils prétendent être mous et sales. Ils mènent une politique de mous pour attirer les mous. Ils piétinent dans la mélasse. Ils s'autoflagellent pour se rendre acceptables, pour se rendre présentables. Ils cherchent à plaire à tout prix. Au lieu de se battre, ils ergotent sans fin sur les points, les virgules, les points virgules et autres chiures de mouche. Ils élaborent sans fin des concepts fumeux, des projets bidons, des patentes à gosse incroyables affublées de mots fumigènes: nationalisme civique, nationalisme inclusif, souveraineté partenariat, avec trait d'union, sans trait d'union, avec point d'exclamation, point d'interrogation ou point de suspension.

Une politique des deux pieds dans la même bottine. Tout devient prétexte à refuser d'avancer, à mettre tout simplement un pied devant l'autre. Ils ont fait du référendum, qui n'est en somme qu'un moyen parmi tant d'autres, le but à atteindre, la fin en soi. Ils semblent oublier que l'objectif ce n'est pas le référendum mais l'indépendance de notre pays. Ils s'enferment eux mêmes dans les avocasseries, le légalisme bourgeois et pointilleux des règles procédurières biaisées d'avance. Consciemment ou non, ils continuent de confondre démocratie et parlementarisme britannique.

Sur le terrain de la politique partisane tout semble figé dans la glace. Depuis le référendum, la dépression s'est installée. Ça se débande jour après jour. Comment en sommes nous arrivés à cette poutine, après une immense victoire où 60% des Québécois ont voté OUI? Je l'ignore. Je sais seulement que nos ennemis mettent le paquet depuis cinq ans. Et nous, nous refusons de nous battre. Nous reculons en désordre.



Je ne cherche pas de bouc émissaire. Nous tous responsables du marasme actuel. C'est la société québécoise dans son ensemble qui dort au gaz. Ce n'est pas la faute d'un seul homme, ni la faute d'un parti. C'est notre faute à tous. Le peuple québécois n'a pas à chercher hors de lui. Il est son propre ennemi. L'ennemi est dans notre propre tête. Il est dans notre paresse, dans notre inconsistance, dans notre conscience collective angélique, notre fatigue congénitale.

Où sont ils les intellectuels organiques? Où sont ils les artistes engagés? Où est le mouvement ouvrier? Et les jeunes, les vieux, les immigrants, les femmes et les hommes de ce pays? Ils se cherchent des excuses pour refuser le seul combat vraiment révolutionnaire de ce coin d'Amérique. Celui de la liberté. Ils prétendent s'intéresser enfin aux « vraies affaires ». C'est quoi exactement les « vraies affaires »? Le niveau de chlore dans leur piscine Citadelle à marde? Les taux d'intérêt de leurs fonds de pension? Leurs problèmes de prostate ou de cellulite? Leur vie d'homme rose ou leur féminisme americano bourgeois de Barbie blanche et siliconée? Ils semblent préférer arpenter les Réno Dépôt, les Canadian Tire ou les Tim Horton à la recherche d'un bonheur jetable, en plastique de préférence.

Je déteste les gérants d'estrades cyniques et les donneurs de leçons professionnels. Si je prends la parole, c'est comme un simple militant. Un militant parmi tant d'autres. Ma parole ne vaut pas plus que celle des autres militants. Elle ne vaut pas moins non plus. Pour moi, la lutte pour l'indépendance est une lutte pour la vie ou la mort. Comme disait Miron, « la mort des peuples c'est aussi la mort de quelqu'un ». Et la libération du peuple québécois va bien au delà des problèmes de traits d'union, de stratégie référendaire à la graisse de binnes, de sondages bidons du Globe and Mail raciste, d'analyses politiques insignifiantes de commentateurs débiles payés grassement pour faire la job.

La lutte pour l'indépendance est une lutte quotidienne, faite de petits gestes quotidiens. C'est une lutte à tous les niveaux, dans tous les secteurs de l'activité humaine. Pas seulement une lutte parlementaire. Il s'agit d'être, de vivre. Notre lutte est une lutte pour la culture, dans le sens anthropologique du terme, pas dans son sens réducteur des « zarts zartistiques ». Chaque geste, chaque mot, chaque action, aussi minime soit elle, qui fait exister la culture québécoise, un peu plus chaque jour, est un fait de résistance, un pas vers la libération. Quel que soit le secteur d'activité, sport, mécanique, agriculture, vêtement ou poésie. Il s'agit d'être le grain de sable dans la machine bien huilée du néo colonialisme canadian, de l'impérialisme américain, de l'esclavagisme climatisé des multinationales. Courage!

Publié à l'origine dans le journal Le Québécois, volume 1, numéro 4, novembre-décembre 2001.

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Lun 26 Jan 2009 18:28
Message Re: Communiqué à l'intention de Pierre Flardeau
Citation : 
Tu parles de Falardeau, qui est un pamphlétaire décapant et extrémiste, comme s'il représentait la pensée Québécoise et la pensée des indépendantistes, je trouve cela malhonnête de ta part car tu sais que ce n'est pas vrai! c'est aussi, à mon avis, aux minorités à s'intégrer, tu sais très bien que l'on peut vivre à MOntréal facilement qu'en Anglais si on le désire, nous sommes une poignée de francophones dans un océan d'Anglos donc, oui, il faut être vigilant! Et puis question condescendance, tu laisses pas ta place toi!


Lucy,

Il n'y a rien de malhonnête dans ce que j'ai exprimé. J'ai répondu à une personne qui considère que les immigrants ne font rien pour se rapprocher de la majorité francophone québécoise.

Bien au contraire même, je réponds à la position formulée par Falardeau dans Tout le monde en parle.1 Aussi, je ne comprends pas pourquoi vous généraliser ma réponse spécifique à l'ensemble des souverainistes et indépendantistes.

Je trouve donc votre qualificatif dénué de tout fondement.

Par ailleurs, je vous ferais remarquer que, quand on veut faire progresser un projet, et la souveraineté association en est un, on identifie toutes les sensibilités impliquées et on applique, en conséquence, des stratégies de sensibilisation et de conquête de ces sensibilités.

Ceci n'est aucunement fait par Falardeau, et encore moins par les indépendantistes qui se limitent, comme Parizeau, à incriminer l'argent et le vote ethnique.

Vous le savez, aussi bien que moi, que les indépendantistes se sont toujours cantonnés à critiquer les ethnies au lieu de vouloir les acquérir à la cause indépendantiste.

Quant à la condescendance que j'évoque dans les propos de Falardeau, je maintiens ce terme car je trouve que, au lieu de débattre avec toutes les sensibilités, on se contente de catégoriser.

La souveraineté association est l'affaire de tous ceux qui vivent sur le territoire du Québec et non pas des pures laine.

___________

(1) http://www.dailymotion.com/video/x77f6y ... rdeau_news
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