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Le sujet aurait put s’appeler « les différents visages pratiques de la démocratie » ou « les différentes formes de la démocratie ». J’ai choisi un titre sous forme d’une question plus ciblée, parce que c’est la question que je me pose sur la démocratie depuis presque toujours. Ça ne veut pas dire qu’il n’est pas possible de la questionner autrement; le sujet reste ouvert aux autres critiques et approches de la démocratie.

Quand j’ai eu l’âge de voter, je n’y suis pas allé, ça me dégoutait d’avance, parce que je percevais déjà tout ce qui clochait dans la politique et l’organisation de la société (en france).

L’une des ces choses était l’aberration que je voyais dans la démocratie via les élections, qui consistait au mieux en la dictature d’une majorité sur les minorités, ou au pire en la dictature d’une fausse majorité sur tous le reste des gens (minorités ou pas).

En gros, voter, me semblait être une guerre pour savoir qui dominerait qui et qui cracherait sur qui, les autres n’ayant qu’à se taire, ou à attendre la prochaine opportunité de renverser la situation, avant d’être eux‑mêmes renversés, et ainsi de suite (une chose que je voyais être une facette du droite‑gauche‑droite‑gauche…).

Il semble évident qu’en france, la démocratie c’est ça : il y a les gagnants des élections, et les perdants, une chose qui signal son instabilité inhérente, rien qu’à la dire (comme si les perdants allaient gentiment se taire et disparaitre).

Je me demande alors de temps en temps, si une autre forme de démocratie ne serait pas possible : pas celle de s’imposer, mais celle d’être entendu(e)s (pas ignoré‑e, pas négligé‑e, etc).

Ne devrait‑ce pas être finalement ça, le principe de la démocratie ?

Je veux dire, quelque chose qui soit comme les sens, et qui informe sur l’environnement, excepté que dans ce cas, ce serait l’environnement lui‑même qui se signalerait.

Ceci supposerait un contrat entre les citoyens et la société, celui que chacun(e) reconnaisse ne pas être le centre du monde, et soit éduqué à la négociation et à la recherche d’équilibre et d’accommodement stable, en remettant au goût du jour des principes rudimentaires mais peu appliqués comme « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », et avec une culture de la cohérence pratique et technique, totalement inexistante dans les administrations et chez les citoyen(ne)s. Et c’est pas gagné, ou je me trompe ? J’en sais rien

Remarque amusante : cette démocratie là, ne passe pas nécessairement par l’élection de représentant(e)s (qui pourraient être choisi‑e‑s par des élections, mais tout autant autrement, et peut‑être plus encore autrement), et la seule forme de vote requise serait la consultation ou le sondage, le vote n’étant qu’un piètre moyen de rappeler une réalité à la réalité politique, en tous les cas, n’offrant rien de ce que permet l’expression qui ne se réduit pas à « oui » et « non ».
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La démocratie représentative, c’est la porte ouverte au clientélisme ; la démocratie libérale avec un champs d’action des autorités, circonscrit, et des libertés et responsabilités individuelles accrues, se prête peu au clientélisme.

Mais inévitablement, ça ne plait pas aux professionnels de la décharge de responsabilité qui sont pourtant parmi les premiers à se plaindre du clientélisme.
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