l'altérité existe t'elle encore ?

Je reprends ici le message de Théo qui m'a fait beaucoup réfléchir. Réflechir surtout pour savoir si j'y répondais et si oui comment ?

Voici son message qui est dans la partie politique le sujet Marine sauve la France. Désolé je sais pas citer d'un topic à l'autre

"Mais il faut comprendre que ce que l'on appelle "généralisation" est en fait un constat journalier, qui peut être observé depuis des décennies ... Ce ne sont pas des cas isolés d'incivilité mais l'essence même de l'existence des Africains : ils ne savent pas vivre hors trafics, violences et émeutes. Seuls des dictateurs parviennent à les gérer : Sadam, Ben Ali, Kadhafi ... Sans parler des peuples d'Afrique noire qui prennent un malin plaisir à se massacrer à la moindre occasion.
Je reconnais que tant qu'ils restent chez-eux, cela m'indiffère, mais ils doivent être exclus des nations civilisées ...
Nous, Français, défendons un mode de vie, des coutumes qui nous sont propres et n'admettons pas polygamie, excisions, prières dans les rues, voiles et autres burqas ....
Si cela choque les "tolérants", ils n'ont qu'à les recevoir chez-eux, à leurs frais personnels, ainsi ils verront comment évoluent ces individus d'un autre siècle, d'un autre monde et d'une autre espèce ...
Comme le disait mon frère il faut suivre les préceptes de Thomas Robert Malthus ..." Théo 444

J'ai décidé d'y répondre mais pas dans le rubrique politique mais dans société car il me semble que cet échange est plus du domaine de la sociologie, de l'anthropologie, de l'ethnologie que de la réductrice politique.

Je pose la question de l'altérité car n'est-il pas question essentiellement de cela ? L'AUTRE

L'autre qui est si différent de nous et donc si sauvage. L'autre qui doit rester là où il est car sinon il pourrait nous contaminer de sa sauvagerie. L'autre avec qui il ne faut surtout pas se mélanger.

Mais qui est l'autre, n'est ce pas nous aussi pour lui ? Nous qui pouvons paraitre sauvage avec nos regard détourné, notre incivilité ne sachant plus dire bonjour, nous avec nos sans-abris, nos sans logis, notre insolidarité familiale.

Sommes nous si tant plus "civilisé" qu'eux ? Sommes nous moins violent qu'eux ? Ce n'est peut être pas de la violence physique, mais cette violence morale, psychique me semble quant à moi plus pernicieuse plus destructrice. Sommes nous plus "juste", moins trafiquant (laboratoire pharmaceutique) moins violent vis à vis des femmes ?

Il me semble que nous avons connu des génocides en Europe et il n'y a pas si longtemps que cela, que nous ne savons pas tant que cela gérer nos pays (Grèce, Irlande) nécessitons nous pour autant des dictateurs ?

Alors je pose ici la question de l'altérité, a t'elle encore sa place dans notre pays et dans notre façon de voir l'autre ?

Personnellement je pense que oui, qu'il est nécessaire de l'avoir en point de mire. Oser penser que nous n'avons peut-être pas la meilleure façon de penser et que nous avons plus à apprendre de l'autre qu'à le craindre. Que le sauvage nous a appris à pardonner par la vérité et la réconciliation là ou nous avons besoin de punition.

Je ne crois pas vivre dans le monde de bisounours où tout le monde est beau gentil et que les vilains sont bien identifier. Je crois vivre dans un monde où nous pouvons tous vivre ensemble en respectant les règles, mais surtout en respectant l'autre.

