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Un vieux manuscrit indéchiffrable, le manuscrit de Voynich
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  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22200
Sam 15 Mar 2014 09:13
Message Un vieux manuscrit indéchiffrable, le manuscrit de Voynich
C’est un manuscrit indéchiffrable, et finalement personne ne sait s’il contient vraiment un message ou si c’est une suite de signes sans signification.

Il a été découvert par Wilfried Voynich, dans le sens où il est le premier a avoir tiqué sur ce manuscrit, et à s’être mis en tête de le traduire, sans y être jamais parvenu. Avant lui, d’autres gens l’ont eu dans les mains (au moins des moines et avant eux, un médecin), et après lui, bien d’autres ont essayé de le traduire.

Début 1900, Voynich, l’a acheté à des moines qui revendaient peut‑être un fond de bibliothèque. Chose amusante, ce manuscrit l’a intrigué parce qu’il le trouvait plus laid que les autres. Mais ce n’était qu’une apparence extérieure, parce que l’intérieur est réputé magnifique dans son genre, et bien préservé.

Avant d’être acheté par Voynich, il appartenait à un médecin nommé Jacob De Tepenech, fin 1500 ou début 1600. C’est Voynich qui l’a découvert, alors qu’il réalisait une reproduction photographique du manuscrit et qu’il a vu apparaitre au développement, la signature du médecin médiévale, invisible sur le manuscrit. Cette signature avait été effacée, et n’est plus visible que sous certaines conditions, comme l’éclairage ultraviolet.

Jamais il n’a put le traduire.

Pendant la seconde guerre mondiale, des gens spécialisés dans le déchiffrage des messages Allemands et Japonais, avaient comme passe temps, le déchiffrage de textes anciens. Aucun ne leur a résisté (je ne sais pas si c’est au sens propre ou pas), excepté le manuscrit de Voynich.

D’autres après encore ont tenté plus tard, pour toujours échoué.

Les seuls indices interprétables du manuscrit, sont des dessins de plantes, principalement, mais aussi de personnages (uniquement féminins, je crois) et de quelques monuments.

Les dessins de plantes ont fait croire un temps, que Tepenech, le médecin, en était l’auteur. Mais les dessins de plantes sont trop fantaisistes pour son époque (la fin du Moyen‑Âge) dans laquelle les plantes étaient dessinées de manière figurative, assez réaliste. Les dessins du manuscrit sont plutôt suggestifs et symboliques, font fit de l’exactitude, dans un style ressemblant à une époque antérieure.

Des hypothèses ont alors été faites sur de possibles auteurs plus anciens.

Léonard de Vinci a été envisagé, à cause de certains dessins et surtout d’une dessin astrologique qui aurait put symboliser sa date de naissance ou une de ses dates d’anniversaire. Mais les dessins ont été jugé trop peu sophistiqué pour quelqu’un qui dessinait des choses plus élaborées dès son jeune âge.

Roger Bacon, du 13‑ième siècle, a été pressenti comme auteur crédible. Il était un savant persécuté par l’inquisition, et aurait put alors vouloir coder ses écrits. Il travaillait sur l’optique (déjà bien avant Newton) et savait fabriquer des appareils grossissants, ce qui a fait penser que certains dessins un peu étranges, étaient ceux de ce qu’il voyait en observant des plantes dans une sorte de microscope. Mais ça ne colle pas, parce que beaucoup d’autres dessins sont fantaisistes et ne peuvent pas avoir cette explication. Puis ce qu’il aurait put fabriquer à cette époque, n’aurait pas eu les capacités d’un microscope.

Alors est venu l’idée d’un possible vrai‑faux, une imposture. C’est ce qui a fait penser à Edward Kelley, deuxième moitié 1500, parce que c’était un faussaire connu, qui, le malheureux, avait même été condamné a avoir l’oreille coupé, pour avoir falsifié des documents officiels.

La théorie que Kelley ait put en être l’auteur, semblait la bonne, jusqu’à ce que des investigations pour dater le manuscrit soient finalement menées. Cette idée avait d’abord été rejetée, par peur de l’abimer.

Les pigments utilisés pour colorer les dessins, ont été estimés pouvant provenir du 14‑ième ou 15‑ième siècle. C’était des pigments de très bonne qualités, qui garde leur brillance encore maintenant; de même que le parchemin, avec ses grandes pages, et même une double‑page, qui indiquait qu’un investissement conséquent avait été fait pour ce parchemin qui était sûrement luxueux pour son époque. C’est l’investissement réalisé qui avait participé à confirmé l’idée que Kelley ait put en être l’auteur en espérant en tirer un bon prix de la revente d’un vrai‑faux. Mais les pigments était plutôt antérieurs à son époque. C’est finalement la datation du parchemin, fait de la peaux de malheureux agneaux que l’époque ne dédaignait pas de sacrifier pour cet usage, qui a fait comprendre que ce ne pouvait pas être Kelley. La datation au 14C (et autres carbones), l’a situé entre les ans 1404 et 1438, avec un taux de confiance de 95%.

La date du parchemin était donc antérieur à celle de l’époque de tous les auteurs dont l’hypothèse avait été faite, y compris le faussaire Kelley.

Cette date n’a pas donné d’auteur au parchemin (et les a tous éliminé) mais put aider à mieux situer l’origine géographique du parchemin. Dans un des dessins, apparait un château‑fort avec des créneaux dit à queue d’hirondelle. Ce type de créneau a été présent un peu partout en Europe, mais dans la première moitié 1400, il n’en existait que dans une fortification du nord de l’Italie.

Le parchemin reste mystérieux, indéchiffrable, sans auteur, daté de entre 1404 et 1438, dans le nord de l’Italie. C’est tout ce qu’il en est connu.

Des analyses informatiques n’ont pas put aider à la déchiffrer. Les caractéristiques statistiques du texte ne le rende compatible avec aucune des langues connues pour l’époque, et il existe des doutes que ces caractéristiques puissent même correspondre à celle d’une langue tout court. Une hypothèse est alors revenue, sans certitude cependant, que le parchemin ne contient pas de message, et que ce qui y est écrit n’est qu’un suite aléatoire de symboles issus d’un alphabet (un alphabet dont le reportage ne dit pas s’il est connu ou lui‑même inventé).



L’histoire racontée ci‑dessus, est un résumé de celle rapportée par ce numéro d’un Théma de la chaine ARTE, ci‑dessous. Le reportage dure un peu moins d’une heure.


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Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
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Sam 15 Mar 2014 19:16
Message Re: Un vieux manuscrit indéchiffrable, le manuscrit de Voynich
J'ai entendu parler de cette histoire, et si c'est un faux, il faut vraiment que le faussaire ait pu s'investir à fond dans les illustrations.

Cela reste encore pour l'instant, un mystère inexpliqué.
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