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Les horreurs du communisme
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Jeu 12 Juin 2014 22:47
Message Les horreurs du communisme
On a pas de mémoire du communisme en france, parce qu’on ne l’a pas vécu nous‑mêmes comme le nazisme (pas vraiment nous, mais nos ancêtres) qui s’était invité chez nous. Le communisme n’a également pas fait d’incursion militaire par chez nous (seulement par infiltration et influence), contrairement au nazisme, ce qui l’a rendu (le communisme) relativement invisible et absent de la conscience, alors que pourtant, même si des choses se déroulent en milieux clos, à l’abri des regards extérieurs, elles existent quand‑même, comme en témoigne encore de nos jour, la Corée du nord, dont l’isolement à tous niveaux, ne change rien à ce qui semble y être vécu.

Dans certaines régions du monde, il est très insultant de qualifier quelqu’un de communiste, et produit un choc autant fort que de l’avoir qualifié de nazi.

Dans ce sujet, il ne faudra pas oublier pour ne pas perdre la mesure des choses, que en Europe, nous sommes plutôt menacés par d’autres formes de populismes que par le communisme.

Ce sujet n’est pas ouvert pour faire de la provocation — même s’il peut naturellement choquer — , sa raison d’être est seulement de rappeler une réalité historique et politique dont on a trop peu conscience en france. Non‑pas pour désigner une menace communiste actuelle (assez inexistante), mais signaler sa dangerosité dans cette éventualité. Un rappel utile si on remarque que beaucoup sont immédiatement choqués quand un certain parti d’extrême‑droite abritent des membres se revendiquant du nazisme et qui l’affichent occasionnellement en en‑arborant de ses symboles, cependant que ça ne choque presque personne qu’un certain parti d’extrême‑gauche, se revendique ouvertement du communisme (sans parler des syndicats), et pas qu’occasionnellement; précisément, ça devrait au moins interpeller.

Il ne s’agit pas d’une accusation sans fondement au motif d’une référence qui ne serait plus qu’un nom (ce que de toutes manières, un minimum de décence devrait suggérer d’éviter), car les composants de la recette sont toujours là et toujours les mêmes : croyance en un peuple uniforme et en ce que tout ce qui ne colle pas à ce modèle présenté comme idéal est ennemi du peuple, croyance en la possibilité de transformer les humains conformément à un modèle, croyance en un chef représentant l’intérêt collectif à lui seul, autoritarisme, volonté de nivellement uniforme, rejets des idées libérales (autant sociétales que économiques), contrôle des individus, si je n’oublie rien.

Ce communisme qui s’est présenté comme le rempart le plus naturel et légitime contre le nazisme, assimilant d’ailleurs le capitalisme à un voisin du nazisme, a oublié de dénoncer sa propre barbarie ou même plus simplement ses trappes (quand il ne va pas jusqu’à la barbarie), qui ne se sont pas trouvé qu’en ex‑URSS, mais également systématiquement partout où le communisme est passé : Cuba, Algérie (forte influence), Sahara (influence), Corée, Chine, ex‑URSS, Tibet (occupation et génocide), Afghanistan (occupation et massacres).

Ce sujet servira à rappeler quelques unes des horreurs du communisme, pour lesquels il n’existe chez nous aucun devoir de mémoire, alors que cette mémoire, censée aider à ne pas répéter des erreurs du passé, devrait s’appliquer au communisme, autant qu’au nazisme.

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Jeu 12 Juin 2014 23:07
Message Re: Les horreurs du communisme

L’île de Nazino : Introduction et reportage


Le premier cas, et celui qui m’a fait pensé à ouvrir ce sujet, est celui de l’île de Nazino. Cet événement se déroule pendant les rafles de quelques millions de citoyens soviétiques par le régime communiste, en vu de peupler les terres désertiques du nord, pour en exploiter les ressources naturelles.

Des témoignages sont rapportés par le reportage de la chaîne Histoire, ci‑dessous. L’emplacement de Nazino est indiqué par le gros point orange sur la carte du monde sous la vidéo, puis suit un résumé.

Quand Staline créa l’impensable, l’île aux cannibales — Histoire (la chaîne)




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Emplacement du village de Nazino, qui a donné son nom à l’île.

