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Auteur | Message |
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Administrateur
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Parfois des gens gens semblent confondre l’analyse et l’étude des choses, avec le fait de leur donner un sens. Mais il n’y a pas besoin de voir un sens à une chose pour l’analyser ou l’étudier.
Mais comment analyse‑t‑on alors, une chose si ce n’est pas avec du sens ? Je dirais que c’est sa cohérence interne ou sa cohérence dans ses relations avec d’autres choses qui importe (et cette cohérence est toujours là, parce que sinon je crois qu’on ne pourrait même pas parler d’une chose). Mais alors, c’est quoi le sens et comment accepter l’idée qu’une chose puisse ne pas avoir de sens ? Je dirais qu’en fait le sens du sens dérive d’une forme d’utilité. Mais je me demande ce que les gens d’ici ou de passage en pense. Ça vous parle cette idée ? Ça voudrait dire que quand on cherche un sens à une chose, on lui cherche en fait une utilité. Et ça rendrait les choses plus claires, parce que on peut facilement imaginer et accepter qu’une chose ne nous soit pas utile. Mais il y a quelque chose de presque inné on croirait, dans la tendance à chercher du sens partout et à donner un sens à tout, chez certaines personnes. On peut penser à certains aspects de certaines religions (qui ne se résument jamais à ça quand‑même). Ça voudrait alors dire qu’il y a une tendance instinctive chez ces gens à chercher une utilité à tout ? C’est possible ça ? Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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Compte gelé
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Commence par nous donner ta définition du mot "sens", histoire de voir si l'on est sur la même longueur d'onde.
Parce que si je t'affirme que 8 et 1 font 10, tu vas me répondre que mon affirmation n'a pas de sens (si tu donnes au mot sens la même définition que moi) et pourtant 8+1 font bien 10.... si l'on compte en base 9. Alors on attend ta définition de ce mot. Et comme tu l'as utilisé plusieurs fois, il n'est pas impossible qu'il n'ait pas partout le même ... sens. Si vous avez les yeux plus gros que le ventre, vous ne risquez pas de trouver une paire de lunettes. (Pierre Dac) |
Administrateur
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Alut,
Ça parle du sens, au sens commun et courant, le sens auquel une personne pense quand elle dit d’une chose « ça n’a pas de sens ». C’est bête, mais il faudra se contenter de la définition intuitive C’est comme ce qui est vivant, on ne sait pas le définir, on sait juste à peu prêt intuitivement ce que c’est ; là c’est pareil, il faudra s’en contenter au début au moins. Le sens pourrait aussi être attaché à la raison, mais comme la raison n’est pas plus facile à définir, et que un instant cette impression que c’est peut‑être lié à l’utilité m’est passée par la tête, me suis dit, pourquoi pas. Citation : Parce que si je t'affirme que 8 et 1 font 10, tu vas me répondre que mon affirmation n'a pas de sens (si tu donnes au mot sens la même définition que moi) et pourtant 8+1 font bien 10.... si l'on compte en base 9. Là c’est une problème de représentation. On s’attend implicitement à ce que la représentation soit en base 10, alors évidement ça surprend. Mais c’est justement un cherchant le sens que ça pourrait avoir qu’on pourrait en arriver à deviner que c’est en base 9. Dans ce cas, le sens pourrait être aussi attaché à la cohérence, ici, la cohérence avec l’application d’une règle générale de l’écriture des nombres. 8 + 1 = 10 est cohérent en base 9, et alors 8 + 1 = 10 prend tout son sens. Une idée aussi, oui. Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
Compte gelé
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D'accord, mais alors répondre à ta question n'est plus du tout à ma portée, car il me semble que cela relève de la psychologie, matière où je suis particulièrement ignare.
