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Pour faire echo au sujet sur le Japon, je poste ce petit lien, il s'agit d'un entretien avec un "haut cadre" Yakuza.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 61536.html
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Le lien de Nucua a écrit : 
L'un d'eux, nuque de taureau et regard dur, a un doigt coupé - une pratique courante chez les yakuzas. Lorsqu'il a commis une faute grave, le gangster se tranche une phalange, l'enveloppe dans un linge et l'offre à son patron en signe de contrition.

Alors ils ne sont pas violents qu’avec les autres, ils le sont même avec eux‑mêmes.

Pour les gens qui se demanderaient comment un patron de la mafia a put répondre aux questions d'un journal :
Le lien de Nucua a écrit : 
Il est exceptionnel qu'un chef mafieux lève ainsi le voile sur ses activités. Pourquoi l'a-t-il fait pour L'Expansion ? Parce que notre façon d'aborder le sujet - sous un angle économique


Si c’est un patron mafieux qui dit qu’on est dans le fantasme, il faut peut‑être prendre note  Hihihi!
Le lien de Nucua a écrit : 
Il le dira plusieurs fois durant l'entretien : "Il y a beaucoup de fantasmes et d'exagération médiatique" autour des yakuzas. On les voit toujours plus forts, toujours plus riches. "C'est plutôt la tendance inverse", […] La "faute" à l'Etat nippon, qui, dit-il, a déclaré la guerre à la mafia il y a deux ans.


Le lien de Nucua a écrit : 
Rappel des faits : le 17 avril 2009, le maire de Nagasaki est assassiné en pleine rue par un yakuza. Qualifié de "défi à la démocratie" par le Premier ministre de l'époque, ce crime scelle la rupture du "contrat" qui liait l'Etat et les yakuzas.

Alors il y avait un contrat entre l’état et la mafia ? J’y crois pas Eh ben oui, et pour savoir quelle forme de contrat et pourquoi, il faut lire l’article (je fais exprès de ne pas citer la réponse à cette question).

Le début de la fin, même si la vraie fin n'est venu que plus tard, avec un autre événement, qui n’est pas celui de cette loi.
Le lien de Nucua a écrit : 
Adulés, admirés, les yakuzas s'affichent dans les soirées de la jet-set […] En 1992, une loi, dite "antigang", est votée pour réduire l'influence et la visibilité des yakuzas. Mais il faudra attendre dix-sept ans pour qu'elle entre en vigueur. […] Fini, donc, les grands raouts dans les palaces tokyoïtes, la mafia nippone se fait discrète.


Et la question contemporaine
Le lien de Nucua a écrit : 
Alors, qui sont vraiment les yakuzas ? Businessmen ou gangsters ?

Et là aussi, je ne cite pas la réponse, il faudra lire l’article.

Remarque : l’article fait trois pages, n’oubliez pas de passer à la suite avec le lien « page suivante » en bas de l’article.
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Il y a une chose qui m'a interpellé dans l'entretien c'est ça :

Les yakuzas sont-ils toujours très actifs dans la sphère financière?

Là aussi, notre présence faiblit. Longtemps, les yakuzas ont pu influer sur les cours boursiers, parce que nous avions les informations avant tout le monde. Ce n'est plus le cas. Les derniers grands scandales financiers l'ont montré, les yakuzas n'ont plus "l'exclusivité" en matière de délit d'initié. Il n'y a plus vraiment de frontières entre le monde légal, celui des traders, et le monde illégal, celui des yakuzas.


Bon c'est pas une grande révélation mais ca laisse songeur quand même.
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Justement, j'ai posté ça en commentaire de l'article sur le site de l'Express

Citation : 
Merci pour cet article d’information plutôt que de spectacle.

Par contre, c’est vrai qu’il peut inspirer des questionnements sur l’économie en général, qui n’est pas plus morale. Désolé de choquer, mais j’ai envie de dire que au moins ce Yakuza a l’honneur d’être honnête. Combien de patrons participant à la délinquance légale pourraient s’honorer de la sorte ?

Cet article, en traitant le question d’un point de vue économique, montre comment, par la «magie» des jeux d’intérêts, la frontière entre les deux mondes est floue.

Ce n’est pas le caractère légal ou pas légale qui caractérise la criminalité, mais les faits. Le caractère légal ou pas légal, lui, varie selon les points de vue et les intérêts servis. Ces Yakuza n’ont‑ils pas leurs propres lois, qu’ils jugent légale pour eux-même ?

Le regard économique sur la question me semble plus approprié que celui des jugements entendus, qui n’apportent aucune compréhension, n’explique aucun phénomène, et ne sont là que pour que des gens portant les mêmes jugement puissent se flatter entre eux.

Ça aide à la fois à comprendre la criminalité, et l’économie à grande échelle (je veux dire, au niveau de ceux qui en tiennent les reines).


Ce commentaire pourrait être un peu remanié, mais l'idée est en gros là.

Ce qui m’a marqué dans cette article, c’est à quel point les discours qu’il tient pourraient être ceux de n’importe quel patron.

P.S. Pour la question du délit d’initié, je n’en sais pas beaucoup, il faudrait se renseigner. Mais c’est un phénomène bien réel.
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Hibou a écrit : 
Ce qui m’a marqué dans cette article, c’est à quel point les discours qu’il tient pourraient être ceux de n’importe quel patron.


D'un autre côté c'est un peu logique, j'imagine qu'un chef mafieux compte son chiffre d'affaire comme le fait tout bon chef d'entreprise et qu'en cas de baisse de celui-ci, il cherche une solution, comme le fait tout bon chef d'entreprise. En d'autres termes, il doit faire du contrôle de gestion comme tout bon chef d'entreprise. D'ailleurs ça ne m'etonnerait pas qu'ils envoient leurs enfants ou certaines de leur recrue en école de commerce.

Enfin je dis ça mais j'en sais rien du tout... mais s'ils ne le font pas c'est qu'ils gérent pas bien j'ai envie de dire. Fait l’innocent(e)

Ceci dit sans excuser la chose hein, ca va de soi.
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