Hello!

Inspiré(e) de prendre part à la discussion ? Ou de poser une question ou demander de l’aide ?

Alors bienvenues dans les grands sujets des forums de La Bulle : m’inscrire.

Cette partie du forum n’est pas compatible avec les bloqueurs publicitaires

Félicitations à vous, de préférer les accès payants plutôt que la gratuité par la publicité, c’est honnorable et cohérent de votre part. Malheureusement, l’accès payant par micropaiement (qui serait d’environ 1 cent pour 20 pages consultées) n’est pour l’instant pas encore mis en place, et l’accès gratuit sans publicité, est réservé aux membres actif(ve)s du forum. En attendant, si vous souhaitez poursuivre votre visite chez nous, vous pouvez ajouter le site à votre liste blanche, ou encore mieux, désactiver le bloqueur partout. Pour ajouter le site à votre liste blanche, pour Firefox (similaire pour les autres navigateurs), rendez‑vous en bas à gauche de la fenêtre de votre navigateur, et cliquez sur le menu comme dans l’exemple de l’image ci‑dessous, puis rechargez la page, en appuyant sur F5.

Sarko se mêle du débat sur l'indépendance du Québec
Auteur Message
Modératrice
RANDOM_AVATAR
  • Genre : Fille
  • Messages : 8829
Mar 3 Fév 2009 15:21
Message Sarko se mêle du débat sur l'indépendance du Québec
Après le "Vive le Québec libre" de De Gaulle en 1967, voici qu'un autre président Français se mêle de la politique Québécoise, en prenant position pour un Canada uni...De quoi je me mêle!

Le président français plaide de nouveau pour l'unité canadienne

Sous le regard de Jean Charest, Nicolas Sarkozy a eu hier à l'Élysée des mots très durs à l'endroit des souverainistes québécois.

Photo: Agence Reuters
Paris -- Si l'ambiguïté persistait, elle s'est dissipée hier une fois pour toutes. Alors qu'il remettait les insignes de commandeur de la Légion d'honneur à Jean Charest, Nicolas Sarkozy a réaffirmé plus clairement que jamais sa rupture totale et définitive avec la politique gaulliste de «non-ingérence et non-indifférence» qu'a pratiquée la France à l'égard du Québec depuis plus de 30 ans. Dans des mots très durs à l'égard des souverainistes, qu'il désigne sans les nommer, le président dit voir dans cette politique non seulement un obstacle à l'amitié de la France avec le Canada, mais plus fondamentalement une forme de rejet de l'autre qu'il n'hésite pas à qualifier de sectarisme.

Sous les regards du premier ministre du Québec et de son homologue français, François Fillon, Nicolas Sarkozy a emprunté le ton familier qui le caractérise. La non-ingérence et non-indifférence, a-t-il lancé, «qui a été la règle pendant des années, honnêtement, c'est pas trop mon truc!». Selon lui, il faut rejeter sans hésitation cette formule inventée par l'ancien ministre Alain Peyrefitte qui avait pourtant permis à la France de rétablir les ponts avec Ottawa après le «Vive le Québec libre» du général de Gaulle.

Le président dit même voir dans cette politique une forme de haine de l'autre. «Cet attachement à notre culture, à notre langue, à nos liens, pourquoi devrait-il se définir comme une opposition à qui que ce soit d'autre?»

Le président a répété presque mot pour mot ses déclarations qui avaient semé l'émoi à la citadelle de Québec cet été et avaient été interprétées comme une prise de position ferme en faveur de l'unité canadienne. «Croyez-vous, mes amis, que le monde, dans la crise sans précédent qu'il traverse, a besoin de division, a besoin de détestation? Est-ce que pour prouver qu'on aime les autres, on a besoin de détester leurs voisins? Quelle étrange idée!»

Évoquant ses déclarations de cet été, Nicolas Sarkozy dit avoir été compris du plus grand nombre. Désignant de façon à peine voilée les souverainistes, il utilise pour la première fois des mots très durs à leur égard, parlant de férocité et d'«enfermement sur soi-même».

«Ceux qui ne comprennent pas cela, dit-il, je ne crois pas qu'ils nous aiment plus, je crois qu'ils n'ont pas compris que, dans l'essence de la Francophonie, dans les valeurs universelles que nous portons au Québec comme en France, il y a le refus du sectarisme, le refus de la division, le refus de l'enfermement sur soi-même, le refus de cette obligation de définir son identité par opposition féroce à l'autre.»

