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Ma cabane à poèmes
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Bavard impénitent
Bavard impénitent
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Sam 21 Mar 2009 11:25
Message Re: C'est parti pour le printemps!
Lazuli a écrit : 
Je suis abeille dans une ruche
Et j'ai dormi comme une buche.
Et ce matin, frisson frisquet,
Titille mes ailes ensommeillées...
De la tiédeur dans le frisson,
Un souffle doux comme la chanson
D'un troubadour bien trop lointain
Qui file les notes des destins...
Mes ailes s'agitent,
Mes antennes palpitent.
Autour de moi l'air vibre
De la torpeur qui se délivre :
Parfum de bourgeons encore collés
De primevères dans les fossés...
Je vais dormir encore un peu
Car ce frisson n'est que l'aveu
D'une venue proche,
Fragile accroche,
Soupir timide qui dit pourtant :
Prépare tes ailes,
Et fais-toi belle...
Dehors, je te mets...le printemps



Bonjour,

« Abeille » qui s’endort comme une « bûche » ..

Tes enchâssements d’images sont toujours très dynamiques et très plaisantes en ce qu’elle laisse place à des expressions (qui sont autant d’images) familières, là, ou d’autres s’évertuent à des rîmes pompeuses, pédantes, qui rendent la lecture laborieuse.. De véritable Picasso,(période Cubiste) des briseurs d’harmonie… Des destructeurs de chant… Clin d’œil
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Dim 22 Mar 2009 19:06
Message Re: Ma cabane à poèmes
Malamalangue

Loco Locass


Peuple à la mer
À la merci des courants
Qui n'est pas au courant
Dont la langue à vau-l'eau
Navigue entre deux eaux
Dont la culture dérive au large des rives
D'un incontinent mercantile
Quand il S'agit de s'agiter sache
Que les Loco Locass occupent la place
Jacassent avec audace et cassent la glace
En dénonçant la menace
Qui sévit sur la masse
C'est assez sérieux
Plutôt pernicieux
On croirait au complot tacite de la nation
Car aucun ne s'indigne de la situation
Dans la symphonie multiculturelle de Trudeau son rêve était beau
La voix francophone est noyée sous le son du sax Anglo-saxon
-Tabarnak 'sont 300 millions « Pendant qu'un
Néo-Québécois de souche se tire une bûche
Un autre Anglo Klaxon sac' son camp »
Notre syntaxe est en voie d'extinction
Minée Contaminée Déterminée
Par Shakespeare et ses sbires
Y' a pas d'quoi rire
Car j'ai malamalangue
À court de discours
Je me dis cours toujours
Tour et nuit aucune dichotomie
C'est la grande noirceur qui sévit
C'est vite dit Précis Concis
Bref : mon pays est loin de la Laconie
Honnie, bannie, c'est comme chercher Charlie
Où est ma langue ? Où est mon esprit?
Où suis-je? Qui suis-je? Où vais-je? Où vis-je?
L'insidieuse érosion du langage et ses suites me terrifient
Je suis l'homme calcaire en beau calvaire
Devant les assauts séculaires d'une mer qui me sape les pieds
Y' m' pogne des fois des envies d'hermétisme à l'extrême
Une néo-nipponnerie
Une genre de juiverie
Mais j'vivrais mal d'être jugé lepéniste
N'empêche qu'au bouche-à-bouche
Ma langue mal embouchée couche
Avec le butcher
J'en embrasse large mais je couche
Mes mots pour 7 millions de cocus sans colonne verbale
Avale mon venin mollusque, suce jusqu'
À ce que t'en tire un antidote
Qui dotera ta glotte
Pour le french universel
J'ai rien contre l'orgie romaine, man
Mais j'ramonne personne en franglais
C'est pas vrai ou faux
Je m'en fous
Mon parti est pris
Tu l'auras compris
Ma rage contre la machine est une mutinerie contre le mutisme
Ce séisme tranquille
Je m'infiltre, effronté
Forcé de fitter dans la foulée de ces fous paroliers
Qui mettent flamberge au vent
À tout moment
Pour défendre leur langue
Avant qu'exagérément exsangue
Elle pende Comme une sorte
De langue morte (Langue d'Oc) OK
Je te l'concède
On est un peu cons et on cède
Nous aussi à la tentation
De parsemer not' tchatche locass
Du langage des fat ass
Un petit cool par-ci, beat par là
Whatever man, we speak like we ...
« Speak white » Wouanh!
J'ai la voix blanche à trop m'être tu
au silence Blanches négresses et nègres blancs
Nos mots sont des balles à blanc Pan!
Beaucoup de bruit pour rien car le lendemain
JE ME SOUVIENS de rien
Aphasie, avachi Chie dans son froc de french frog
Vagissant piternellement
Le Québec de lièvre n'en finit pas de naître... pas
Ceux qui tracèrent la trachée d'une voix
Qui n'a pas la portée d'un crachat
J' mâche pas mes mots
C'est pas d' la mash potato
Sache que les Loco Locass
Sont des koubrass qui causent et qui haranguent
Ce qui leur cause des mots sur le bout de la langue
Tous et toutes, professeurs, citoyens
Animateurs de Musique Plus et politiciens
Je nous accuse au tribunal de la conscience
D'avoir immolé le français sur l'autel de l'indifférence
Malgré que le combat soit perdu d'avance
Même en France Nous défendons notre patrie contre l'anglosphyxie
Tel que le firent les Phrygiens face à l'Empire Romain
Nous avons pris le maquis linguistique
Et opposons à l'Amérique une résistance lyrique
Notre tactique est unique et consiste en la verbalistique
Nous faisons flèche de tout mot
Nos arbalettres envoient des carreaux lexicaux
Au macrophone, les Loco détonnent
Et proposent, entre autres choses
Une prose qui ose et qui désankylose
Si texturé soit-il
Ton texte doit expliquer le contexte de ton cortex car
Sans sens le son n'est que sensation
Mais sans son le sens est sans action

