Tabou. T'as l'bonjour de Ghilad.

Hé bien, nous vîmes passer une lisseuse de bonne aventure, comète de peu d'éclat qui ne fit pas même scintiller notre espace, nous entrevîmes une autre étoile filante, qui comme les Ephémérides ne fit que traverser cette Bulle, dont finalement, on peut se demander si elle n'attire pas "le mauvais oeil" sur tout ce qui touche aux choses du ciel...
Cependant, titillé par cet Evhémère de passage, il me vint une idée. Et si je m'amusais à bousculer les tabous ?
Oui, mais lesquels ? Hibou, s'est un instant inquiété de la chose, mais rassures-toi vieil oiseau de la nuit, mes tabous sont des plus conventionnels.
On pourrait taper sur Dieu, encenser Satan, donner aux douces mamans des noms de poisson: de cette variété dont on extrait l'huile de foie, par exemple. Et par voie de conséquence, traiter de maquereaux les gentils papas attendris devant leur marmaille occupée à remplir leurs Pampers avec leur tronche congestionnée... On pourrait cela, mais ce serait tomber bien bas. Et puis d'autres l'ont faits, et mieux que moi. Paul Claudel ou Mauriac, par exemple, qui furent des maîtres en la matière.
Et, portée par l'information, l'idée m'est venue.
Bon, attachez vos ceintures, planquez vos clés USB, vos disques durs externes, votre téléphone portable, votre appareil numérique à 16 millions de pixels, vos chemises Lacoste ou vos Rollex, votre carte de donneur de sang, ou celle qui fait de vous un membre d'honneur de l' UMP, enfin tout ce que vous avez de plus précieux en somme. Pour les femmes et les enfants, le placard à balais devrait suffire.
Je vais m'attaquer au délicat problème de la valeur de la vie. Et plus particulièrement de celle de la vie humaine. Et encore plus ponctuellement des valeurs relatives d'une vie comparée à celle d'une autre. Et puis, du particulier au ponctuel, on peut descendre jusqu'à la précision extrême, par exemple se demander si Bébert le clodo du coin, qui pique les clopes du caniveau grâce à sa baguette armée d'une aiguille, vaut vraiment plus cher qu'un Président de la République (fut-il à 28%), comme le prétendent certains.
Ma réflexion vient donc de cette nouvelle : Terroristes palestiniens échangeraient 1 (je dis bien UN, une unité, le premier de l'ensemble N aurait dit France) otage contre 1000 (oui, vous avez bien lu : MILLE) de nos frères adorés. Pour ceux qui ont fait un peu de comptabilité, ça met "le frère adoré" à peu près au prix de 100 grammes de saindoux. Encore que la référence au saindoux soit peut-être mal venue en la matière.
Bref, si vous vous estimez vaccinés - je crois que quatre années de Sarkozisme ont dû pas mal vous immuniser - alors je suis prêt à continuer sur ce thème. Je n'attends que votre .... bénédiction.

Quand c’est pas la mère, c’est le père de toutes façons


Image : jean.morenon.fr/PDF/gromots.pdf


J’en ai entendu parler, c’est l’affaire du prisonnier Israélien libéré par la Palestine, en échange de la libération par Israël de mille prisonniers Palestiniens.

En fait je crois qu’il y a une explication simple à ça, c’est que les Palestiniens retiennent moins de prisonniers Israéliens que les Israéliens ne retiennent de prisonniers Palestiniens. Alors les Palestiniens ont marchandé sévère pour avoir le plus possible en échange du peu qu’ils ont.

Ceux qui ont tout à perdre, lâchent toujours beaucoup pour moins que ne le feraient ceux qui n'ont rien à perdre.

Puis ça c’est fait finalement ou pas ? Quand j’en ai entendu parler, ils n’étaient pas encore libérés.

P.S. Comme tu dis Harratch, en me relisant, je me dis que le mot « prisonnier » que j’utilise, devrait être remplacé par le mot « otage » que tu utilise, mais bon, je vais laisser comme ça.

Je préfère la sirène moi !





Tiens ! On dirais que je ne suis pas la seule à qui cette nouvelle a fait bondir !


Mouais ! Ca veut aussi dire qu'un israélien vaut 1000 fois plus qu'un palestinien.
Ou alors que les israéliens sont franchement nuls en négociations.
Au choix !

Bien plus que ça en réalité, faut pas oublier que depuis qu'il est pris comme otage, notre soldat israélo-français, a été nourri en tenant compte des restrictions alimentaires infligées au Palestiniens par le blocus de la bande de Gaza. Et que par suite il ne doit plus peser qu'une cinquantaine de kilogrammes. Tandis que les 1000 Palestiniens engraissés dans les prisons Israéliennes doivent tous avoisiner les 100 kg. Ce qui porte le rapport à 1 pour 2000 si l'on parle en terme de boucherie.

Et notez aussi que ces Israéliens sont loin d'être aussi modernes qu'ils le prétendent. Ainsi, la règle de la parité, symbole même d'une égalité qui commence à poindre chez nous, n'a pas l'air de les émouvoir un tant soit peu. Parce que parmi les 1000 libérés on ne compte que 23 femmes. Faut dire que venant de la part de gens qui depuis 5000 ans considèrent que :
1- la femme est impure pendant le quart de sa vie. Et qu'il faut s'écarter d'elle du plus loin qu'on peut.
2- Pendant qu'elle est "pure" elle doit veiller à préparer, organiser et gérer les 257 fêtes religieuses qui jalonnent l'année. Et qu'en ces circonstances, l'abstinence est de rigueur.
3- Elle doit veiller à ne rien allumer dans la maison du vendredi soir au samedi soir, et surtout pas un regard égrillard de son époux.
Je n'ai pas fait le compte, vu le peu de temps qu'il leur reste pour la gaudriole, faut qu'ils soit rapides ceux qui se sont résignés si longtemps. Je vois d'ici le genre : "Magne toi, Isaac, c'est Kipour dans 18 secondes, 17,16,15..." (y a de quoi devenir agnostique, j'vous jure)
Que dans ces conditions donc, il serait ridicule de se priver des possibilités de saines distractions qu'apportent les Palestiniennes prises la main dans le sac de grenades. Donc on vous rends les 23 hors service, mais on garde le reste. Ha, mais ! A mort les tabous.

En parlant de l'impureté de la femme, les cathos sont pas mal non plus !
Une femme est considérée comme impure et doit absolument se confesser et se "laver" de tous ses pêchers après avoir accouché. Pourtant quoi de plus beau que de mettre au monde un être aussi pur qu'un bébé ?