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Le titre n’est pas une affirmation (même si j’ai déjà constaté la même chose), c’est le titre d’une enquête d’un sociologue en 2009.

L’enquête est cité trois ans plus tard, par le journal Marocain Tel Quel (connu aussi sous le nom de Nichâne), un journal qui ose fréquemment aborder les sujets taboux et qui a été quelques fois menacé pour ça.

Enquête. Pourquoi le marocain ne s’aime pas (telquel-online.com). 29 Août 2012.

Tel Quel (Nichâne) a écrit : 
« Corrompu, corrupteur, menteur, servile, hypocrite, faux, non ponctuel, paresseux, absentéiste, partial, cupide, sans parole, impoli, indélicat, agressif, maltraitant, incivique, bruyant, polluant, irresponsable, parlant à haute voix en public, n’admettant pas ses fautes… le Marocain est ainsi… Ici et maintenant ». Ces mots, écrits en 2009 par le sociologue Abdessamad Dialmy, résument l’image qu’ont les Marocains d’eux-mêmes. Décryptage.

Ce n’est que l’introduction. Voir au lieu ci‑dessus pour lire la suite.

Il y a quelques bouts de phrases en Darija (dialecte Arabe Marocain) dans l’article, que je n’arrive pas à traduire entièrement pour l’instant, et je passerais pour poster les traductions plus tard si j’y arrive. Mais je ne suis pas sûr que ce soit intéressant, parce que ça a l’air d’être des vilains mots. Je verrai…
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Un sentiment ambivalent et paradoxal :
L’article a écrit : 
Pour Aboubakr Harakat, cette auto‑dévalorisation serait une manifestation du complexe du colonisé. « C’est notre fierté qui est mise en berne. On est encore rattachés mentalement à celui qui est au nord ». On ne l’aime pas pour autant : il a beau être plus riche et plus moderne, l’Occidental n’est pas musulman, et le musulman est « forcément meilleur », puisqu’il est dans la voie de Dieu, pour reprendre les termes d’un internaute marocain.

Note : pour comprendre ce passage, il faut savoir qu’il y a au Maroc, pour simplifier (ça n’est pas toujours exactement comme ça), un quasi‑racisme anti‑Marocain et pro‑blanc.
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Une citation qui s’appliquerait bien à la france aussi :
L’article a écrit : 
Pour Aboubakr Harakat, toutes les frustrations du Marocain viennent d’en haut. Même son de cloche du côté du sociologue, qui estime que « la base de confiance, c’est l’État », et que ce dernier n’honore pas son contrat.


Et vers la fin de l’article, dans l’interview avec le journal :
L’article a écrit : 
Le déterminant central de ce désamour de soi est de nature politique. Ce n’est pas dans nos gènes, ce n’est pas dans notre nature.
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Hibou a écrit : 
Un sentiment ambivalent et paradoxal :

[…]

Et l’article le souligne en employant un mot que j’ai pas osé utiliser parce que je le jugeais trop fort. Le mot en question, « schizophrénie », est heureusement pondéré par l’article, parce que le prendre au pied de la lettre serait injustifié.

L’article a écrit : 
« Les Marocains sont en souffrance psychologique, il suffit de consulter l’enquête du ministère de la Santé sur la santé mentale », assure‑t‑il. On déprime, notre image de nous-mêmes est détériorée et, oui, nous sommes schizos : « Pas dans le sens psychopathologique, mais nous souffrons clairement d’un dédoublement de la personnalité », explique Harakat.
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