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Administrateur
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Kalistaine a écrit : Merci à vous aussi pour votre accueil, ici et aux fils de tous ces sujets. En fait je prends conscience, par vos mots, que bien souvent, lors de mes réactions, je "dématérialise" mon interlocuteur en une idée ! Du coup je ne me rends pas toujours compte de l'effet de mes réactions (plutôt vives, en général !)... Du moins sur le "coup"... Les réactions vives peuvent être accueillies chaleureusement, même parfois les réactions de colères, mais c’est délicat à expliquer. Ça dépend de qui ça vient et de qui le reçoit et de ce qu’on en devine et comprend. Ça dépend de qui est avec (ou en face de) vous, aussi. En tous les cas, je ne vois aucune nécessité de vous modérez en quoi que ce soit ![]() Un sujet sur l’art et la manière d’entrer en communication avec l’Autre, pourquoi pas, mais personnellement j’aurais des difficultés à y participer, parce que pour moi (un mot que je n’aime pas trop, comme « je », mais pas toujours facile de faire sans ces mots qui me gêne), c’est entre soi et un autre Soi. Pour le langage, je suis d’accord aussi, il m’est même arrivé d’essayer d’imaginer ce que pourrais être un autre langage, parce que je trouve les langages humains, pas idéaux du tout (en précisant que je ne dis pas ça pour idéaliser les langages formels, auxquels je m’intéresse). Les langues humaines manquent de sensibilités ou ne ménage pas assez les sensibilités ; elles ont souvent aussi quelque chose d’arbitraire qui fait que ça ne coule pas de source. En même temps, elles peuvent émerveiller aussi ou on peut y trouver son bonheur ou celui de quelqu’un d’autre. Sensation de dématérialiser votre interlocuteur quand vous lui parlez de quelque chose qui vous tient à cœur … c’est peut‑être que vous êtes très prises que ce que vous exprimez ou que vous y donner beaucoup de prise et que vous invitez l’Autre à faire de même. Ça ne me semble pas anormal du tout, et ce n’est pas oublier sa présence. Personnellement, je comprends, mais pour moi c’est assez différent. Quand je dis certaines choses, j’imagine qui va les lire, les effets que ça va pouvoir produire, qui ça va pouvoir faire réagir, ce que pourra faire avancer, des choses comme ça. Je visualise presque, même si ça n’est pas matérialiser. Et quand je lis, parfois je perçois la présence l’auteur des pensées. Je ne sais pas si c’est matérialiser, mais j’aurais une difficulté à dire que c’est dématérialiser. Après, c’est peut‑être une question de sensibilité. J’ai souvent dans le passé parler de vive voix de certaines choses où l’ont m’écoutait avec attention mais ou j’avais la déception plus tard, bien que ce n’était pas mon intention initiale, de découvrir que je n’existait que comme un être dématérialisé, justement, et il m’est arrivé une ou deux fois de dire spontanément, « je ne suis pas qu’un pur esprit », avec un air de bouder (je ne trouve pas le bon mot, mais c’est assez ça). Il faut dire que j’ai assez souffert de ça, mais pourtant, à vous lire le dire, ça ne me l’a pas du tout rappelé. On peut aussi parfois être ici et là en même temps, mais vraiment les deux en même temps … mais je ne sais pas si ça vous fait écho, c’est juste que ça me l’a évoqué. |
Administrateur
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Je repensais que je voulais dire que vous être douée pour les mots, moi beaucoup moins, même si je donne le temps d’y faire attention, je ne les trouve pas. J’avais oublié, puis quelque chose m’y a refait penser
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