« De quoi l’Énergie est‑elle le nom ? »

Il a été question des éolienne, dans ce sujet.

Concernant l’intermittence de la production, un argument en faveur des éoliennes, est que le nucléaire et en fait intermittent lui aussi, comme le parc compte toujours un certain nombre de réacteurs à l’arrêt.

Concernant l’acceptabilité sociale, une défenseuse des éoliennes fait remarquer qu’elle varie selon les régions. Dans certaines régions en france, il y a des abus, certains villages sont entourés d’éoliennes, le paysage y est en effet défiguré. Dans ces régions, qui inclut les Vosges, l’acceptabilité est faible, comme prévisible, mais dans d’autres régions, elle est assez élevée, avec 75 % d’acceptation. Il est envisagé de mieux les répartir, pour éviter ces rejets dut à de trop grandes concentrations localisées. Les recours contre les projets de parc éoliens, seraient le fait d’une minorité d’activistes (peut‑être à vérifier).

Concernant le scandale des éoliennes au rebut en Allemagne, il faut ajouter qu’en france au moins, une loi exige que 90 % des matériaux d’une éolienne, puissent être recyclés et donc aussi démantelés, ce qui inclus jusqu’aux fondations.

D’autres problèmes restent quand‑même, mais aucune source d’énergie n’est parfaite, même si le dire ainsi est trop simple, car sans mesurer les avantages et inconvénients de chacune.

Pour information, à compter de l’attribution du permis d’installation, pour le temps de construction, il faut compter en moyenne 7 ans pour un parc éolien terrestre et 10 ans pour un parc éolien maritime.

Écouter ce débat :

Transition écologique : peut-on se passer des éoliennes ? — 28 Minutes / ARTE — 6 Décembre 2022


— Édit du 2024-10-17 —

Un autre problème qui se pose avec les éoliennes et toutes les autres sources d’électricité non‑issues des grandes centrales électriques existantes depuis longtemps, est qu’il faut installer de nouvelles lignes à haute tension, pour les raccorder au réseau. Les nouvelles source d’électricité et les nouvelles causes de consommation électriques, comme les voitures et véhicules divers, nécessiteraient un investissement qui va de 300 à 400 milliards d’euros ou de dollars, autant aux États‑Unis que dans l’Union Européenne. Le problème est que personne n’a rien prévu pour ces investissements. C’est ainsi qu’on se retrouve avec des éoliennes ou des panneaux solaires qui pourraient fournir de l’énergie, mais ne sont pas raccordées au réseau, ou des bornes de recharge pour des voitures électriques, qui sont pour le moment non‑utilisables, parce que parfois pas raccordées au réseau non‑plus (ça ne se passe pas autant mal partout). En plus de l’investissement, se pose parfois le problème de la lourdeur et de la lenteur des administrations. Se pose aussi un problème avec des fournitures implicites : quand on veut qu’une industrie réponde à une plus grande demande, il va de même pour toutes les industries « annexes » que sont ses fournisseurs. Par exemple, en plus d’un réseau électrique sous‑dimensionné pour la demande actuelle et à venir, se pose aussi des problèmes, comme la fourniture de transformateurs électriques.

C’est un résumé de ce qui est rapporté dans cette vidéo, qui vers la fin, ne prétend pas non‑plus que les choses ne vont pas arriver à évoluer dans les années qui viennent, mais qui se plain à raison, que ça n’avance pas assez vite, ou point de mettre tout le monde en retard avec la transition énergétique.

I thought electric cars were the future ; I changed my mind — Sabine Hossenfelder — 26 Avril 2024


— Édit du 2024-10-20 —

Entre 2010 et 2020, le coût de la production d’électricité photovoltaïque, a été divisé par un peu plus de 6 et le coût de l’éolien, autant sur terre que sur mer, a été divisé par environ par 2 (un peu moins sur mer, un peu plus sur terre). Ces chiffres sont issus d’un graphique de la vidéo ci‑dessous, à 00:05:42. Le sujet initial est la production d’électricité par la géothermie, qui semble aller vers un renouveau dans l’avenir, mais sans couvrir tous les besoins et sans devenir une source principale, au moins pour ce qu’on en devine maintenant.

La géothermie représente beaucoup d’énergie potentielle, suffisantes pour des millions d’années au moins, mais c’est difficile à mettre en œuvre et souvent, comme les exploitations minières, ça peut causer des dégâts en affaissant les sols, ce qui peut faire s’effondrer des habitation ou détériorer des voies de transport. Dans certains cas, c’est l’inverse, le sol monte, mais les dégâts sont les mêmes.

