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25 vérités de la Présidente de l’Argentine
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Ric
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Mar 17 Mar 2015 02:27
Message 25 vérités de la Présidente de l’Argentine
Article publié sur le site << Investig'Action >> du journaliste belge Michel Collon
Image

http://www.michelcollon.info/25-verites-de-la-Presidente-de-l.html?lang=fr

25 vérités de la Présidente de l’Argentine Cristina Fernández aux Nations Unies

par Salim Lamrani

Lors de la 69ème Assemblée générale des Nations unies, en septembre 2014,
la présidente de l’Argentine a rappelé quelques vérités soigneusement occultées
par les grands médias.



L’absence d’une politique multilatérale internationale « effective, concrète
et démocratique » est le principal danger pour la paix dans le monde et
explique la majorité des problèmes liés au terrorisme, à la sécurité, à la
souveraineté, à l’intégrité territoriale, ainsi que les problèmes économiques
et financiers actuels qui frappent la planète. Les Etats-Unis, par leur
unilatéralisme, sont en grande partie responsables de la situation actuelle.

L’Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution n°68/304
concernant la création d’une Convention multilatérale chargée d’établir un
cadre juridique pour la restructuration des dettes souveraines des nations.
Avec une majorité de 124 voix, cette décision illustre la volonté majoritaire
de la communauté internationale et l’isolement des pays développés. La
restructuration de la dette est un processus indispensable afin d’éviter la
faillite des économies du Tiers-monde. Sans restructuration, les pays du Sud
vont à une mort certaine. Et « les morts ne payent pas leurs dettes ».

Les grandes puissances et les institutions financières ne peuvent pas
continuer à piller impunément les richesses des pays du Sud et exiger le
remboursement d’une dette qui a déjà été payée plusieurs fois. Pour
chaque dollar prêté, l’Amérique latine a déjà remboursé plus de 7 dollars et
croule toujours sous le poids de la dette. La responsabilité de la dette
n’incombe pas seulement au débiteur mais également aux créanciers, c’est-
à-dire les principaux organismes financiers internationaux et les banques
privées. La dette des pays du Sud a été contractée à des taux usuraires et
est impayable en l’état. On a imposé à l’Argentine des taux d’intérêt allant
jusqu’à 14%.

Une partie de dette externe de l’Argentine a été contractée par la dictature
militaire de 1976. Elle est donc illégitime et moralement impayable. La
vague néolibérale des années 1980 et 1990, imposée par les institutions
financières internationales, avec des privatisations massives des secteurs
stratégiques de l’économie nationale, une dérégulation sans précédent et
un démantèlement de l’Etat-Providence, a conduit le pays vers le désastre
de 2001.

Alors que l’Argentine était présentée comme le meilleur élève du continent
par le FMI et la Banque mondiale, les politiques néolibérales ont été un
échec total. En 2001, l’Argentine a souffert d’une grave crise économique,
similaire à celle qui a frappé le monde en 2008 et dont les effets menacent
aujourd’hui les économies émergentes. Le pays s’était déclaré en défaut de
paiement avec une dette représentant 160% du PIB.

A la crise économique s’est ajoutée une grave crise politique qui a vu
l’Argentine changer cinq fois de président en une semaine. Les institutions
financières internationales, à commencer par le Fonds monétaire
international et la Banque mondiale, responsables de la tragédie
économique et politique, ont abandonné le peuple argentin à son sort. Le
Fonds monétaire international doit être réformé en profondeur car ses
politiques d’ajustement structurel ont conduit l’économie mondiale dans
l’abîme.

