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J'ai lu, c'était dans la présentation d'Ysathis, que je salue, une petite parenthèse de Lucy dans laquelle elle se définissait comme épicurienne. Ceci est bel et bon, et je ne peux qu' apprécier. Cependant il conviendrait de faire un peu le point.
Comme tout bon philosophe classique, Epicure pour étayer sa thèse, a développé son antithèse. Celle-ci décrivait la vie d'un individu entièrement orienté vers le plaisir des sens. Chez lui, la recherche éperdue du bonheur est le seul but à atteindre car la mort, n'est rien. Mourir c'est disparaître à jamais dans l'oubli et le néant. Il faut donc vivre en profitant au maximum des plaisirs à découvrir.
Cela c'était l'antithèse. Et on a essayé de nous faire croire que c'était la synthèse.
Pas difficile dans ce cas, de franchir le pas et de supposer qu'Epicure était un bon vivant, amateur de bonne chère, courant la gueuse et sans doute orné d'un nez qui aurait fait pâlir de jalousie ce bon Bacchus.
Et cela devient encore plus facile quand on lit les critiques que lui ont adressé les philosophes plus modernes, et plus particulièrement ceux qui étaient inspirés par les religions monothéistes. Car pour elles, l' épicurisme était l' idée à abattre, en effet, pour Epicure, un dieu, n'est rien. Rien en tout cas qui puisse avoir la moindre influence sur l' homme. Pas étonnant dés lors qu'on lui ait collé cette étiquette négative.
En fait le vrai épicurien est un individu qui certes évolue dans un monde que seuls ses sens lui permettent d' imaginer. Mais sa quête est avant tout la recherche de l' équilibre le plus économique entre le bonheur et la douleur. Toute recherche exagérée de bonheur, ne peut qu'amener une dose de douleur équivalente ou pire. Il faut donc se montrer peu exigeant en matière de bonheur, ce qui réduit d'autant l'arrivée de la douleur.
Mais attention aux généralisations faciles : ce n'est pas de l'ascétisme pour autant . Ne me faites pas dire,ce que je n'ai pas dit.
Bon, je fais court, sinon on ne s'en sortira jamais. Lecture studieuse
Donc, qu'on arrête de dire je suis épicurien. Sauf, si on l'est en toute connaissance de choses ! Yeux au ciel avec le sourire
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harratch a écrit : 
Cela c'était l'antithèse. Et on a essayé de nous faire croire que c'était la synthèse.

Waaa, l’arnaque ! J’y crois pas Et on sait de quelle époque date cette manipulation ? Ça date plutôt de l’époque moderne ou d’une autre ?

P.S. À propos de « Comme tout bon philosophe classique, Épicure pour étayer sa thèse, a développé son antithèse » : c’était pour faire une démonstration par l’absurde ?

P.P.S
harratch a écrit : 
amateur de bonne chère,

Ben moi qui ai cru que c’était une faute, que j’ai voulu vérifier avant de la relever… eh bien non, ça s’écrit bien comme ça, et non pas « bonne chair » comme je l’ai toujours cru. Sacré Harratch !
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Et bien, je ne vais tout de même pas, à l'instar de France, tenter de refaire toute la philosophie en quelques post. Mais en gros, et c'est sans doute pour cela qu'il y a de plus en plus de gens qui se prétendent philosophes et de moins en moins qui le sont, quand une théorie philosophique commence à prendre forme dans l'esprit d'un individu. ( que l'on suppose suffisamment instruit des choses de la philosophie ), l' auteur cherche à détruire sa thèse en exposant la thèse inverse. Et il faut être très honnête pour réussir cela. S'il constate que les arguments de l'antithèse sont suffisamment convaincants, il estime que son idée initiale (la thèse), n'a pas pu résister à la logique, ou aux travaux de ses prédécesseurs, et il abandonne son idée, ou cherche à la reformuler. Mais si l'antithèse ne parvient pas à réduire à zéro son idée initiale, il la modèle de façon à ce qu'elle prenne en compte les difficultés que l' antithèse a fait apparaître. Le résultat, est la synthèse.
Les détracteurs d' Epicure, en tant que croyants, ne pouvant pas accepter les conclusion d'un Epicure, ont tentés de le discréditer pour cela. Et ils n'ont laissé apparaître que l' antithèse.
Et le plus grand d'entre-eux, ( mon ennemi préféré !!), Saint Augustin, a même écrit quelque chose comme : ...du plus profond de mon coeur j'aurais approuvé Epicure si je n'avais la certitude que nous possédons une âme éternelle. . Chose à laquelle ne croyait pas Epicure.
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Epicurisme, hédonisme, eudémonisme, ataraxie, voilà autant de sujets de réflexion sur la recherche du bonheur.