L’île de Nazino : Résumé


Le long événement se déroule entre les deux guerres mondiales (et donc avant la seconde guerre), en 1933.

Le régime communiste et en pleine campagne de collectivisation. Il prélève massivement dans les richesses produites par l’agriculture pour financer une industrialisation forcenée (principalement de l’industrie lourde, c’est l’époque qui veut ça). La population est gravement appauvrie et affamée par ces lourds prélèvements qui la laisse sans même le nécessaire, quand le parti décide que les terres du nord, désertiques, devront être habitées pour pouvoir en exploiter les ressources naturelles.

Comme personne ne voudra y vivre de son propre grès et que le plan prévoit une « colonisation » par plusieurs millions d’individus, il est décidé de prélever dans la population, sans lui demander son avis.

À cette fin, pour résider dans une ville, est instauré l’obligation pour tous les citoyens communistes, de posséder un passeport… pour avoir le droit de résider librement à l’intérieur même des territoires communistes. L’octroi de ce passeport peut être refusé, et il l’est systématiquement pour les condamnés par la justice, les opposants au communisme, et quelques autres motifs. Ce sont d’abord ceux que le régime communiste nomme les « parasites » et les « déclassés » qui seront prélevés et déportés; plus généralement, toutes gens ne disposant pas de son passeport, se verront expulsées vers diverses régions du nord de l’ex‑URSS.

Ces expulsions ne suffisent pas à atteindre les effectifs de population prévu par le plan. Il est alors demandé aux policiers de respecter des quotas et de faire du zèle. Se trouvent alors expulsées également vers le nord, des gens qui ont eu le malheur de sortir de chez eux/elles, même seulement 5 minutes, en oubliant leur passeport à leur domicile. Même les enfants de jeunes âges s’éloignant quelques instants de leur mère (le reportage dit bien les mères, pas les parents… sûrement un autre signe de l’époque), peuvent être raflés.

C’est dans ce contexte de rafle de citoyens soviétiques par millions, que survient ce qui est pudiquement appelée « l’affaire de Nazino », dans un lieu ultérieurement surnommée « l’île des cannibales ».

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Dim 15 Juin 2014 23:26
Message Re: Les horreurs du communisme
Hibou a écrit : 
On a pas de mémoire du communisme en france, parce qu’on ne l’a pas vécu nous‑mêmes comme le nazisme […] qui s’était invité chez nous.

Un article Anglophone en parle indirectement, en introduction d’une comparaison entre Hitler et Staline (ce n’est pas tant Lénine, et encore moins Trotsky, que Staline, qui a fait le pire).

Hitler vs. Stalin: who was worse? (nybooks.com). 27 Janvier 2011.

Traduction plus bas.
NY‑Books a écrit : 
Even historians of the Holocaust generally take for granted that Stalin killed more people than Hitler, thus placing themselves under greater pressure to stress the special character of the Holocaust, since this is what made the Nazi regime worse than the Stalinist one.

Traduction a écrit : 
Même les historiens de l’holocauste, tienne pour certain que Staline a tué plus de monde que n’en a Hitler, se faisant subir à eux‑même une pression supplémentaire quand il faut souligner le caractère spécifique de l’holocauste, vu que c’est celui‑ci qui a rendu le régime nazi pire que celui de Staline.


On peut le comprendre comme signifiant que la mémoire de l’holocauste et l’absence de mémoire des exactions de Staline, tient à un fil, qu’on aurait put avoir de bonnes raisons d’avoir une mémoire des deux.