En 2003, le Président Néstor Kircher a exigé des principaux responsables de
la crise, à savoir le FMI, la Banque mondiale et les principaux créanciers,
qu’ils assument les conséquences de leurs actes. Elu avec 22% des voix, il a
repris en main l’économie du pays afin de faire face à un taux de chômage
de 25%, un taux de pauvreté de 54%, un taux d’indigence de 27%, et un
système d’éducation et de santé complètement démantelé. Depuis 2003,
grâce à une politique économique volontariste, où l’Etat a joué un rôle
important en nationalisant une partie de ses ressources énergétiques,
rejetant le fondamentalisme néolibéral, l’Argentine a réussi à créer des
millions d’emplois, à mettre en place un système de retraite efficace et à
obtenir une croissance moyenne annuelle du PIB de 6%. Le gouvernement
de Kirchner a dédié les nouvelles ressources à l’infrastructure du pays avec
la construction de routes, d’écoles, de centrales nucléaires et hydroélectriques,
de réseaux électriques et de systèmes de distribution d’eau potable dans
tout le pays. Le citoyen argentin a été placé au centre du projet d’inclusion
sociale et la pauvreté et l’indigence sont passées sous le seuil des 10%.

Malgré l’adoption d’une politique économique aux antipodes de ce que
préconisent les organismes financiers internationaux adeptes du
néolibéralisme, le FMI a reconnu que la croissance économique de
l’Argentine entre 2004 et 2011 était la meilleure de l’Amérique latine et
parmi les trois meilleures au monde, juste après la Chine et la Bulgarie. De
la même manière, l’Argentine dispose aujourd’hui, selon le FMI, du meilleur
pouvoir d’achat et du meilleur revenu prévisionnel de l’Amérique latine.

De 2003 à 2014, l’Argentine a dédié plus de 190 milliards de dollars en
remboursement de la dette externe contractée par les gouvernements
antérieurs. Près de 92,4% des créanciers ont accepté une restructuration de
la dette en 2005 et en 2010 et ont reçu des versements réguliers depuis ces
dates. L’Argentine a remboursé l’intégralité de la dette contractée auprès
du FMI. L’Argentine a également réussi à obtenir un accord en 2014 pour la
restructuration d’une dette contractée en 1956 auprès du Club de Paris.
Malgré ses réticences initiales, l’entreprise pétrolifère espagnole Repsol
, expropriée en 2012 dans le cadre d’une politique de récupération de la
souveraineté énergétique, a accepté l’indemnisation de 5 milliards de dollars
proposée par l’Argentine, soit la moitié de ce qu’exigeait la multinationale.
Tout cela a pu être réalisé sur fonds propres car l’Argentine n’a plus accès
aux marchés de capitaux depuis la crise de la dette de 2001.

« Ce processus d’inclusion sociale a été initié à partir d’une banqueroute
totale et absolue, en pleine cessation de paiement. Nous avons réussi à
surmonter cela, nous avons réussi à inclure les Argentins, nous avons pu
obtenir une croissance sociale avec inclusion, nous avons réussi à nous
désendetter et, aujourd’hui, nous disposons d’un niveau de dette parmi les
plus bas au monde ».

Les « fonds vautours », fonds de pension qui exigent le remboursement
intégral et immédiat de la dette et qui représentent les 1% des créanciers
qui n’ont pas accepté la restructuration de la dette de 2005, représentent
un danger pour la stabilité financière du monde car ils menacent les pays les
plus fragiles qui s’efforcent à lutter contre la pauvreté. « Aujourd’hui,
l’Argentine, avec la complicité du système judiciaire de ce pays [les Etats-
Unis], est harcelée par ces fonds vautours ». Le rôle des « fonds vautours »,
selon l’expression de l’ancien Premier ministre britannique Gordon Brown,
consiste à racheter les titres de dettes des pays en défaut de paiement et
d’entamer ensuite des poursuites judiciaires auprès de différentes
juridictions et d’obtenir « des bénéfices exorbitants ». Ainsi, après leur
plainte contre l’Argentine, ces fonds vautours ont obtenu d’un tribunal de
New York des indemnisations équivalant à 16 fois le montant de la dette
réclamée. Ces fonds vautours mettent en danger la stabilité financière de
l’Argentine et menace la restructuration de la dette établie en 2005 et 2010
avec 92,4% des créanciers. En effet, l’accord stipule qu’aucun créancier ne
pourra obtenir un remboursement supérieur à celui établi avec la majorité
des détenteurs de titres de dette argentine.

