Les méthodes des intégristes islamistes et daesh

L’autre, c’est celle‑ci. Je préviens qu’elle est assez soporifique, comparée à la première (et plus de deux fois plus longue). Cependant, à la fin il parle de la haine des Juifs pour cause de la situation en Palestine, un sujet intéressant, mais qui est un autre sujet …

Aux hommes martyrs, il est promis 70 vierges (soit‑disant, mais faisons semblant) ; mais aux femmes martyres, qu’est‑il promis ? Rien ?

Il y a une arnaque, il faut vite le dire à celles qui croient qu’elles doivent partir là‑bas .



Mais ça ne fait que rire jaune …

Ce n’était qu’une question de temps avant que ça arrive, trois femmes Tchétchènes ont escroqué daesh.

Pour inciter les gens à rejoindre la secte, daesh fait parfois parvenir des chèques ou des versements aux candidat(e)s à la boucherie. Trois femmes Tchétchènes en ont profité pour leur soutirer une somme de 3300 $ — soit 2900 € environ — en se faisant passer pour des candidates assez idiotes pour les rejoindre.

La transaction a éveillé les soupçons de la police Tchétchène qui les a arrêté … d’ailleurs peut‑être pour leur propre sécurité, parce que c’est assez risqué de jouer à ça, quand on voit les menace pesant sur une journaliste française les ayant seulement trompé, même pas escroqué (voir dans l’un des précédents messages de ce sujet).

Le détail de l’affaire, à ne surtout pas tenter de répéter : Trois jeunes femmes arnaquent Daesh sur les réseaux sociaux (news.yahoo.com), 30 Juillet 2015.

Les opérations contre daesh semblent avoir des effets, à en juger par la réaction de daesh, pour tenter d’en contenir les effets.

Les effets sont surtout financiers, avec des recettes qui ont baissé de 30% en 9 mois. L’organisation mafieuse daesh, pour combler son déficit, a décidé de lever de nouvelles taxes auprès de sa population qui a d’ailleurs réduit, passée de 9 à 6 millions. Cette baisse de population n’est pas due à des décès pendant les conflits (ou pas que, et pas de cette ampleur), mais au fait que des populations qui étaient auparavant soumises à daesh, en sont maintenant libérées.

Pour plus de détails, notamment sur l’imagination qu’ils ont pour créer de nouvelles taxes (une imagination qui n’a rien à envier à la politique française en la matière, toutes autres comparaisons gardées), voir cet article du Nouvel Obs’ : Amende religieuse, taxe sur les paraboles — les étranges recettes de daech pour renflouer ses caisses (nouvelobs.com), 18 Avril 2016.

Ismaël Saidi est Belge et Musulman, auteur en 2014, d’un pièce de théâtre nommé « Jihad », racontant l’histoire de trois Belges partant faire de jihad, en véritables pied‑nickelés se gaufrant à chacune de leurs étapes. Le scénario est à la fois tragique et comique.

Cette pièce de théâtre a été jouée dans des écoles, et alors elle doit être tout‑public. Il ne semble pas en exister de vidéo sur le net, actuellement, même pas en VoD.

Le journal français, Le Figaro, en a fait un article : Djihad, la pièce de théâtre qui triomphe en Belgique (lefigaro.fr), Décembre 2015.

Au début, en ouvrant ce sujet, je pensais y répertorié des conseils à donné aux gens ayant des craintes que leurs adolescent(e)s ne soient tentés par cette folie. Comme ces conseils, il n’y en a pas beaucoup (comparé à ce que j’espérais), excepté dans les premiers messages, et que le sujet parle beaucoup des méthodes d’embrigadement et de l’actualité autour, je déplace de « Aides & Conseils » à « Sociologie & Société ».

Récemment, il a été constaté un phénomène de radicalisation par fratrie, c’est à dire radicalisation d’une personne et de ses proches familiaux au lieu de la radicalisation d’une personne sous les yeux de ses proches impuissants.

Actuellement, ce cas représente un tiers des personnes radicalisées. Ce qui inquiète, c’est que l’évolution de ce taux est à la hausse, il n’était pas autant important avant.

Cette hausse est inquiétante, parce que l’effet de groupe a un mauvais effet sur les actes. Pas seulement avec le terrorisme, en règle général, les grosses bêtises, et mêmes des crimes, sont plus facilement faites en groupe, car le groupe favorise le passage à l’acte, par suivisme tribal ou pour prouver quelque chose aux autres ou par dilution des responsabilités individuelles ou parce que le sentiment de justification est favorisé.

C’est aussi le signe d’une fragmentation croissante de la société, et les tendances politiques en Europe, orientées vers le lobby d’un groupe social contre les autres, risquent de l’aggraver encore à l’avenir …

Bachar el‑Assad collaborerait avec daesh, selon le média Américain Sky News, qui se base sur des fuites de documents via des déserteurs ayant quitté daesh.

Le tyran Syrien échangerait du pétrole en provenance de daesh, contre des produits chimiques normalement destinés à l’agriculture, mais pouvant servir à fabriquer des explosifs. Il y aurait aussi des arrangements du style Bachar el‑Assad prévient daesh avant des opérations militaires Syrienne contre daesh, de manière à ce que les terroristes de daesh puissent s’enfuir avant. La Syrie de el‑Assad ferait seulement semblant de s’opposer à daesh.

