Oh la barbe ! C’est rasoir ton truc

Un sujet pour tenir compagnie à celui de Harratch, qui était Les bananes et le chameau. Mais celui est plus scolaire est moins ludique que celui de Harratch.

Harratch connait la réponse j’imagine, alors si il la connait, je préfère qu’il ne la balance pas directement . Je précise aussi que c’est un problème connu, ne cherchez pas la solution sur le Net, sinon ça perd son intérêt.

Voilà…

Un barbier, décide d’être un barbier pas comme les autres, et de ne raser que les gens qui ne se rase jamais eux-même.

Mais qu’en est-il de ce barbier pas comme les autres ? Va‑t‑il se raser lui même ? Ou pas ?

Logique et paradoxes ne semblent pas susciter beaucoup d'agitation chez les Bullistes, qui visiblement préfèrent coincer leur bulbe rachidien dans des occupations plus obscures. A moins que sentant l'hiver venir, ils se préparent, telles les marmottes, à hiberner.
Il reste que ce grand classique, admet une solution originale que je vous soumet ici.
En fait, une solution pourrait très bien venir des éternelles questions existentielles qui tourmentent l'homme depuis qu'il s'est collé dans la tête que finalement, il n'était pas une vulgaire merde comme le sont plantes et animaux, mais qu'il y avait du divin en lui. Alors, vivre, pourquoi ? Mourir, beurk. Travailler, faire la guerre, payer ses impôts, enrichir les riches à la sueur de son front. C'est pas clair tout ça. Heureusement, sorties de la sauce blanche cachée derrière le front (populaire) de quelques exaltés, sont venues les vacances.
Les vacances, mot merveilleux. Bref instant dont la durée a été calculée de telle sorte que les ravages qu'il pourrait causer ne commencent à naître que la veille du jour de la reprise du boulot.
Pendant les vacances, l'esclave s'affranchit. La caissière de chez Casino, fait ses courses en maillot de bain, à la Superette du coin, et regarde hautaine la pauvre caissière indigène batailler avec le rouleau de son imprimante. Le plâtrier de chez Bouygues, une fois ses callosités envolées dans l'azur bleu des flots, piétine sans remords la dalle de ciment toute fraîche étalée devant son bungalow à 475€ la semaine, le conducteur de rame de la RATP, bronze sur son Catamaran de 3m50 loué à l'heure....
Et mon cher Hibou : les barbiers las d'épouiller, de savonner, de tapoter et de poudrer des joues à longueur d'année, se prennent pour un Almaviva.
Et ce jour là, s'envole le paradoxe : il peut se raser lui même ou même se faire raser en toute tranquillité d'esprit. Qu'importe la critique : Il est le Roi, il est Figaro !

Je ne connais pas Almavia, mais il doit être un sacré loustic.

Bien essayé Harratch, mais c’est pas ça (ben oui, faut bien être sérieux sur le forum trop sérieux).

Sinon, c’était bien trouvé et bien tenté quand‑même.

Bien entendu, que ce n'est pas la solution. D'ailleurs peut-il y avoir une solution qui soit satisfaisante. Et puis tu as demandé à ceux qui avaient connaissance de ce problème de ne pas y répondre.
Par ailleurs je te soupçonne d'avoir omis deux détails importants.
1- Notre barbier, est le seul de sa ville
2- Tous les hommes de cette ville se rasent.
Avec ces deux détails il y a effectivement paradoxe. Parce que notre barbier ne peut pas appartenir à la catégorie des gens qui se rasent eux-même, ni à celle de ceux qui font appel à un barbier. Notre barbier n'existe donc tout simplement pas.
Reste encore une éventualité : notre barbier est en réalité, une barbière ! Auquel cas elle n'a pas à se raser elle-même.
Mais le problème pourrait se reposer à l'heure de sa ménopause.

Et les guibolles, le maillot et les aisselles elles les épile ou elle les rase ? Elle le fait elle-même ou elle le fait faire par quelqu'un d'autre ?

Bah, c'est bien vrai, ça alors !
Si notre barbier est une barbière, la vie ne doit pas être tendre pour elle !
Ni d'ailleurs pour ses clients si elle les traite au rouleau de cire !

Rouleau de cire ?
Je connais l'épilateur électrique, le "lait" dépilatoire qui crame les poils chimiquement (cool ! ), la cire dont on fait des bandes ou encore le sucre caramélisé que l'on fait rouler sur la peau et qui arrache les poils mais je ne connais pas de cire en rouleau.

C'est un engin bizarre, qui tient du rouleau compresseur et du rouleau à peinture. Ca se branche sur une prise de courant et quand c'est bien chaud, de la cire contenue dans un récipient fond, se liquéfie et vient imbiber le rouleau. Et on pousse cet engin sur les jambes du bas vers le haut. C'est l' Attila du poil, en quelque sorte. Et ça fait un boucan du diable : gémissements, pleurs, hurlements, toute la gamme y passe. Disons pour être trivial, que ça arrache. D'autres moins vulgaires diraient "ça décoiffe"
Et je te dis pas la symphonie, quand bloqué par un système pileux un peu développé le rouleau coince et que poussé par une main vengeresse il franchit l'obstacle un peu trop vite pour atterrir de plein pied dans des zones habituellement soumises à des traitements plus doux !
Sûr qu'on est alors plus près de Tannhauser que de la Symphonie Pastorale. Les voisins appellent les flics, qui enfoncent la porte et qui devant le spectacle affligeant de cette pauvre femme connectée par le mauvais bout à sa prise de courant, et dégageant une fumée noire et épaisse devant un mari hilare, s'empressent d'embarquer ce dernier pour violence conjugale, acte pyromane, le tout doublé d'un peu de sadisme et de non assistance à personne en détresse.
T'as raison, de pas connaître. Ton époux te dois une fière chandelle !

En même temps, c'est fait pour ça !


Pas facile de venir en aide à une personne quand on se roule par terre en position foetale, les bras croisés sur le bide, les zygomatiques douloureux et la respiration coupée à force de rire !