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
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Dim 22 Mar 2009 21:39
Message Re: Ma cabane à poèmes
Waouh ! A bout'souffle ! Quelle pêche ! Super Petit sourire

La joie authentique est le but de l'âme : c'est la joie que procure les choses belles - Philosophie hédoniste
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Lun 23 Mar 2009 20:24
Message Re: Ma cabane à poèmes
(La marche à l'amour)


je marche à toi, je titube à toi, je meurs de toi
lentement je m'affale de tout mon long dans l'âme
je marche à toi, je titube à toi, je bois
à la gourde vide du sens de la vie
à ces pas semés dans les rues sans nord ni sud
à ces taloches de vent sans queue et sans tête
je n'ai plus de visage pour l'amour
je n'ai plus de visage pour rien de rien

Gaston Miron

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
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Lun 23 Mar 2009 20:36
Message Re: Ma cabane à poèmes
Le mémorable



- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par MIRON Gaston



Avec l’ennui, la rafale, la montagne du loup
mais j’étais revenu vers toi amour
par le chemin des hauteurs de terre dans l’âme

mais il n’y avait personne en toi amour
il y avait toujours ce qu’il y eut
la fêlure, le froid, le bout du monde

un jour il y aura quelqu’un en toi amour
un homme aimé pour lui, une femme sans image
leur vie aura le goût concret du mémorable.

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
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Lun 23 Mar 2009 20:40
Message Re: Ma cabane à poèmes
Enfants de Bayonne de René Vicelard
Enfants..enfants de Bayonne
Approchez vous
Enfants, Enfants de Bidache
Approchez vous
Viendez gouter mes guimauves
Viendez gouter mes cocobats et mes fraises
Enfants, enfants de Bayonne...

Internet est une drogue dure , habité par des entités maléfiques...
Sachez vous en protéger , et prenez cet outil pour un outil et rien de plus...
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Lun 23 Mar 2009 20:43
Message Re: Ma cabane à poèmes
REné Vicelard?

C'est une blague, je suppose.. Oops, n’a fait une bêtise

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Lun 23 Mar 2009 20:47
Message Re: Ma cabane à poèmes
Lucy Van Pelt a écrit : 
REné Vicelard?

C'est une blague, je suppose.. Oops, n’a fait une bêtise

Certes... Hihihi!

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Sachez vous en protéger , et prenez cet outil pour un outil et rien de plus...
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Lun 23 Mar 2009 20:49
Message Re: Ma cabane à poèmes
John Gouze a écrit : 
Lucy Van Pelt a écrit : 
REné Vicelard?

C'est une blague, je suppose.. Oops, n’a fait une bêtise

Certes... Hihihi![/quote


o.k, bien, des fois, on sais jamais...


Tire la langue

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Mar 24 Mar 2009 15:54
Message Re: Ma cabane à poèmes
Pablo Neruda

Je suis le tigre.

Je te guette parmi les feuilles
aussi grandes que des lingots
de minerai mouillé.

Le fleuve blanc grandit
sous la brume.Te voici.

Tu plonges nue.
J’attends.

Alors d’un bond,
feu, sang et dents,
ma griffe abat
ta poitrine, tes hanches.
Je bois ton sang, je brise
tes membres, un à un.


Et je reste dans la forêt
à veiller durant des années
tes os, ta cendre,
immobile, à l’écart
de la haine et de la colère,
désarmé par ta mort,
traversé par les lianes,
immobile sous la pluie,
sentinelle implacable
de mon amour, cet assassin.

"Ideas drift like petals on the wind. I have only to lift my face to the breeze."
"Les idées dérivent comme des pétales sur le vent. Je dois seulement soulever mon visage à la brise."
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