En restant au niveau le plus bas, il est évident que la mise en évidence d'une chose ou d'une situation ou d'un phénomène encore jamais entrevu ou imaginé pose un problème que l'on cherche d'abord à comprendre en faisant appel à ses sens (les cinq ou six dont nous sommes dotés). Il faut bien qu'au moins l'un d'eux soit réceptif à la chose en question pour que pour nous elle "prenne un sens". Si cela arrive, alors la "chose" devient perceptible et je suppose qu'alors, on fait appel à la raison, pour pouvoir la rattacher à quelque chose qui nous parlerait un peu plus. Et c'est là que tout se complique, car si "le bon sens" est une denrée que tout le monde partage, la raison, elle, diffère selon chaque individu. Par exemple, tu as évoqué la possibilité de rattacher "la chose" à la notion d'utilité qu'elle pourrait avoir. Pourquoi pas ? Personnellement j'irais plutôt essayer de me demander "à quoi cela ressemble-t-il, que je connaisse déjà". Et bien sûr mon réflexe risque de m'entraîner dans une mauvaise voie. Surtout si je trouve une analogie avec un concept déjà répertorié et que cette ressemblance me satisfasse, bien que fort éloignée de toute réalité. C'est là que l'on constate encore une fois toute la sagesse de vieilles expressions comme par exemple : le coeur (c'est à dire les sens et les sentiments) a ses raisons, que la raison ne connaît pas. Je reconnais que souvent il m'arrive de penser que quelque chose "n'a pas de sens". Mais si je me force à rester un tant soit peu objectif, (ce que je ne fais pas trop souvent) alors j'admet la possibilité que ce qui n'a pas de sens pour moi, peut en avoir pour quelqu'un d'autre (que je m'empresse d'ailleurs à traiter d'insensé ). Mais bien entendu il faut pour cela que "la chose" en question appartienne au monde de l'abstraction. Comme "le sens de la vie", voire "l'amour" par exemple. Si par contre "la chose" mystérieuse peut se rattacher plus ou moins directement à un phénomène physique alors on peut s'appuyer sur du solide et du concret. Et là encore il y a une certaine forme de malhonnêteté car on écarte d'emblée des explications qui pourraient satisfaire des gens orientés vers le mystique ou le merveilleux. Bref, attendons notre psychologue de service. Si vous avez les yeux plus gros que le ventre, vous ne risquez pas de trouver une paire de lunettes. (Pierre Dac) |
Débateur
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Voilà un débat très philosophique. Le lien essentiel que je vois entre le sens et l'utilité est la subjectivité qui les caractérise. Sinon, on peut dire que ce qui est utile à par nature un sens. Par contre, tout ce qui est sensé n'est pas forcement utile. Le sens procède de la raison, de ce que l'esprit humain est capable d'appréhender, de concevoir, de formaliser. L'utilité est associée à la notion de profit, de bénéfice ((au sens littéral et étymologique ).
"On met du temps à devenir jeune" P Picasso |
Compte gelé
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C'est vrai aussi que si l'on fait référence à la vie à l' état pur, et pas seulement à l'humain, mais au monde du vivant en général, on peut admettre que les sens dont disposent les êtres vivants, sont avant tout des outils (ou des interfaces) avec le monde et qu' en cela les informations qu'ils transmettent à l'organisme sont avant tout "utilitaires". Qu'ensuite, l'évolution ait fait de l' Homme quelque chose de plus compliqué capable d'étendre la notion de sens à des choses beaucoup plus abstraites, rend à mes yeux le sujet de cette question beaucoup trop complexe pour ma petite tête. Mais en tout cas, je ne la considère pas comme insensée.
Si vous avez les yeux plus gros que le ventre, vous ne risquez pas de trouver une paire de lunettes. (Pierre Dac) |
Modératrice
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Ce que Harratch a écrit juste au dessus est à peu près ce que j'avais envie d'écrire. Et puis je l'ai lu ! Flûte ! Il m'a coupé l'herbe sous le pied !
En fait, il y a très longtemps, lorsque ce petit singe a trouvé de la nourriture qui été inaccessible, il a dû se creuser la tête pour trouver un moyen de la chopper. Foutue bouffe ! Puis comme ça s'est répété, il en a profité pour montrer sa nouvelle technique à ses copains. Tout le monde a essayé et réussi ce nouveau truc. Comme le "creusage de méninges" fonctionnait, ce petit singe a continué a chercher le pourquoi du comment pour toutes les situations. C'était une question de survie (attraper la bouffe, fuir un prédateur, se réchauffer, etc) et puisque se creuser la tête donnait de bons résultats, autant continuer. C'est devenu inné et génétique. A force de se creuser les méninges, le cerveau du petit singe a évolué, a grossi, a emmagasiné de plus en plus de choses et le petit singe a lui aussi évolué par la même occasion. Il est devenu un être humain. Comme je le disait, ce besoin de comprendre est devenu inné (même si ce n'est plus forcément vital pour nous). Même un bébé cherche à comprendre tout ce qui l'entoure, en commençant par ses pieds, ses mains. Ce besoin de comprendre comment "je" pourrais accéder à ses foutues fourmis dans le tronc, comment "je" pourrais créer mon outil qui va m'aider à les chopper, comment faire toutes ces choses concrètes, a évolué au point de chercher un sens (et là, effectivement c'est synonyme de comprendre) à des choses de plus en plus abstraites. En fait, ce besoin de donner un sens, de comprendre tout ce qui est concret ou abstrait continue à nous faire évoluer. |
Débateur
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Girouettes, boussoles... sont bien utiles pour connaitre le sens.
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