SeaFrance : la loyauté des salariés sera mise à l’épreuve

Version Officielle
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Si vous n’en avez pas encore entendu parler, SeaFrance est une société menacée de fermeture (*). Les employés menacés de licenciement en sont évidemment pas restés sans réagir, ont protesté comme ils ont put, mais ça n’apporte de solution. Donc le gouvernement s’en est mêlé et a décidé de mettre en place une coopérative, pour que l’entreprise soit reprise par les salariés.

Le problème est que cela nécessite un budget de 50 millions d’euros, et d’une part, l’Europe interdit la nationalisation de cette entreprise et que d’autre part, les salariés, pas très riches, ne peuvent pas même en cotisant tous, rassembler cette somme.

Alors une idée a été trouvé, et elle va mettre à l’épreuve l’honnêteté ou la loyauté des salariés envers leurs collègues : l’état va se débrouiller pour faire verser de grosses indemnité de licenciement aux salariés, qu’il vont alors ré‑investir dans la coopérative, pour un totale de 40 millions d’euros, et les 10 ou 11 millions d’euros restant, seront apportés par la région.

Et c’est là que ça devient intéressant : les salariés vont‑ils tous ré‑investir leur supplément d’indemnité dans la coopérative ou certains d’entre eux vont‑ils trahir leurs collègues en prenant le large avec leur cagnotte ? Si tous ne jouent pas le seul, tous ceux qui auront eu confiance seront flouée, et ceux qui auront trahis auront fait leurs petites affaires dans leur coin. Si tous jouent le jeux, tous auront gagné. C’est quasiment un remake du dilemme du prisonnier.

Je n’ai pas put m’empêcher de penser à un message de Nucua sur le forum, à propos de l’honnêteté des citoyens et de leurs responsabilités dans la mauvaise marche de la société.

Affaire à suivre : certains trahiront‑ils la confiance des autres pour leur seul bénéfice personnel ? Ou tous vont‑ils aller dans le sens de l’intérêt collectif ?

Message basé sur des informations de BFMTV.

Version Polémique
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D’après un analyste de BFMTV, même si les salariés jouent le jeux et qu’aucun ne trahis, alors il ne seront pas sortis d’affaire pour autant, car il prédit que le secteur n’est plus assez rentable, et qu’il est difficile d’imaginer que l’on va pouvoir demander aux salariés ayant repris l’entreprise de faire les restructuration et licenciement qui risque de s’imposer. Il commente « on va leur demander de se couper une jambe eux‑même ». Il affirme que cette proposition de coopérative n’est qu’une manœuvre politique pour des questions d’image à quelques mois de la présidentielle.

Dans ce cas, la trahison viendrait de l’état lui‑même.

Voir aussi
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Les pages de deux journeaux de la région concernée :

• Seafrance : l'Etat soutient le projet de SCOP (France3 Nord‑pas‑de‑Calais)
• NKM : « La balle est maintenant dans le camp des salariés » (La Voix du Nord)

(*)

Finalement, ça s’est terminé en gros flop, et l’éventualité n’est plus.