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Administrateur
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Un précédent sujet abordait la question de l’absence d’un véritable neutre en français, qui peut aboutir à des formulation n’ayant pas coloration qu’on voudrait leur donner ou qui semblerait la plus naturelle.
Par exemple dans la phrase « dans le bois, toutes les pommes et quelques champigons, étaient gelés » peut sembler étrange, puisqu’elle met l’accent sur les pommes, mais l’adjectif « être gelé » s’accorde avec les champignons. Et c’est encore plus étrange, si on change l’ordre des sujet (*), pour placer les pommes après les champignons, en écrivant « dans le bois, quelques champigons et toutes les pommes, étaient gelés ». Non‑seulement on a toujours l’accord de l’adjectif avec un sujet secondaire, mais en plus on met côte à côte l’ajectif et le sujet qui ne s’accorde pas. (*) Je ne sais pas si c’est une formulation correcte, mais je parle du sujet de l’adjectif. Éh bien il existe apparement une ancienne règle du français, qui dit que l’adjectif peut s’accorder en genre et en nombre, avec le sujet qui est à proximité, au lieu de l’accorder avec un neutre qui ne convient pas toujours. Le lien ci‑dessous a écrit : La règle de proximité (ou règle de voisinage) consiste à accorder le genre et le nombre de l'adjectif avec celui du plus proche des noms qu'il qualifie, et le verbe avec le plus proche de ses sujets. Source : Règle de proximité (fr.wikipedia.org) Selon cette règle, il est possible de re‑écrire la phrase ainsi : « dans le bois, quelques champigons et toutes les pommes, étaient gelées ». Et si on l’avait écrit de la première manière, parlant des pommes avant de parler des champignons, on aurait eu qu’à inverser cet ordre pour pouvoir se permettre l’accord que l’on souhaite. Personellement j’aime bien cette règle du voisinage (*), je la trouve lisible tout en étant moins rigide que la règle du faux neutre. (*) Autre nom de la règle de proximité. Le hic : Même lien a écrit : Elle se rencontre en grec ancien et en latin, de même qu'en ancien français. Cette règle est‑elle permise en français courant si elle provient de l’ancien français ? Ou alors il faut la faire revivre ? |
Compte gelé
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Pas la peine de tergiverser : que les gentes dames du défunt MLF le veuillent ou non, la vieille règle de la vieille grammaire française tient toujours le coup : un seul champignon, fût-il perdu au milieu de trois mille tonnes de pommes, l'emporte pour l'accord du participe.
Autrement dit, le masculin l'emporte toujours sur le féminin. Déjà qu'on ne va bientôt plus pouvoir utiliser le mot Mademoiselle** sur les documents officiels, que des " Madame le Président " vont disparaître et que les ouragans sont devenus bi-sexuels... où irait-on si l'on changeait cela aussi. Resterait la possibilité de remplacer champignon par chanterelle, amanite ou trémelle pour tout faire rentrer dans l'ordre. Mais cela poserait un nouveau problème, car pourquoi nommer le champignon et pas les pommes ? Et si celles-ci étaient des Gros Pigeonet, alors tout serait à refaire. **Mademoiselle ! Mot qui a remplacé Dame oiselle, pourtant bien joli. |
Administrateur
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Ce n’est même pas sous l’influance du MLF, c’est juste pour des questions de sonorité de la phrase. Parfois avec le faux neutre, les phrases sonnent mal.
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Compte gelé
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Surtout, ne te gène pas. Met un peu d'ordre là dedans.
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