Techniques pour faire parler les roches

Dans le reportage plus bas, deux méthodes astucieuses sont présentées. J’essaierai de penser à en poster d’autres au fil du temps. Si vous en connaissez, n’hésitez pas à vous inscrire pour en parler.

La pression que subissent les cristaux de roche : selon la pression appliquée à des cristaux, leur structure change, et on peut ainsi déterminer la plus grande hauteur de roche se trouvant au dessus d’eux qu’ils aient connu. Dans le reportage, un archéologue détermine ainsi que dans le Grand Canyon, s’élevaient des montagnes de plus de 10 km de haut.

L’obscurité qu’ont connu les composés de roches : la matière réagit à la lumière en en‑absorbant et en en‑réémettant sur des longueurs d’onde spécifiques, et ce spectre réémis et d’autant plus fort (mais toujours faible) qu’un composé n’a pas vu la lumière depuis longtemps. Dans le reportage, un archéologue prélève soigneusement un échantillon avec une technique garantissant que l’échantillon n’est pas exposé à la lumière pendant son prélèvement et son transport, en commentant que ce type d’analyse est valable pour déterminer des âges de l’ordre de centaines à des centaines de milliers d’années.


La Grand Canyon, la machine à remonter le temps — France 5

Si vous trouvez une roche de grosse taille au milieu d’un environnement de composition différente, par exemple un gros moellons de granit d’un mètre (ou plus, c’est un exemple) au milieu d’une couche sédimentaire, c’est un bloc erratique. Il peut être le résultat d’une ancienne glaciation. Si un pavage de roches contient beaucoup de roches striées dans la même direction, ces stries peuvent confirmer le passage d’un glacier.

Il ne faut pas confondre les blocs erratiques naturels avec les roches déplacées par les humains.

La présence gypse en quantité et en surface, dans une région, signifie qu’il n’y pleut pas souvent, que l’air y est sec. Le gypse se dissout rapidement dans l’eau, et alors dans les régions où l’air est humide et où il pleut fréquemment, le gypse ne subsiste pas en surface.

La présence de gypse signale aussi que le lieu était il y a longtemps, le fond d’une mer ou d’un océan.

Les pyroxènes, sont des petits cristaux gris‑bleuté sombres presque noirs, permettant aussi de mesurer depuis combien de temps une roche affleure à la surface ou est posée à la surface. Les pyroxènes réagissent plus aux rayonnement cosmiques atteignant la Terre qu’à la lumière du Soleil, même s’ils y réagissent aussi. À mesure qu’ils reçoivent du rayonnement, ces cristaux se décomposent en produisant de faibles quantités d’hélium 3. L’analyse d’un bon échantillon de roche contenant des pyroxènes, permet de mesurer leur taux de décomposition, et ainsi de savoir depuis combien de temps la roche est exposée aux rayonnements cosmiques, et donc depuis combien de temps elle est plus coutumière de la surface que de la profondeur.

Le site GéoWiki a une entré à leur propos : Piroxènes (geowiki.fr).

La diatomite, signale qu’une région est humide ou a connu un climat humide dans le passé.

Ce message sera peut‑être réédité dans l’avenir pour ajouter des explications.

Les informations des trois précédents messages, sur le gypse, les pyroxènes et la diatomite, sont issus du documentaire ci‑dessous, sur le désert d’Atacama.

Les déserts — A&E Television Networks — 2009
Série « Planète Terre : aux origines de la vie », saison 1, épisode 4 — « Les déserts », 2009.