Apollo 13 décolle à 13h13

Apollo 13, c’est le voyage qui ne s’est pas posé sur la Lune, suite à un accident grave alors que l’équipage était presque arrivé.

Dans le reportage ci‑dessous, il y a des commentaires et des interrogations sur le film de 1995, racontant le déroulement de ce voyage échoué.

Numéro 13

Pour les superstitieux, le numéro d’ordre de cette 13ᵉ mission, était déjà assez pour être sûr qu’elle finirait en échec. Eh bien pour en rajouter, la fusée Saturne Ⅴ qui les expédiait vers l’orbite terrestre, a même décollé à 13h13 . Et ça n’était pas pour narguer les superstitieux, ça a été calculé comme ça.

Pas d’énervements

Un des membres était un remplaçant d’un autre, dont il a été craint juste 2 jours avant le décollage, qu’il ne développe la rubéole pendant le voyage. C’est ce remplaçant qui a actionné un bouton pour une opération de routine, mais qui a fait exploser un réservoir d’oxygène ou quelque chose aux environs. Dans le film, les deux autres membres le mettent en doute ou en cause. D’après un des trois astronautes, il n’y a pas eu de telles accusations ou suspicions à son égard, et personne n’a rien reproché à personne.

C’est le metteur‑en‑scène qui a voulu ajouter de l’émotion au film en ajoutant un moment fort. En fait, les astronautes s’étaient en réalité, tellement contenu, que ça lui a posé un problème pour le film .

Même remarque à propos d’un directeur de vol au centre de contrôle, qui s’énerve en mettant la pression à des techniciens subordonnés. Ça ne s’est pas passé comme ça, et sur Terre aussi, tout le personnel impliqué s’est contenu.

Adapter un filtre carré à un conduit rond

Les astronautes se sont réfugié dans le module lunaire, pour 6 jours, alors qu’il était prévu pour y séjourner 30 à 35h. Il s’est vite posé un problème de filtrage du CO₂. Dans le module de commande, prévu lui, pour y séjourner pendant tout le voyage aller et retour, il y avait bien des filtres de rechanges prévus pour la durée, mais ils étaient carrés, alors que pour le module lunaire, ils étaient ronds (halala, l’interopérabilité… les standards, etc).

Le film raconte qu’un adaptateur a été fabriqué avec un sachet en plastique, du ruban adhésif large et un tronçon de tuyaux d’air d’une combinaison. Cette partie là est confirmée par celui qui a eu l’idée de ce bricolage de secours génial à la Mac Gyver.

L’état des astronautes à cause du CO₂ dans l’air, a peut‑être été exagéré quand‑même (d’après une expérience, mais elle ne me semble pas pertinente et c’est pourquoi j’ajoute « peut‑être »).

Au moins l’un d’eux a craint de perdre la raison

D’après le reportage, dans le film un astronaute pose une petite étiquette sur un tableau de bord. Sur la petite étiquette, il a écrit “No” (Non), et il la pose sur un bouton, celui commandant le largage du module lunaire dans lequel se trouvaient ses deux autres coéquipiers.

Il craignait de finir par faire des erreurs du genre utiliser un mauvais bouton pour une manipulation. À ce moment là, il fait froid, ils ont mains et pieds, glacés, et ça fait longtemps qu’ils sont dans cette situation stressante (ils sont sur le chemin du retour, après avoir fait le tour de la Lune pour profiter de l’énergie gravitationnelle).

Cet événement est apparemment confirmé aussi.

Sur la fin

Le silence radio que l’on voit dans le film, plus long qu’attendu, n’a pas été inventé pour ajouter de l’émotion. L’angle d’entrée dans l’atmosphère était le résultat d’une manœuvre manuelle, il était quelques degrés plus vers l’horizontale que pour une rentrée normal, et la longueur du trajet de rentré s’en est trouvé plus longue. Finalement, au lieu des 3 minutes habituelles, le silence radio a duré 4 minutes 27 secondes.

Une anecdote après une des projections du film. Certaines salles proposent apparemment parfois un questionnaire sur la satisfaction, en sortie de salle. Après avoir vu Apollo 13, un spectateur a fait part de son mécontentement. À la question « Qu’avez‑vous pensé de la fin ? », il a répondu tout en majuscules, « Pas du tout crédible, il n’aurait jamais put s’en sortir ». Il faut comprendre que ce spectateur ne savait pas que c’est une histoire vraie… sa réaction montre à quel point ces trois astronautes sont des miraculés.

Le reportage sur le film

Il dure ¾ d’heure.

Apollo 13 — Un film, une histoire — France 5

En tout cas moi j'ai bien apprécié le film !
D'ailleurs c'est un film que tu peux ajouter dans le topic des films sans violence (j'ai oublié le titre du topic).

Dans leur malheur, heureusement que le gars a été retiré de l'équipe pour risque de maladie car c'est tout de même grâce à lui qu'ils sont restés en vie. S'il était parti, il n'aurait pas pu faire tous les essais qu'il a fait et il n'aurait pas trouvé la solution pour qu'ils restent en vie.

Je ne savais pas, mais j’aurais dut m’en douter. Évidemment, il n’a put rester à attendre.

Il a fait quels essais ? Le filtre, c’était pas lui je crois.

Non, le filtre n'est pas de lui mais je ne me souviens plus suffisamment du film pour te dire quels essais il a fait. Je me rappelle par contre qu'il a passé des heures et des heures dans un simulateur, dans les mêmes conditions que les pilotes, autrement dit il se gelait, et il a refusé de se reposer tant qu'il n'avait pas trouvé la solution pour les sauver. S'ils sont vivants c'est aussi grâce à ses nombreuses heures d'essais dans ce simulateur et je trouve dommage qu'ils n'en parlent pas dans le documentaire.

Je le poste ici comme anecdote liée, pour l’instant, et je supprimerai ce message s’il en est fait un sujet dédié plus tard.

Une autre expédition qui a manqué de mal finir, c’est celle de Gemini Ⅷ (Gemini 8), dont l’équipage était David Scott et Neil Armstrong, en Mars 1966.

Voici sur cette histoire, un reportage en Anglais, de la chaine Américaine, National Geographic.

Lost in Space: Gemini 8 — National Geographic

j'ai vu ce film il y a longtemps, je me suis toujours demandé quelle
était la part de vérité et la part de fiction dans le scénario.

Globalement, il est vrai, mais ils ont quand‑même triché sur l’état des gens et leurs réactions, pour les besoins du film. S’il était vraiment nécessaire ou pas de tricher, c’est une autre question.

Dans les grandes lignes, il est vrai.

Une illustration de ce sang‑froid, dans cette vidéo, où aux environs de 00:02:35, on entend la voix commenter avec un calme total, “we did have a major problem”, pendant que des débris en flamme et des gaz retombent sur toute la zone.

Le documentaire du cinquième message, “Lost in Space: Gemini 8” de National Geographic, est disparu. Si quelqu’un(e) connait un lien VoD pour substitution, vous pouvez le dire ici. J’ai cherché, sans trouver.

Je passais pour un autre documentaire sur Apollo ⅩⅢ.

Triomphes et tragédies — A la conquête de l'espace §3 sur 4 — Explora

Gemini est le nom en Anglais, du signe du Gémeau en français.