Ma cabane à poèmes

Bowmore, il en reste un peu, tu veux?
Moi je vais dormir. Je te laisse la cabane. Pas la peine de fermer en partant

merci bien je suis au blanc ce soir...mais c'est notté pour la prochaine fois on je te croise

Noir café brûlant dans ma cabane
Fait bon, fait silence...
Je traque le printemps avant l'heure avant que sa horde de touristes ne débarque et s'extasie.
Ce matin, je le sens. Mince! mais c'est lui qui m'observe!
Faisons comme si de rien n'était, c'est comme ça qu'on apprivoise, non?
Et puis, quel besoin d'engager la conversation?
Pour dire quoi?
Pour l'effrayer?
Après il va pas revenir de trois semaines, il pourrait même encore neiger sur la cabane.
Bon, j'aime bien la neige aussi.
Ouais... faudrait savoir ce que je veux...

La saison est bien magique pour ouvrir ta cabane aux rondins de bois vieillis...

J'ai fait une feu de cheminée qui attend ta rentrée et il doit rester quelque part une bonne bouteille que j'avais cachée et que tu trouveras sans aucun doute en fouillant dérriére la commode en peuplier.

Le fauteuil est là, il t'attend sagement et le feu pétille dans la soiréue des contes d'antan...

Hé, Denis, ça fait plaisir!
Wahou! Ma cabane prend de l'allure.

Tiens, parce que je sais que tu les avais appréciés, pour toi...

Accrochée
Pour survivre
A la paroi de l’espoir…
Les doigts dans la fissure
Glissés
Au creux du givre…
Pour continuer à croire
Ignorer les morsures.

Un pied
Qui s équilibre
En fragile à valoir
D’un répit qu’on murmure…
Goûter
En but qui délivre
L’éphémère dérisoire
D’une prise plus sure.

Monter
Un pied,
L’autre pied.
Grimper.
Une main au rocher
Et l’autre pour chercher.
Se hisser
Encore s’élever
En appuis répétés
En effort obstiné.
Ne jamais
Jamais
Renoncer…

Repérer le piton
Fixer le mousqueton
S'assurer...
Respirer...
Jeter la tête en arrière
Pour oublier la terre...
Ne plus voir que le ciel
Qui délave son bleu
Aux neiges éternelles
En un lavis d'adieu.
C'est loin,
Incertain,
Difficile,
Inaccessible?
Choisir? Le doux soulagement
De la renonciation,
Ou les âpres tourments
De la confrontation...




Fermer les yeux
Sur son propre silence.
Au rocher de l’aveu
En même temps que sa chance,
Et dans le même jeu,
Accrocher sa conscience.
Le front contre la pierre
Prendre l’inspiration
En manière
De prière
Aux Dieux de l’irraison.
Goûter la solitude
Le calme revenu.
Ancrer sa certitude
Aux prises de l’absolu.
Les mains qui crochent
Le désir d’ascension
Les pieds qui trouvent
Sans une hésitation.
Monter
Encore
Se hisser
Sans plus d’efforts.
Juste un instant de paix
Un répit dans l’Immense
Où un corps se repaît
Au retour du silence.

Il s'en passe toujours de belles dans les cabanes

J'ai beau le connaître par coeur, j'ai toujours beaucoup d'émotions en le relisant Merci !