Moi je dis : une bonne bouteille, un bon match de foot, un bon canapé, voilà la définition absolue du bonheur Yeux au ciel avec le sourire
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On prétend qu' Epicure ne buvait que de l'eau, qu'il n'allait pas au stade et qu'il dormait très peu.
Si l'on devait ne s'en tenir qu'à ça, je serais donc à 66% épicurien. C'est cette (ces) fichue de bonne bouteille qui fout tout par terre.
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Tu ne bois pas Harratch ?
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Je bois boi bo b oi.... , mais j'en renverse !
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harratch a écrit : 
J'ai lu, c'était dans la présentation d'Ysathis, que je salue, une petite parenthèse de Lucy dans laquelle elle se définissait comme épicurienne. Ceci est bel et bon, et je ne peux qu' apprécier. Cependant il conviendrait de faire un peu le point.
Comme tout bon philosophe classique, Epicure pour étayer sa thèse, a développé son antithèse. Celle-ci décrivait la vie d'un individu entièrement orienté vers le plaisir des sens. Chez lui, la recherche éperdue du bonheur est le seul but à atteindre car la mort, n'est rien. Mourir c'est disparaître à jamais dans l'oubli et le néant. Il faut donc vivre en profitant au maximum des plaisirs à découvrir.
Cela c'était l'antithèse. Et on a essayé de nous faire croire que c'était la synthèse.
Pas difficile dans ce cas, de franchir le pas et de supposer qu'Epicure était un bon vivant, amateur de bonne chère, courant la gueuse et sans doute orné d'un nez qui aurait fait pâlir de jalousie ce bon Bacchus.
Et cela devient encore plus facile quand on lit les critiques que lui ont adressé les philosophes plus modernes, et plus particulièrement ceux qui étaient inspirés par les religions monothéistes. Car pour elles, l' épicurisme était l' idée à abattre, en effet, pour Epicure, un dieu, n'est rien. Rien en tout cas qui puisse avoir la moindre influence sur l' homme. Pas étonnant dés lors qu'on lui ait collé cette étiquette négative.
En fait le vrai épicurien est un individu qui certes évolue dans un monde que seuls ses sens lui permettent d' imaginer. Mais sa quête est avant tout la recherche de l' équilibre le plus économique entre le bonheur et la douleur. Toute recherche exagérée de bonheur, ne peut qu'amener une dose de douleur équivalente ou pire. Il faut donc se montrer peu exigeant en matière de bonheur, ce qui réduit d'autant l'arrivée de la douleur.
Mais attention aux généralisations faciles : ce n'est pas de l'ascétisme pour autant . Ne me faites pas dire,ce que je n'ai pas dit.
Bon, je fais court, sinon on ne s'en sortira jamais. Lecture studieuse
Donc, qu'on arrête de dire je suis épicurien. Sauf, si on l'est en toute connaissance de choses ! Yeux au ciel avec le sourire

Oui c'est sûr qu'il y a un minimum de sens des réalités à garder (payer son électricité, ses impots) , car si à chaque minutes ont fait ce dont on a le plus envie (ne pas payer son électricité ni ses impôts), effectivement il s'ensuit une douleur aussi grande que la joie ressentie.

Cependant entre l'épicurien schématisé traditionnlement, et le moine qui se fouette le dos , y a pas photo, je choisis l'épicurien, comptant sur les réflexes pour me faire faire , quand ça se pérsente les gestes minima de sérieux
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harratch a écrit : 
quand une théorie philosophique commence à prendre forme dans l'esprit d'un individu. ( que l'on suppose suffisamment instruit des choses de la philosophie ), l' auteur cherche à détruire sa thèse en exposant la thèse inverse. Et il faut être très honnête pour réussir cela. S'il constate que les arguments de l'antithèse sont suffisamment convaincants, il estime que son idée initiale (la thèse), n'a pas pu résister à la logique, ou aux travaux de ses prédécesseurs, et il abandonne son idée, ou cherche à la reformuler. Mais si l'antithèse ne parvient pas à réduire à zéro son idée initiale, il la modèle de façon à ce qu'elle prenne en compte les difficultés que l' antithèse a fait apparaître. Le résultat, est la synthèse.

Mais normalement tout ça, ça n’est pas réalisé que par une personne seule, c’est le résultat du travail de plusieurs personnes (les critiques, les tenants d’autres thèses, etc).

Ils manquaient de paires à cette époque ou ils voulaient vraiment tout faire tout seul ? Si oui, pourquoi ?
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Les gars (Et les filles d. de LVP) , on va vous la faire simple

Vous devez choisir

a) les moines qui s'interdisent tout palisir et s'infligent tout sévice , on en voit un qui se foeette le dos (le jeune moine qui se refuse à la jeune femme et va prier pour être pardonné d'avoir été tenté), geoles, prison, torture des infirmes, pour finir en beauté on vous passe au bûcher

https://www.youtube.com/watch?v=mwjZyORvTjk&feature=fvst

b) les epicuriens :

https://www.youtube.com/watch?v=bYZW-ed-L6Q
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