Refusant de qualifier les mots de Nicolas Sarkozy, le premier ministre Charest s'est montré plus prudent. Selon lui, il n'est pas question de mettre au rancart la politique de «non-ingérence et non-indifférence». Jean Charest affirme même que, «si jamais il devait y avoir un autre référendum», il ne voit «pas d'autre politique possible pour la France».

«Ce que le président Sarkozy, je pense, exprime c'est un sentiment qui déborde les circonstances d'un référendum sur l'avenir du Québec. Je ne veux pas parler à sa place. Ce n'est pas à moi d'interpréter ses paroles.»

Légion d'honneur

Les déclarations-chocs du président ont relégué dans l'ombre la cérémonie de remise de l'ordre de commandeur de la Légion d'honneur à Jean Charest. Le premier ministre a été reçu à l'Élysée entre le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et l'équipe française de handball sacrée championne du monde.

Quelques dizaines de personnalités assistaient à la cérémonie. La tête blanche du financier et ami personnel de Nicolas Sarkozy Paul Desmarais dominait l'assemblée. On y distinguait pêle-mêle les artistes Luc Plamondon et Carole Laure, l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, les hommes d'affaires Ernest-Antoine Seillière et Bernard Arnault, le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, ainsi que le maire de Québec, Régis Labeaume.

De nombreux premiers ministres québécois ont déjà reçu la Légion d'honneur. Lucien Bouchard et Bernard Landry avaient été élevés au grade de commandeur comme Jean Charest. Robert Bourassa et René Lévesque ont eu droit à celui de grand officier. Quant au grade suprême, celui de grand-croix, il a été réservé à Paul Desmarais. De très nombreux étrangers ont régulièrement droit à cet honneur. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy décorera J. K. Rowling, auteure des romans jeunesse à succès Harry Potter.

Plus tôt dans l'après-midi, Jean Charest avait rencontré le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Ce dernier dit avoir été «convaincu» par Jean Charest du bien-fondé d'un traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne. Le premier ministre québécois est justement en Europe pour relancer l'idée d'un tel traité dont les négociations n'ont pu être lancées comme prévu à Québec l'été dernier. Le Québec misait sur Nicolas Sarkozy pour la faire aboutir. Or la France ne préside plus l'Union européenne depuis un mois. Sur les ondes de TV5, le premier ministre a répété qu'«il faut résister à la tentation du repli et du protectionnisme». Aujourd'hui, Jean Charest doit rencontrer le premier ministre, François Fillon, et s'adresser à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris avant de partir pour Bruxelles.

Correspondant du Devoir à Paris

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
Profil
Modératrice
RANDOM_AVATAR
  • Genre : Fille
  • Messages : 8829
Mar 3 Fév 2009 15:52
Message Re: Sarko se mêle du débat sur l'indépendance du Québec
Je colle ici un article de Jean-François Lisée, paru dans Le Monde sur les nouvelles relations Canada- Paris



Quand Sarkozy enterre de Gaulle
En déboulonnant l’édifice construit par ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy a réussi à cumuler "ingérence et indifférence"
Jean-François Lisée
Le Monde www.lemonde.fr
vendredi 24 octobre 2008

Texte intégral sur le site du CÉRIUM

Texte publié dans Le Devoir du 25 octobre 2008

***

C’était plus fort que lui. Il ne pouvait pas se taire. C’est en répondant à un journaliste et en affirmant son amitié constante envers le Canada que le président français a affirmé que, "franchement, s’il y a quelqu’un qui vient me dire que le monde aujourd’hui a besoin d’une division supplémentaire, c’est qu’on n’a pas la même lecture du monde". Une division supplémentaire, donc l’indépendance du Québec. Lâchant le morceau, se libérant du carcan diplomatique que lui avaient imposé ses conseillers et son aile gaulliste, il a précisé que la France "est un pays qui rassemble et non pas qui divise". Avant d’ajouter : "Je ne dois pas être le seul à penser ce que je viens de vous dire."

