Qui sont les riches ? Comment les définir ?

Des banalités d’abord.

Si on demande aux gens s’ils sont eux‑même riches, ils répondent typiquement « Non ». Seule exception, les gens vraiment très riches, qui eux, ne s’en cachent pas et se reconnaissent ouvertement comme riches.

Si on demande aux gens à partir de quels revenus ont est riche, il répondent relativement à leurs revenus, eux n’étant pas riches, et les riches étant toujours ceux qui ont plus qu’eux. Si les revenus d’une personne sont X€/mois, alors elle définira comme riche, les gens dont les revenus sont de X+Y€/mois.

Le sentiment de richesse est un sentiment relatif, rien de neuf, et ça ne répond pas à la question de caractériser les riches comme riches.

Alors est‑il plus pertinent de passer outre le biais d’une question directe, pour la mesurer et l’observer ? Mais quand on fait de cette manière, on retombe encore dans la relativité, en se référant à des revenus médians, revenus moyens, surface d’habitation, etc. C’est une définition qui ne parle pas, humainement.

Le paradoxe.

Reprenons. Si on demande aux gens s’ils sont riches, ils répondrons presque toujours que les riches, ce sont les autres, et que eux, ils sont pauvres ou presque. Et là, il y a évidement un couac : si eux sont les pauvres, alors que sont les plus pauvres qu’eux ? Dans leurs discours, les plus pauvres qu’eux n’existent pas, et doivent même être effacés, afin de se réserver à eux même, le statut de pauvres. Donc les plus pauvres qu’eux, dans l’idéal, n’existe pas ou se taisent, et s’ils se font remarquer, alors ils doivent être discrédités, et dans ce domaine, le meilleur moyen de discréditer, c’est de dire qu’une personne est trop riche. D’où l’idée que les plus pauvres que soit ne sont pas à plaindre, … et que même, ils en ont trop.

Une idée de définition empirique.

• Définition longue : un riche, est une personne pour qui ceux qui ont moins qu’elle en ont trop, elle‑même n’en ayant jamais assez, et seuls sont riches, ceux qui ont plus qu’elle, jamais elle‑même.
  
• Définition courte : un riche, est une personne pour qui ceux qui ont moins qu’elle en ont trop.

Vos avis.

Que pensez‑vous de cette définition empirique ? Permet‑elle d’éclairer socialement la notion de riche est de pauvre tout en évitant le biais introduit par une question directe ? Ou au contraire, pensez‑vous qu’elle présente une faille, et si oui, laquelle ?

Un riche, c'est quelqu'un, qui, quand il dépense plus que ce qu'il n'a, finit quand même par s'enrichir un peu plus.
Un pauvre quand à lui, c'est quelqu'un qui contraint de dépenser plus qu'il n'a, paye des agios.

J’aime bien cette définition, elle me parait plus juste, parce qu’elle réussi à être sociale et économique à la fois. La mienne n’était que sociale, et justement, ça m’embêtait.