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Histoire contemporaine…

Melilla est une enclave Espagnole au Maroc, c’est à dire que géographiquement, on pourrait penser que c’est le Maroc, mais c’est Espagnol.

Les immigrants Africains ayant traversé le Maroc et après y avoir plus ou moins erré dans la précarité (et fréquemment le racisme) tentent souvent de se rendre à Melilla, ou parfois à Sebta [1], une autre enclave Espagnol, toujours au Maroc (les autres tentent la travers de la Méditerranée à Gibraltar).

[1]: Sebta est le nom Marocain. En Europe, la région est connue sous le nom de Ceuta.

S’ils parviennent à rentrer dans Sebta ou Melilla, ils se trouvent en territoire Européen, sans avoir eu à traverser la mer Méditerranée ; ce qui explique pourquoi ces deux enclaves les attirent comme des papillons de nuit peuvent l’être par un réverbère dans la nuit noire.

Une fois en territoire de l’Union Européenne, ils peuvent espérer, même si difficilement, bénéficier d’un minimum de secours, ou demander l’asile, pour ceux dont la situation le rend possible.

Hypocritement cependant, l’Europe qui se défend de vouloir mal les traiter, se soucie peu de ce qui peut leur être fait subir pour les empêcher d’entrer sur le territoire de l’Union Européenne. C’est tout aussi hypocritement que l’Union Européenne délègue cette responsabilité et s’en décharge volontiers sur le Maroc, autant qu’elle le peut.

Ces deux enclaves sont tristement célèbres pour leurs frontières de haut grillage couverte de barbelé à grosse lames… des lames coupantes qui entaille les chaires de Africains qui tentent de l’escalader pour passer derrière.

Je ne poste aucune de ces horribles photos, et seulement celle‑ci, récente et déjà célèbre. Elle doit sa célébrité à son expressivité, sa mise en profondeur et le contraste y apparaissant. Quelque chose pèse et domine dans cette photo.


Cliquez sur l’image pour l’agrandir. Il faut la voir en pleine largeur pour percevoir ce qu’elle envoi. Cette photo me fait penser au film « Elysium », que je n’ai pas vu autrement qu’en bande annonce ; le thème est le même, celui de deux mondes, celui des pauvres sur Terre et celui des privilégiés en orbite autour de la Terre, séparés par une frontière dangereuse et bien gardée.

Photo REUTERS par José Palazón, à Melilla, le 22 Octobre 2014, vers 11h.

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Pour les gens qui lisent l’Anglais, un article de Business Insider, sur cette photo : Striking photo perfectly sums up the immigration crisis on the Spain‑Morocco border (businessinsider.com), 23 Octobre 2014.
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Ric
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Hibou a écrit : 
Photo REUTERS par José Palazón, à Melilla.

Cette photo est profondément révélatrice en effet, elle n'est pas
seulement l'image du mépris des pays riches envers les pays pauvres,
c'est aussi l'image de toute la société actuelle, image de la fracture
sociale qui grandit, image des chômeurs qu'on punis parce qu'ils ne
cherchent pas de travail alors que l'on sait dans les ministères qu'il
y a de moins en moins de travail.

C'est l'image de l'égoïsme de ce monde, les nantis méprisent ceux qui
souffrent de la misère ou de la faim, c'est. . . c'est. . .

Mais à quoi bon ?
Mon indignation ne changera rien !
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Ça ne concerne pas ces deux points de tentative de passage et de tensions, que sont Sebta et Melilla, mais je le cite quand‑même :

Le journal Libération a écrit : 
Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 3 000 migrants avaient péri en Méditerranée entre Janvier et Septembre 2014, soit plus du double du pic de 2011, année des Printemps Arabes.
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À Calais, en france, quand ils tentent de rejoindre l’Angleterre, parce qu’ils y ont de la famille ou parce qu’ils pensent que l’Angleterre les expulsera moins sûrement que la france (je ne sais pas si c’est une illusion ou pas).

Clinging on for dear life: […] (dailymail.co.uk), 31 Juillet 2015.

C’est en Anglais, mais les photos parlent plus que les mots.
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Quand ils le peuvent et à des degrés plus ou moins insuffisants, les téléphones mobiles, sont le seul moyen de communication des migrants avec leur famille et parfois pour témoigner au reste du monde.

Évidemment, il faut un minimum d’argent pour recharger une carte, certains ne le peuvent pas et n’utilisent leur mobile qu’au plus une fois par mois pour un SMS. Les plus aisés, si on peut dire, ont un smartphone et une connexion à internet, en utilisant quand il y en a, les réseaux wifi des cafés, qu’ils utilisent pour maintenir des contactes plus réguliers avec leur familles, quand celle‑ci n’est pas menacée au point qu’ils ne savent même pas si elle est toujours vivante. Quelques uns parviennent à tenir un blog depuis leur smartphone, pour témoigner de leurs conditions de vie et de leur périple, au reste du monde.

C’est un résumé de ce dont témoigne cet article : Le téléphone portable, compagnon de voyage indispensable des migrants (francetvinfo.fr), 8 Août 2015.
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Les drames de l’immigration bloquée par des pays limitrophes, sont des drames de l’externalisation des contrôles de l’immigration ; une question abordée par un reportage d’ARTE posté dans ce message : Re: Commentaires sur l’intégration des immigrés en france. La société FRONTEX y est mise en cause.
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Moussa Touré a réalisé un film, « La Pirogue », sur l’immigration depuis l’Afrique. Ci‑dessous, il est interviewé par une chaine TV, où il explique que quand l’horizon de la terre est bouché, par reflex culturel, la population tourne les yeux vers l’horizon de la mer, un horizon qui peut s’avérer bouché lui aussi.

Moussa Touré : « On a poussé les enfants africains a fuir dans des pirogues » — L’invité(e) — TV5 Monde
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