Pourquoi faire ce commentaire ? Le gouvernement québécois du libéral Jean Charest, seul habilité à déclencher un référendum, est procanadien et en début de mandat. La question de l’indépendance n’est donc pas d’actualité. Malgré les agitations de son entourage, visiblement embarrassé par la controverse, et le tact de la chef des indépendantistes, l’ex-vice-premier ministre, Pauline Marois, qui a voulu lui donner le bénéfice du doute, le président est en colère. En colère contre la presse québécoise plutôt que contre son propre écart, nous rapporte-t-on. Il aurait pourtant pu clore le débat en affirmant lui-même, avant de quitter le sol québécois, avoir été mal compris. Il aurait fallu qu’il jette du lest en reprenant la formule de ses prédécesseurs voulant qu’évidemment, la France accompagnerait le Québec dans ses choix.

A la décharge de ses conseillers, il faut dire qu’il n’était nullement question que le président aille aussi loin. Dans le texte qui lui avait été savamment préparé par Henri Guaino pour son allocution devant l’Assemblée nationale québécoise, il allait multiplier les déclarations d’amour pour le Québec, affirmant la nature "fraternelle" des rapports entre les peuples français et québécois, plus liants donc que la nature "amicale" de la relation franco-canadienne. La formule satisfaisait à l’avance les indépendantistes, qui savaient qu’on atteignait probablement avec cette riche nuance la limite de ce qu’ils pouvaient espérer.

Le président avait tout de même placé deux allusions transparentes dans le texte qu’il a livré aux parlementaires québécois. Devant une Assemblée dont la politique d’immigration est plus généreuse que la sienne, il a insisté sur l’erreur que constitue "le repliement sur soi". Il est clair qu’il s’imaginait parler des indépendantistes qui, pendant leurs dix-sept années au pouvoir, ont pourtant été les principaux vecteurs de la présence internationale et du métissage du Québec. La relation entre la France et le Québec, avait ensuite conclu le président, ne peut être féconde qu’à "une condition, c’est qu’on la tourne vers l’avenir, cette alliance, et pas vers le passé." Que de Gaulle se le tienne pour dit.

Aucun reproche en revanche au premier ministre canadien et à son pays, dont la Constitution réduit depuis un quart de siècle l’autonomie québécoise, notamment en matière d’éducation et de langue, contre le voeu et sans la signature de tous les gouvernements québécois successifs. Ceci n’expliquant pas cela, le verdict du président français, rendu plus tôt dans la journée, avait été net : le Canada est un grand pays qui, "par son fédéralisme, a décliné un message de respect de la diversité et d’ouverture".

Le Québec a donc goûté à la méthode Sarkozy en affaires internationales. Un mélange d’impulsivité et d’opinions nourries par ses amis des milieux d’affaires. Une propension à sacrifier les équilibres stratégiques à long terme au profit du gain tactique immédiat. Car le remplacement du "Vive le Québec libre !" du général de Gaulle par le "non à la division du Canada" de Nicolas Sarkozy s’est produit alors que ce dernier tentait de convaincre son hôte, le premier ministre conservateur Stephen Harper, de se joindre à lui dans son projet de sommet mondial sur la refondation du capitalisme. C’était sa tâche du moment. Les états d’âme du Québec ne faisaient pas le poids dans la balance.

Amant, comme il l’a dit devant l’Assemblée nationale québécoise, de "la rupture", M. Sarkozy a en effet rompu avec une tradition patiemment entretenue depuis quarante ans. Après de Gaulle, les chefs d’Etat français n’avaient plus voulu affirmer de préférence sur la question du statut politique du Québec, érigeant d’abord l’utile coupe-feu de la "non-ingérence". Ils l’avaient complété par la "non-indifférence", euphémisme suggérant une affinité politique avec le parcours québécois.

Puis, devant la menace croissante qu’un choix québécois pour l’indépendance se heurte à un refus de reconnaissance par le Canada, Valéry Giscard d’Estaing et ses successeurs ont poussé la non-indifférence jusqu’à indiquer quelle serait la posture française dans cette hypothèse. La France, ont-ils dit, "accompagnerait le Québec dans ses choix". Le test serait survenu au soir du référendum de 1995, si les Québécois avaient voté majoritairement oui à l’indépendance du Québec ; ils furent 49,4 % à le faire. On sait maintenant que le premier ministre canadien aurait refusé de reconnaître ce choix, mais que le président Chirac aurait, par voie de communiqué, reconnu la décision québécoise, donc "accompagné le Québec dans ses choix".