La géothermie coûte de plus en plus cher et est techniquement compliquée : en plus des difficultés prévisibles, il y a toutes les difficultés imprévisibles, les forages se terminant souvent en surprises imprévues. Les sites les plus intéressants sont déjà utilisés depuis longtemps, et les nouveaux sites potentiels sont plus difficiles et donc plus onéreux. C’est un peu comme avec l’extraction pétrolière, mais à la différence du pétrole, l’énergie géothermique est en théorie quasiment inépuisable, et si la Terre est refroidie un jour, ce serait dans un avenir tellement lointain qu’on ne peut pas extrapoler si loin. Comme c’est en théorie inépuisable (mais globalement, pas localement, parce qu’un site d’exploitation refroidit toujours), il y a quand‑même plus de volonté à trouver des nouvelles solutions ingénieuse pour creuser des puits, et plusieurs pistes sont déjà en cours, même s’il faudra attendre qu’elles aient fait face à la réalité des profondeurs du sol et ses surprises.

Pour la géothermie, la température idéale est au delà de 374 ℃, parce que exactement au delà de cette température, sous une pression élevée, l’eau devient subitement beaucoup plus efficace comme stock d’énergie à utiliser. Cela est en rapport avec un phénomène appelé l’état super‑critique, mentionné dans la vidéo, sans y être expliqué en détail. Il faut se renseigner à ce propos pour comprendre, est justement, la vidéo dit que la géothermie nécessite aussi que les gens aient de meilleures connaissances en physique et dans un cas, il a été estimé que la formation des gens impliqués, peut diviser les coûts de forage par deux (ce n’est pas une publicité mensongère pour les cours de physique, c’est réel et compréhensible).

Geothermal energy : how big is the potential — Sabine Hossenfelder — 18 Février 2023

Quelqu’un fait remarquer qu’on est actuellement dans une situation, qui ne nous permet pas d’avoir le luxe de ce genre de polémique, qu’on doit avancer sur toutes les technologies envisageables.

En france, 40 % du parc nucléaire est à l’arrêt (il est normal qu’en permanence, une partie des réacteurs soient à l’arrêt, ce n’est pas un dysfonctionnement).

La crise sur le marché de l’électricité en france, ne provient pas que de l’agression contre l’Ukraine.

La france importe de l’électricité d’Allemagne, qui produit beaucoup à partir du charbon.

L’électricité en france, est devenue chère en comparaison d’autres pays, au point de menacer certaines entreprises. Au Japon, l’électricité est moins chère qu’en france, alors que je Japon a tout misé sur le nucléaire aussi (pour une raison d’indépendance, aussi), alors on ne peut pas imputer ce surcoût en france, seulement au choix du nucléaire, plutôt à d’autres choix politiques et économiques.

La source est le débat ci‑dessous :

Coupures d’électricité, nucléaire, transition énergétique : comprendre la crise — France Culture — 8 Décembre 2022

En marge du message précédent : le marché de l’électricité a été beaucoup remanié en france et dans toute l’UE, mais d’une manière particulière en france, au point d’être une salade d’abberrations. Des gens prédisaient une crise, à cause de ces aberrations. Ils avaient donc raison. Des sources détaillées seraient à retrouver, ce n’est rapporté que de mémoire. C’est un exemple de cas où les décideurs devraient écouter le bon sens pratique et économique des gens « d’en bas » (mais pas toujours non‑plus, disons pas quand ça tourne à la xénophobie ou à tout ce qui y ressemble).

Une simulation de coupure de courant pour cause de rupture d’approvisionnement, aura lieu ce jour en france : Coupures d’électricité : en quoi consiste le test national de ce vendredi 9 décembre ? (lunion.fr), 9 Décembre 2022.

Un test aura lieu pour se faire une idée de si on peut au moins espérer envisager de tenter de récupérer l’énergie Solaire en orbite Terrestre, pour la renvoyer sur Terre par rayonnement laser ou micro‑onde. Trois tests sont prévus. Tester l’architecture d’un satellite léger servant de brique de base à des structures de l’ordre du kilomètre. Tester une trentaine de types de cellule photovoltaïque pour savoir comment elles réagissent dans cet environnement. Tester l’émission de l’énergie, mais pour le moment seulement à très courte distance, puisque l’émission se fera d’une partie du satellite vers une autre partie du satellite.

L’idée de récupérer l’énergie Solaire en orbite pour la renvoyer sur Terre, ne fait pas l’unanimité, mais elle est quand‑même tentée par une université Californienne.

À écouter dans la vidéo ci‑dessous à partir de 00:06:27 :

DNDE № 279 — Maxime et Hugo Lisoir — 10 Janvier 2023