C'est bien là qu'est le problème ! Personnellement j'ai surtout l'impression que bon nombre d'entre eux ne nous respectent pas et ne respectent pas non plus les règles de la France, ce pays qui les a accueilli. Ils profitent un maximum des lois et des droits en les contournant si besoin.
Lorsque je suis arrivée en France j'ai parlé français (bon OK, je suis wallonne je parlais déjà français, mais pas avec les même expressions. Certains mots ne sont pas les mêmes non plus.) J'ai accepté les lois de ce pays. Je ne suis pas la mode belge mais la mode française. Je regarde les chaînes françaises, je paie mes impôts en France et quand j'ai construit ma maison, ça a été en France. Et là je suis entrain de la vendre à des français ! Je n'ai jamais exigé qu'on fasse des églises pour ma religion. Je n'ai jamais fait mes prières dans la rue en imposant par la même occasion ma religion à ceux qui n'y croient pas. Je ne parle pas une autre langue avec mes soeurs ou parents quand je suis en présence d'autres personnes (pourtant je pourrais !). Je ne travaille pas au noir en demandant le RSA parce que je ne travaille pas. Je n'insulte pas les français en les traitant de "sales français". Et il y en a plein d'autres du même genre.

Je ne pense pas comme Theo. Il y a énormément de points où je ne suis pas en accord avec lui. Je ne pense pas que les arabes et les africains soient des sauvages. Il y a quelques siècles, les arabes étaient une grande nation avec laquelle on faisait du commerce. C'était un peuple fier et guerrier. S'ils ont perdu leurs richesses ( je ne sais pas comment, l'histoire et moi...) ils n'en sont pas moins toujours aussi fiers et guerriers. Les français ont conquis leur territoire. Même si ce n'est plus le cas maintenant, il semblerait que ce soit quelque chose qui réclame vengeance. Je le dis parce que je l'entend autour de moi, par des arabes. Même mon fils entend les enfants (arabes) de sa classe le dire. Si les enfants le disent, les parents aussi.

Je ne pense pas non plus que tous sont comme ça. Je connais des personnes arabes qui travaillent et paient des impôts en France, qui parlent français et qui ont pris la nationalité française sans avoir envie de construire une superbe villa dans "le bled" après avoir bien profité du système français (CAF, CPAM, etc)
Je suis loin de généraliser comme le fait Theo mais je vois (et je le vis) que ce qu'il dit n'est pas forcément toujours faux. C'est exagéré, ça oui ! C'est à l'extrême et l'extrême, c'est loin d'être ce qu'il y a de mieux.

Éclipse, ce que tu dis n'est pas faux mais pour le moment ce n'est pas possible en France. Même s'il y a de plus en plus de mélange des races, la cohabitation entre français et musulmans en France est loin d'être gagnée. Elle ne se fera pas sans dommages dans les deux "clans". Chacun se sent dans son droit et veut faire plier l'autre.

Comme souvent je prends un peu de temps pour répondre.

Le premier point c'est que j'essaye très rarement de vouloir persuader autrui. Je pense que chacun est assez mature, adulte pour avoir son opinion. J'aime échanger les points de vue, j'aime comprendre l'autre et être comprise par lui, sans animosité.

Le deuxième point est que je ne dit pas que tu as tort par rapport à ce que tu vis, ce que tu ressens mais que sans être dans aimez vous les uns les autres je suis dans la compréhension mutuelle, dans l'évitement des clichés. Et sincèrement mettre tous les "Africains" dans le même paquet me fait frémir. Certes ils ont des comportements, des valeurs que je ne partage nullement, mais ils sont aussi porteur de créativité, d'adaptation, bref ils sont à mon sens tous simplement humain, et c'est en ce sens que je pose la question de l'altérité. Et oui je réitère l'idée d'arriver à vivre les uns avec les autres dans le respect des valeurs. Valeurs du pays de vie, valeurs aussi de l'intégration et non de l'assimilation.

Troisième point sur lequel je ne peut que réagir de façon réactionnelle et non réflexive. Je vis aux Antilles en Guadeloupe plus précisément, ceci depuis 16 ans, et je ne peut laisser lire sans apporter mon grain de sel que les dom-tom ne sont que des nids à subventions et qu'ils devront voir ailleurs si ils ne changent pas. C'est il me semble méconnaître la pyramide des âges de ces départements qui explique en grande partie la proportion de bénéficiaires des minimas sociaux, c'est méconnaître la réalité de l'embauche des jeunes adultes.

Je me dis que poser la question de l'altérité à son sens. Je pense que si on accepte de la mettre de côté bientôt nous devrons mettre également de coté la question de l'égalité homme, femme, du droit de vote de tous...