Ma cabane à poèmes

Ce soir sourit au naufrageur
Dans le ciel déjà s’amoncèle la fureur
Qui sourd aussi sous la noirceur
Etrange et lancinante du clapotis trompeur…

La nuit amènera l’orage
Et des lames la rage
Découvrira les brisants
Comme de tranchantes dents…

Il suffira d’espoir
Et d’un feu dans le noir
Pour amener ici
Les matelots transis
Qui ne maitrisent plus
Leur frégate perdue…
Et pour tous leurs trésors
La lumière de la mort…
Qu’ils prendront, pauvres fous
En tombant à genoux
Pour l’œil jaune du fauve
Du phare qui les sauve…

La confiance est un leurre,
Ce soir sourit au naufrageur...

oh capitaine mon capitaine !
Une lueur troue le chemin de la passe
T'inquiéte petit ce n'est qu'un phare !
Oui capitaine mon capitaine
Mais cette lueur bouge sur fond de nuit
T'inquiéte petit ce n'est qu'une souris

Je suis abeille dans une ruche
Et j'ai dormi comme une buche.
Et ce matin, frisson frisquet,
Titille mes ailes ensommeillées...
De la tiédeur dans le frisson,
Un souffle doux comme la chanson
D'un troubadour bien trop lointain
Qui file les notes des destins...
Mes ailes s'agitent,
Mes antennes palpitent.
Autour de moi l'air vibre
De la torpeur qui se délivre :
Parfum de bourgeons encore collés
De primevères dans les fossés...
Je vais dormir encore un peu
Car ce frisson n'est que l'aveu
D'une venue proche,
Fragile accroche,
Soupir timide qui dit pourtant :
Prépare tes ailes,
Et fais-toi belle...
Dehors, je te mets...le printemps

C'est doux, ça sent le miel, ça donne envie de danser avec le soleil... et aujourd'hui il est là, alors dansons !

Tu fous la pétoche, Akumu!
Je te préviens, j'ai une pelle! Tu te pointes la nuit, je pulvérise ton minois joli!

La cape de la nuit
La cape de l'oubli
Effaceur de l'ennui
Effaceur des soucis
Créatrice de bulles
De Paix en majuscule
Rien à prouver
Juste éprouver
La pleine quiétude
De la béatitude
Se reposer
Se désaltérer
Sous l'écorce
Du rêve
Puiser la force
Dans la trêve
Ne laisser pénétrer
Que les échos
Auxquels on s'est baignés
Dans les plus doux ruisseaux
Fontaines de puissance
Aux rives de l'enfance
Elixir de jouvence
Pétales de renaissance
Dormir, Dormir
Dans le coeur du plaisir
Pour se régénérer
Pour accepter
Rassurée apaisée
D'encore se réveiller.

A-t-on écrit quelque chose de plus simplement beau et évident sur le Printemps...?



Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent, courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Mars prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
La nature au lit se repose;
Lui, descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Sur le cresson de la fontaine
Où boit le cerf, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit: « Printemps, tu peux venir! »


Théophile Gautier

Avais pas vu ça ! Quoi j'ai fait ?

Je crois que c'est à cause de ton avatar.

je le trouve sexy moi l'avatar d'akumu
nan chuis pas necrophile c'est pas vrai