Les lavoirs, ils étaient financés comment ?

Je lave toujours mon linge à la main, dans une petite baignoire. Là je suis justement en train de faire plusieurs lessives d’affiler depuis hier. À l’instant, je me disais que c’est plus pratique que là où j’étais à une époque et où je ne pouvais que laver dans un seau (parce que c’était une douche, et que laver du linge dans une douche…), mais que si les lavoirs existaient encore, ce serait peut‑être encore plus pratique, car plus de courant d’eau et de volume d’eau pour brasser. Puis en pensant à l’eau je me disais aussi que ça couterait peut‑être moins cher, parce que l’eau des lavoirs n’a pas besoin du même traitement, car n’a pas besoin d’être potable, juste propre et salubre.

Et là je me demande : mais avant, l’eau devait bien être traitée un minimum aussi, au moins filtrée, ou les canalisations entretenues, et le lieu / l’abri, lui‑même; et pourtant je n’ai jamais vu de guichet de péage dans les anciennes reliques de lavoir que j’ai déjà put voir.

Alors, les lavoirs, comme j’imagine qu’ils n’étaient pas gratuits, ils étaient financés comment ? Par un impôt communal par tout le monde ? Par un sorte de cotisation régulière (annuelle ou mensuelle) par les utilisatrices (il y avait peu d’utilisateurs, j’imagine) ?

Je parle de ça :

Les lavoirs étaient payés et fabriqués par la ville ( le village, le plus souvent). Ils étaient fait au bord d'une rivière et l'eau provenait donc de là.

Lorsque je faisais encore de la spéléo dans le Var, on allait laver notre matos dans le lavoir de Sollies Toucas. Une femme faisait régulièrement sa lessive là dedans elle aussi. Un jour elle nous a engueulés parce qu'on polluait l'eau. Ben mer.. alors ! Elle ne se rendait même pas compte que nous ne polluions pas l'eau avec notre boue alors qu'elle, avec sa lessive qui moussait bien....

Le lavoir de Sollies Toucas.


J'ai vu pas mal de lavoirs et fermés ou non, ils étaient tous alimentés par une rivière ou par un forage pour prendre l'eau directement dans une nappe souterraine.

Je me rappelle que ma mère m'a parlé de quand ses parents n'avaient pas encore de machine à laver. Elle devait laver sont linge dans un lavoir, même en hiver, alors que l'eau était glaciale. Elle avait les mains gelées, rouges (elle me disait que c'était terriblement douloureux) et souvent, les femmes avaient des engelures à force de faire leurs lessives. D'ailleurs, elles ne faisaient pas les lessives aussi souvent que nous justement à cause de ça et du temps incroyable qu'elles mettaient pour laver le linge de toute la famille. Vive la machine à laver le linge !

Peut‑être que pour elle, une eau polluée, c’est une eau trouble. Ou peut‑être qu’elle voulait dire « salir l’eau ». Mais avec le courant qu’il y a dans les lavoirs, elle n’avait qu’à attendre pour laver le ligne, ou se placer un peu en amont, et c’était bon.

Elle est claire l’eau du lavoir que tu as mis en photo.

Hibou, j'ai édité mon message précédent pendant que tu écrivais le tien. Tu n'as peut être pas lu ce que j'ai édité.


En fait elle ne semblait pas faire la différence entre une eau troublée par la boue et une eau polluée par des détergents.


Oui mais ça elle ne voulait pas le comprendre ! Elle voulait juste passer ses petits nerfs sur nous.


Il y a du jus, elle est toujours claire. Sauf juste après le passage des spéléos !

Ici en Gaume les lavoirs sont encore appelés "fontaine", ils sont
alimentés en eau par des sources. Entretenus ils témoignent du
passé pas si lointain de notre région. L'eau y coule toujours !

Ci-dessous, je vous ai rassemblé quelques lavoirs gaumais en un petit
montage, vous pouvez remarquer qu'ils sont parfois rudimentaires,
parfois plus élaborés, fermés, plus à l’abri des conditions climatiques
qui peuvent être très rudes l'hiver dans notre coin. Je suppose que
ces différences sont dues à la situation financière des communes au
moment de la construction et aussi peut-être au nombre d'habitants
dans ces communes.

Dans les Vosges aussi, mais plutôt pour les lavoirs qui faisaient double‑usage : eau potable et lavoir. Ou alors un bassin.