« De plus, ces fonds vautours menacent et harcèlent l’économie de notre
pays, en provoquant des rumeurs, des infamies et calomnies […] et agissent
en tant que véritables déstabilisateurs de l’économie ».

« Il s’agit presque d’une espèce de terrorisme économique et financier.
Ceux qui posent des bombes ne sont pas les seuls terroristes. Ceux qui
déstabilisent l’économie et provoquent la pauvreté, la faim et la misère, à
partir du pêché de la spéculation sont également des terroristes ».

L’Argentine a été victime de deux attentats terroristes. En 1992, une bombe
a détruit l’ambassade d’Israël, et en 1994, une autre a frappé le siège de
l’Association mutuelle israélite argentine (AMIA).

Le gouvernement du Président Néstor Kirchner a été celui qui a le plus
œuvré afin que l’on découvre les véritables responsables de ces crimes.
Toutes les archives des services de renseignement ont été déclassifiées et
une équipe d’investigation spéciale a été créée pour élucider cette affaire.

« Quand en 2006, la Justice de mon pays a accusé des citoyens iraniens
d’être impliqués dans l’explosion de l’AMIA, il a été le seul président, avec
moi, qui ait osé proposer à la République islamique d’Iran de collaborer à
l’enquête ». En 2011, l’Iran a accepté la proposition de collaboration et un
mémorandum d’accord de coopération judiciaire a été signé entre les deux
pays.

« Que s’est-il passé après la signature de ce mémorandum ? Il semble que
nous ayons réveillé tous les démons internes et externes. Les institutions
d’origine juive qui nous ont accompagné toutes ces années et qui ont
demandé la coopération ont soudain exprimé leur opposition […]. Elles nous
ont accusés de complicité avec l’Etat d’Iran […]. Cette semaine, le
secrétaire d’Etat s’est réuni avec son homologue iranien. […]Nous aimerions
demander à ceux qui accusaient l’Iran et les qualifiaient de terroristes
l’année dernière : que dites-vous aujourd’hui ? ».

Les supposés « combattants de la liberté », soutenus par les puissances
occidentales, qui essayaient de renverser le gouvernement de Bachar el
Assad hier, constituent aujourd’hui les troupes de ISIS, qui menacent la
sécurité dans tout le Moyen-Orient. Les Etats-Unis, la France et le
Royaume-Uni, membres du Conseil de Sécurité des Nations unies, chargé de
la paix dans le monde, ont créé le monstre. « Où sont apparus Al Qaeda et
les Talibans ? Qui leur vend des armes ? D’où prennent-ils leurs ressources ?
Mon pays ne produit pas d’armes. Quels sont les pays qui leur vendent des
armes ? »

Les grandes puissances changent trop facilement « le concept de ami-ennemi
ou de terroriste-non terroriste ». Il est impossible de combattre le
terrorisme par la guerre. Il faut œuvrer pour la paix mondiale.

« Je réclame de nouveau à cette Assemblée, la reconnaissance définitive de
la Palestine comme Etat membre de plein droit de cette Assemblée ». La
Palestine a le droit à la protection de ses populations civiles et à ne pas
subir une agression « qui a provoqué la mort de centaines d’enfants et de
femmes ». L’usage de la force doit être banni et il convient de respecter
l’intégrité territoriale des nations.

Les îles Malouines sont argentines et il est temps que le Royaume-Uni accepte
cette réalité.

Il est temps de réformer le Conseil de sécurité des Nations unies et d’abroger
le droit de veto des cinq grandes puissances que sont les Etats-Unis, le
Royaume-Uni, la France, la Chine et la Russie. Il faut que l’Assemblée
générale des Nations unies retrouve ses pleines prérogatives, sans subir les
contraintes du Conseil de Sécurité, afin de faire régner une « véritable
démocratie mondiale » où chaque pays représente une voix.

Source :
cet article fait partie du Journal de Notre Amérique n°2 - Investig’Action,
mars 2015

http://fr.scribd.com/doc/258497040/Le-Journal-de-Notre-Amerique-n-2

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