un post , une partie de l'Histoire...

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Lundi 8 décembre 1985..
J'étais convoqué par mon patron..suite à toutes mes absences, je m'attendais à un renvoi sans préavis...
8h du matin dans le hall magnifique..j'attendais ce rendez vous que je redoutais tans..ma nuit fût des plus pénibles et j'avais les traits décomposés , je ne voulais pas lui dissimuler mes inquiétudes..me faire virer maintenant est une sale nouvelle..mais il y'a peu de chances qu'il me convoque pour une autre raison...
Je suis nerveux, je me mords l'intérieur des joues, me brise les ongles...et j'entends depuis le bureau de mon bourreau , des cris, il doit être terriblement en colère..je n'échapperais pas au licenciement...

...La porte s'ouvre brusquement après une seconde de silence longue comme une journée.
Ses petits yeux enfoncés me cherchent du regard, il a encore la main sur la porte. Ils me trouvent, assis sur cette chaise bancale de la rangée le long du mur de son bureau.
Je n'ai pas besoin de mots pour comprendre qu'il faut entrer...

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J'entrai donc à sa suite, en avalant ma salive, la gorge sèche et les mains moites, je pénétrai comme dans l'antre du dragon. C'est alors que je m'aperçus que je n'étais pas seul. D'autres, comme moi, avait été convoqués. Tous reconnaissable à leurs complets gris, leurs visages glabres et leurs regards fuyants, je savais pourquoi ils étaient là...

ça prend une tournure un peu kafkaïenne...
Super...

Licenciés eux aussi...? , non..., une réunion se terminait et trés vite , je me retrouvais seul face à lui, il paraissait plus calme mais son regard était sévère...Il ne m'invita pas à m'assoir mais je m'installais quand même sur le fauteuil face à lui, prêt à subir la torture des ''voyez vous, nous n'avons plus besoin de votre présence parmi nous...'', en fait, je souriais presque face à cet esclave du travail, je n'en avait rien à faire de son boulot d'ailleurs, besoin d'argent ? oui mais pas à n'importe quel prix, j'avais pris l'habitude de mal finir dans tout les boulots que j'avais déjà occupé, un de plus ou de moins...le bonhomme me fixait toujours, l'air de s'apitoyer sur ma pseudo ''connerie'', je retins un fou rire, me disant: ''fais au moins semblant de regretter, il changera peut être d'avis...'' mais non..., au fond de moi, je n'en voulais plus de son si précieux ''poste de travail'', je métonnais presque d'avoir tenu autant...trés bizarre en fait...là, en face, le boss trépignait presque, se demandant peut être comment m'annoncer la ''terrible nouvelle'', pourquoi donc parraissait-il si ennuyé? c'était la première fois que je voyais ça chez un patron...il me fit même de la peine...moi, j'étais serein, presque soulagé ...oui, j'étais trés heureux de retrouver enfin cette liberté qui me manquait tant entre les murs de son entreprise...c'est pour celà d'ailleurs que je m'absentais autant, je n'avais juste plus envie d'être là...

Une porte s'ouvrit soudain dans un mur du très grand bureau ,s'ouvrit et un complet gris rentra en sautillant il se dirigea vers le bureau du patron..j'avais déjà aperçu ce type à la cantine...il me déplaisait, sa démarche ridicule et ce regard bovin symbolisait toute la servilité des petits employés..cette servilité que je méprisais tant...
IL déposa un dossier sur le bureau du patron et évita avec lâcheté de croiser mon regard ...
"Voila le dossier Bertrand , Monsieur"
Bertrand c'était moi...je ne savais pas que cette boite confectionnait des dossier sur les employés..j'étais très curieux de connaitre le contenu de ce dossier et une angoisse paranoïaque m'assaillit..

Alors, celui que j'appelai à part moi, le Big Boss, ouvrit le dossier, avec une lenteur voulu en se passant la langue sur ses grosses lèvres épaisses et vicieuses. Il leva vers moi son regard et me demanda; j'imagine que vous savez pourquoi on vous a convoqué M. Bertrand?

Je le regarda à mon tour, plus avec défi que dépit et lui répondit...

Je crois savoir devoir chercher un nouveau boulot..., dis je l'air hautain

Oui oui dit le patron tout en se grattant ostensiblement ses parties génitales ..il avait ce tic horrible..
cela me dégoutait et je me laissais à imaginer qu'il devait cultiver dans ses culottes des élevages de morpions de toutes formes...