Islande : le peuple ré‑écrit sa constitution « tout seul »

Ça date de Juin de cette année, donc c’est déjà passé, et il faudrait se renseigner sur les suites qu'il y a eu.

En juin donc, l’Islande a fait ré-écrire sa constitution d’une manière qui semblerait totalement improbable vue de chez nous : ré-écriture par la population elle même.

Tout s’est déroulé à travers les réseaux sociaux, les gens ont put commenter les propositions et en faire, tout cela via internet, on croirait une utopie, mais ça s’est vraiment passé. Et si vous pensez que ce n’était qu’une apparence et qu’en réalité c’était le gouvernement qui allait dicter le texte finale, eh bien il reste à ajouter ceci : le parlement Islandais n’a pas eu le droit de modifier le texte voulu par les internautes Islandais.

Ce n’est pas de la science fiction, ça s’est passé en Islande, pas dans un futur lointain, mais cette année.

Source : Démocratie Participative – L’Islande réécrit sa Constitution avec Facebook et Twitter (blog.lemonde.fr)

To do: pensez à trouver le texte de cette constitution, pour voir ce que la population Islandaise y a écrit.

Le texte initiale avant d'être commenté, a été écrit par 25 Islandais élus au sufrage directe, c'est à dire qu'il n'ont pas été choisi par le gouvernement, mais par la population.

Ces 25 personnes appartenaient à ces catégories sociales :

• 5 professeurs d’université
• 4 journalistes et présentateurs télé
• 3 médecins
• 2 mathématiciens
• 2 directeurs de musée
• 1 manager
• 1 pasteur
• 1 directeur de théâtre
• 1 chef d’entreprise
• 1 président de syndicat
• 1 juriste
• 1 porte-parole d’association de consommateurs
• 1 fermier
• 1 étudiant

Source : Démocratie participative : Islande et Europe (agoravox.fr)

L'Islande à des carctéristiques qui font que là bas c'est possible. Je vois mal la même chose se faire ici.

C'est beau.
Mais voilà ce qu'en pensait Hugo :

Ce qu'on appelle Charte ou Constitution,
C'est un antre qu'un peuple en révolution
Creuse dans le granit, abri sûr et fidèle.
Joyeux, le peuple enferme en cette citadelle
Ses conquêtes, ses droits, payés de tant d'efforts,
Ses progrès, son honneur ; pour garder ces trésors,
Il installe en la haute et superbe tanière
La fauve liberté, secouant sa crinière.
L'oeuvre faite, il s'apaise, il reprend ses travaux,
Il retourne à son champ, fier de ses droits nouveaux,
Et tranquille, il s'endort sur des dates célèbres,
Sans songer aux larrons rôdant dans les ténèbres.
Un beau matin, le peuple en s'éveillant va voir
Sa Constitution, temple de son pouvoir ;
Hélas ! de l'antre auguste on a fait une niche.
Il y mit un lion, il y trouve un caniche.

Mais bien sûr, cet Hugo là, ce n'est pas dans le politiquement correct "Art d'être grand-père" que vous le trouverez....

Oui

Reste plus qu’à se pencher sur la question de pourquoi le citoyen moyen s’endort si facilement sur des dates célèbres et des symboles.

Peut-être parce que l'individu moyen, celui qui sait ce qu'est souffrir et avoir faim, qui n'a pas d'envie hors du commun et qui n'aspire qu'au calme et qu' à la paix, peut-être parce que celui là, habité par les rêves qu'il a d'un monde moins injuste dont il aimerait que ses enfants profitent, n'est finalement rien de plus que l'agneau noyé dans le troupeau qu'on mène à l' abattoir.

Il faudrait une constitution écrite par Léo Ferré....

Donner aux brebis des bergères
Aux chevaux des maquignons frais
Aux chiens les flics de la fourrière
Aux baleines les baleiniers
Aux oiseaux le permis de chasse
Aux enfants des parents mineurs
Aux souris le matou d'en face
Aux matous les toits du bonheur.

Ouvrir le bottin des misères
A la page quatre-vingt-neuf
Dire à Monsieur de Robespierre
Faites-nous des habits tout neufs
....

Sophisme, tu confond la faiblesse et l’innocence. Ou pas ?

Je ne sais pas. Peut-être.
C'est sans doute une erreur de ma part d'aller imaginer que le faible et l'innocent sont souvent moins fautifs que le puissant.
Mauvaise éducation, mauvaises lectures, mauvaises interprétations de tant de bonnes nouvelles qui devraient nous rendre tous heureux....
Sans doute une tare, une distorsion de mon mode de pensée, que rien dans la contemplation du monde tel qu'il est, ne vient justifier.