On voit l’importance de cette police d’assurance. Elle donne du poids au Québec, même s’il décide de ne pas quitter le Canada. D’autant que sa position démographique au sein du pays est en train de se réduire et que le premier ministre canadien actuel propose des réformes institutionnelles qui diminueront son poids politique dans la fédération. En déboulonnant l’édifice construit par ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy a réussi à cumuler "ingérence et indifférence", comme le titrait le lendemain le chroniqueur du quotidien Le Devoir, Michel David.

Le leader historique du mouvement indépendantiste, l’ancien premier ministre Jacques Parizeau, notait très justement que, en exprimant sa préférence, le président Sarkozy, l’élu le plus puissant du monde francophone, était allé plus loin dans le rejet de l’indépendance du Québec que ne l’avait fait le président Bill Clinton, l’élu le plus puissant du monde anglophone. Pendant la campagne référendaire de 1995, M. Clinton avait certes fait l’éloge du Canada mais, préservant l’avenir et résistant aux pressions d’Ottawa, il s’était gardé de dénoncer le projet indépendantiste. Surtout, il avait affirmé ce que M. Sarkozy a omis d’ajouter : que la décision revenait aux Québécois.

Mais, l’essentiel, pour le président, n’était pas que le Québec soit "libre" ou plus simplement "libre de ses choix". L’essentiel était que Nicolas Sarkozy soit libre et soulagé de donner son opinion, quelles qu’en soient les conséquences pour le peuple du Québec.

***

Jean-François Lisée est directeur exécutif du Centre d’études et de recherches internationales de l’université de Montréal, ancien conseiller diplomatique des premiers ministres indépendantistes du Québec, Jacques Parizeau et Lucien Bouchard.

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
Profil
un chat gris
Disparu(e)
RANDOM_AVATAR
Mar 3 Fév 2009 16:00
Message Re: Sarko se mêle du débat sur l'indépendance du Québec
que veux-tu Lucy... Sarko est tellement petit que son haleine sent les pieds. Oops, n’a fait une bêtise
Modératrice
RANDOM_AVATAR
  • Genre : Fille
  • Messages : 8829
Mar 3 Fév 2009 16:29
Message Re: Sarko se mêle du débat sur l'indépendance du Québec
un chat gris a écrit : 
que veux-tu Lucy... Sarko est tellement petit que son haleine sent les pieds. Oops, n’a fait une bêtise



Oui, on a aussi une expression ici qui ressemble à ça, mais, je ne la dirai pas, trop vulgaire. Rougi Hihihi!

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
Profil
jeanmimi
Disparu(e)
RANDOM_AVATAR
Mar 3 Fév 2009 17:07
Message Re: Sarko se mêle du débat sur l'indépendance du Québec
Lucy Van Pelt a écrit : 
un chat gris a écrit : 
que veux-tu Lucy... Sarko est tellement petit que son haleine sent les pieds. Oops, n’a fait une bêtise



Oui, on a aussi une expression ici qui ressemble à ça, mais, je ne la dirai pas, trop vulgaire. Rougi Hihihi!


Dit là, il la mérite ce connard.
Modératrice
RANDOM_AVATAR
  • Genre : Fille
  • Messages : 8829
Mar 3 Fév 2009 17:15
Message Re: Sarko se mêle du débat sur l'indépendance du Québec
jeanmimi a écrit : 
Lucy Van Pelt a écrit : 
un chat gris a écrit : 
que veux-tu Lucy... Sarko est tellement petit que son haleine sent les pieds. Oops, n’a fait une bêtise



Oui, on a aussi une expression ici qui ressemble à ça, mais, je ne la dirai pas, trop vulgaire. Rougi Hihihi!


Dit là, il la mérite ce connard.



Gêné(e)

Bon, ici on dit qu'il est tellement petit qu,il a la bouche près du trou du c....

Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau)
Profil
jeanmimi
Disparu(e)
RANDOM_AVATAR
Mar 3 Fév 2009 17:28
Message Re: Sarko se mêle du débat sur l'indépendance du Québec
Hihihi!

LMAO !


On la dit aussi en France tu sais ! Petit sourire


On dit même au président quand il est proche de toi et parle : "T'as parlé ou t'a pété là ? " Grand sourire