Je ne résume pas l’article, n’ayant pas envie de participer à la comparaison, mais je résume l’approche qu’il en fait : il compare le nombre de morts des suites des horreurs commises par l’un et l’autre et souligne que ces chiffres peuvent varier selon les périodes prises en compte et selon que l’on distingue ou pas, les victimes militaires et les victimes civiles (d’ailleurs, il faudrait même distinguer les militaires contre leur grès, et les autres). Puis à cela s’ajoute l’inévitable comparaison des raisons (il fait remarquer que Staline aussi, a fait de l’épuration ethnique, mais dans une moindre mesure que ne l’a fait Hitler), et des méthodes (même si les méthodes différent, les deux ont en commun, d’avoir planifier leurs exactions). Plus troublant finalement, il rappel que les jeux d’alliances ont put altérer la mémoire de l’histoire : alliée des Allemands au début de la seconde guerre mondiale (les soviétiques et les nazis ont massacré les Polonais ensemble), l’union soviétique de Staline fut alliée aux États‑Unis pendant un court temps juste après la guerre et même depuis un peu avant qu’elle ne se termine. Il oubli d’ailleurs de rappeler le retournement encore suivant, avec la guerre froide et la normalisation des relations entre l’Occident et l’Allemagne de l’ouest.

Les gens souhaitant comprendre, pourquoi une comparaison entre Hitler et Staline et assez impossible à trancher et pourquoi on s’est fait un devoir des mémoires des exactions de l’un et pas de celles de l’autre, pourrons lire cet article en entier.

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Ven 6 Mai 2016 02:40
Message Re: Les horreurs du communisme

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Ven 6 Mai 2016 02:41
Message Re: Les horreurs du communisme
Une devise du bolchévisme, en gros : un peu de terreur par ici et par là, est justifié si c’est pour créer le paradis sur Terre.

Terreur, il y aura eu, paradis, il n’y aura pas eu.

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Ven 6 Mai 2016 03:10
Message Re: Les horreurs du communisme
Il n’y a jamais de révolution sociale ou politique au sens propre, il n’y a que des opportunistes qui profitent des catastrophes et du chaos d’une époque.

Les révolutions, sont au plus, techniques. Et là encore, c’est l’opportunisme qui fait leur succès.

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Ven 6 Mai 2016 03:37
Message Re: Les horreurs du communisme
Les bolchéviques ont massacré les soviètes, qui protestaient contre la dictature bolchéviques, lors de la Révolte de Kronstadt. Ces mêmes soviètes avaient pourtant servi de chaire à canon aux bolchéviques qui n’ont pas hésité à les massacrer ensuite, quand en plus de protester, ils ne leur servaient plus à rien.

C’est à ce moment qu’il n’a plus fait de doute que le communisme en Russie allait tourner au vinaigre, quand une partie du peuple s’est retourné contre une autre partie du peuple, même si ça n’était pas la première des répressions (la dissidence était déjà cruellement réprimée, même avant ça).

C’était encore sous Lénine, Staline est arrivé plus tard.

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Ven 6 Mai 2016 04:13
Message Re: Les horreurs du communisme
Vladimir Krioutchkov a écrit : 
Lénine, était un génie de la théorie pratique, tandis que Staline était un génie de la pratique théorique.

Vladimir Krioutchkov était directeur du KGB de 1980 à 1991.

Lénine était un pragmatique (malgré qu’il était loin d’être recommandable selon nos critères démocratiques actuels), et Staline un fou idéologique.

Sans la mort précoce de Lénine le 20 Janvier 1924, peut‑être que l’Union Soviétique aurait connu moins d’horreurs.

Cependant, Vladimir Krioutchkov que je cite plus haut, met Lénine et Staline dans le même lot, question usage de la criminalité.

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Ven 6 Mai 2016 05:48
Message Re: Les horreurs du communisme
D’après Sergueï Khrouchtchev (si j’ai bien reconnu), le bilan criminel de Staline à lui‑seul, serait de 50 à 60 millions de morts.

Sergueï Khrouchtchev est le fils de Nikita Khrouchtchev, qui a publiquement condamné les crimes de Staline, après lui avoir succédé.

Nikita Khrouchtchev n’était pas un saint pour autant, il a été brutal avec la Hongrie. Mais il était aussi pragmatique, peut‑être à la manière de Lénine, pas un saint non‑plus, mais lui aussi moins fou que Staline.

C’est peut‑être le moment de souligner que quand on parle des horreurs du communisme, on parle principalement de celles perpétrées par Staline.

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Dim 31 Juil 2016 18:26
Message Re: Les horreurs du communisme
Un parallèle avec l’histoire contemporaine d’une autre dictature qui voudrait s’installer : Re: Les méthodes des intégristes islamistes et daesh.

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