De la même source, des craintes concernant des cellules dormantes en Occident, sont confirmées. Ces cellules existeraient même depuis plus longtemps que les services de renseignement occidentaux ne le suspectaient.

L’article complet en Anglais : IS Files Reveal Assad's Deals With Militants (news.sky.com), 3 Mai 2016.

Un débat survient souvent : pour ou contre el‑Assad, sont‑ce les partisans ou les opposants d’el‑Assad qui jouent le plus le jeux de daesh ?

Les réfugiés fuient tous la même chose, la grande faucheuse, pour eux et leurs familles et enfants. Et les réfugiés disent « ce sont tous les mêmes », autant les partis d’el‑Assad que les partis qui lui sont opposés. C’est la purée de pois, c’est ripoux contre ripoux avec chacun leurs intérêts ; et coincés dans ce bourbier, des gens qui fuient ou qui n’on pas les moyens de fuir.

Rien ne fonde raisonnablement de prendre parti pour qui que ce soit, si ce ne sont les réfugié(e)s et ceux qui ne veulent prendre part à aucun groupe armé ; seuls ceux‑là sont dignes.

C’est un mécanisme assez général qui se répète, et une erreur : les périodes de crises sont des nids d’opportunistes, aggravé ici par le fait que tout le monde s’en même, environ 25 états étant directement ou indirectement impliqués ; et le renseignement sur une situation pourtant très délicate, a en plus fait défaut.

La guerre en Syrie et ses conséquences, c’est aussi du renseignement bâclé ou méprisé. Courant 2011, l’ambassadeur de france en Syrie informe le gouvernement qu’une partie de la population soutient fermement el‑Assad et l’admire, mais le gouvernement veut croire à sa chute rapide comme s’il s’agissait d’un printemps Arabe, et dicte à l’ambassadeur ce qu’il doit dire publiquement, qui est le contraire de ce qu’il constante. Puis l’ambassade de france en Syrie est fermée, coupant ainsi la france d’une source d’information sur la situation dans le pays, alors qu’elle veut prendre des décisions concernant ses actions envers ce‑même pays. Les services de renseignements, je ne sais pas, mais j’imagine que quand l’ambassade a été fermée, ça n’a plus été facile, et peut‑être même ont‑ils dut partir.

Il y a bien les journalistes présents sur toutes la périodes de 2011 à 2016, mais comme ils communiquent auprès du grand‑public, il court toujours le risque d’être mené en bateau, d’être utilisé à des fins de propagande.

Il y a dans ce pays, une ferme opposition à el‑Assad, chez les pauvres, et un ferme soutient à el‑Assad, chez la classe moyenne et les riches. Pire encore, il se compte des groupes proclamé islamistes par plusieurs dizaines, tous indépendants les uns des autres ou collaborant au grès des opportunités.

Dans ce contexte, les armes envoyés par la france pour soutenir l’opposition à el‑Assad, sont parties un peu partout, y compris dans les entrepôts de munition de groupes rattachés à daesh.

Le pétrole ne fait pas bon ménage avec les intérêts des populations. Et voilà que le gaz et le pétrole s’en mêlent, représentant un intérêt plus important pour certaines parties prenantes, que le sort des populations civiles refusant de s’engager dans le conflit armé.

Syrie le grand aveuglement — Un œil sur la planète — France 2 — Février 2016

Un article du journal Le Monde, suggère avec de bonne raison, qu’il n’est pas malin de comparer les organisations terroristes comme daesh, à des organisation sectaire. L’emprise n’y est en effet pas celle d’un gourou comme dans une secte, mais celle d’une idéologie collective à laquelle chaque membre adhère individuellement.

Il va plus loin en précisant ce qui anime les membres d’une organisation intégriste comme daesh ou ses cellules isolées : l’orgueil religieux, la saturation mentale pour éviter de se questionner, la conviction d’avoir été « choisi par dieu » ou d’avoir « trouvé par dieu », la conviction que le sacrifice (ou suicide) de sa propre personne est justifié par l’idéologie.

Comme caractéristique de l’intégrisme islamiste, il croit remarquer que ce qui motive les sentiments cités plus haut, est l’attraction‑répulsion que produit l’occident en eux/elles, le monde semblant prendre sa direction rendant de plus en plus lointain le souvenir des ères de gloires musulmanes (*). Mais cela peut aussi s’appliquer aux non‑musulmans (par la suite « reconverti » à la hâte), pourvu qu’ils aient des rancœurs maladives assez fortes envers leur monde.

(*) Un exemple non‑mentionné l’illustrant, sont les listes d’anciens philosophes et scientifiques Musulmans qui ont fait avancer la connaissance et la compréhension du monde ; toujours des exemples vivants il y a très longtemps, comme il n’y en a plus depuis, et là justement est le « problème ».

L’article a des défauts. Il use de phrases chocs, abuse d’une rhétorique, ce qui lui fait dire quelques erreurs ou le fait exagérer. Il omet de faire un parallèle intéressant avec les partis politiques extrémistes, qui agisse de la même manière sur leurs adeptes les plus exaltés, et cela nous menace peut‑être autant.

Ce n’est qu’un résumé succincte de l’article complet, consultable ici : « Assimiler la radicalisation islamiste à un phénomène sectaire pose problème » (lemonde.fr), Fethi Benslama, 10 Mai 2016.