Ukraine, va t-on vers la guerre ?

Sont‑ce les mots d’intégristes religieux islamistes ? Non, ce sont les mots d’Alexandre Douguine, théoricien de la ligne politique de Vladimir Poutine, qui a trouvé une alliée politique en Marine Le Pen.

Pendant que le FN se plaint que dans le passé (problème résolu maintenant), des Mosquées ont été construites avec l’aide partielle de pays du Moyen–Orient, elle accepte 11 millions d’€, qu’elle a été chercher en Russie, pour financer son parti politique.

Pendant que le FN agite l’hypothétique menace de Musulmans voulant conquérir l’Occident, elle s’associe à un parti politique Russe qui veut refaire « la grande Russie » en y incluant l’Union Européenne, non sans l’avoir démoli au préalable.

Pendant que le FN se plaint de l’Union Européenne, ils veulent la remplacer par une nouvelle union soviétique.

La prochaine fois qu’un(e) lepéniste vous bassine les oreilles, vous pouvez lui renvoyer ça.

À l’origine, les habitant(e)s de la Crimée, étaient les Tatar(e)s. Ils sont actuellement minoritaires, représentant 15% de la population de la Crimée (qui n’est qu’une partie sud de l’Ukraine).

Le nom de « Crimée » est un mot Tatar, signifiant « Ma colline ».

Les Tatar(e)s ne veulent pas que l’Ukraine rejoigne la Russie. Il faut savoir que Staline a fait déporter 190 000 Tatares en Ouzbékistan. Les rares survivants des déportations, quand ils ont voulu revenir vivre en Crimée, dans les années 1990, on trouvé un mauvais accueil : les Russes avaient pris possession de tous leurs biens et occupaient leurs maisons. Pas difficile de comprendre que les Tatar(e)s voient d’un mauvais œil, les tentatives de Poutine de mettre l’Ukraine sous domination Russe.

Pour le reste, 60% des habitants de la Crimée, sont Russophones.

Que 15% au moins de la Crimée, représenté par les Tatar(e)s, ne veut pas de la Russie de Poutine en Ukraine, rend douteux l’affirmation que selon le référendum organisé par les Russes, 97% des habitants de la Crimée voudraient le rattachement de la Crimée à la Russie. C’est simplement improbable ; ce qui est probable, c’est plutôt que le référendum était bidon.

En Crimée, les Russes ont (je ne sais pas si c’est encore le cas actuellement, ça l’était en tous cas en 2014), mis fin à toutes les chaînes de télévision de Crimée pour les remplacer par des chaînes de télévision Russes. Il ne reste plus que ATR, à l’origine une chaîne culturelle, qui comme elle est le seule chaîne non‑Russe restant, s’est donné pour mission d’être une chaîne d’information indépendante du pouvoir de Poutine.

La chaîne ATR est visible sur YouTube :

Au fait, la Lettonie n’est pas une province de l’Ukraine. Elle est entre l’Estonie sur son côté nord et la Lituanie sur son côté sud. Ces trois là, Lituanie, Lettonie et Estonie, sont au nord de la Pologne. C’est plutôt le nord‑est de l’Europe.

L’Ukraine, est au nord de la Roumanie, en dessous de la Biélorussie. C’est plutôt l’est de l’Europe.

Une chose qui craint quand‑même, c’est que les opposants à la Russie, soient des nationalistes d’extrême‑droite, bien qu’il n’ait pas montré ce visage, et qu’ils aient apparemment été défendu par des Juifs Ukrainiens. Les crois celtique qu’on peut voir chez certains opposant à Poutine, laissent quand‑même un doute, à moins qu’elles n’aient pas la même signification en Ukraine que ici en france?

Prendre partie dans cette région, ça risque d’être comme choisir entre la peste et la choléra.

Cependant, si l’Ukraine souhaite rejoindre l’UE, c’est que cette extrême‑droite n’est peut‑être pas majoritaire …

Au fait, qu’en est‑il de la situation de la Crimée actuellement ?

Ça a l’air d’être un véritable merdier, la situation dans ce pays, qui me fait penser à la logique des suites du printemps Arabe.

La révolution Ukrainienne a eu le soutient d’organisations d’extrême‑droite qui maintenant se retournent contre elle et son gouvernement : anti‑libérales et xénophobes anti‑Russe (pas anti‑Russie de Poutine, anti‑Russe).

Ça se confirme. À Sébastopol (ouest de la Crimée), le taux de participation était de 123% .

En même temps, il est possible que le vote en faveur d’un rattachement à la Russie ait été majoritaire quand‑même, cela dut à une bourde du nouveau gouvernement d’Ukraine, qui a imposé la langue Ukrainienne partout, y compris en Crimée, qui est à majorité Russophone et dont une grande partie de la population ne parle pas un mot d’Ukrainien. On peut aussi penser à l’extrême‑droite qui semble être plus raciste anti‑Russe que anti‑Russie de Poutine.

Cependant, trois heures avant que le référendum ne soit décidé, des militaires Russes occupaient le Parlement de la Crimée et contrôlait ses médias ; on peut se demander si ce référendum aurait eu lieu, s’il n’y avait pas eu cette occupation Russe de la Crimée.

L’affaire de cette région de l’Ukraine qu’est la Crimée, semble être autant un sac de nœuds que l’est la question de l’Ukraine en général.

En Septembre 2015, la Russie menaçait le Suède de représailles, si elle adhérait à l’OTAN : La Russie menace la Suède de « représailles » en cas d’adhésion à l’Otan (opex360.com). La Suède n’a pas cédé.

C’est aussi parce qu’elle voulait se rapprocher de l’OTAN, qu’en 2008, la Géorgie a vu l’armée Russe arriver chez elle.

Je rapporte ces deux cas ici, parce qu’il est possible que ce qui vexe Poutine, soit que l’Ukraine aussi, pourrait se rapprocher de l’OTAN.

Un documentaire sur l’empoisonnement de Viktor Ioutchenko, en 2004, parce que pas copain avec la corruption et indépendant de l’influence de Poutine. Il était candidat à la présidence de l’Ukraine et était de plus en plus populaire, et avec lui, l’Ukraine commençait à s’éloigner de la Russie. Avant cette dernière tentative de meurtre sur sa personne, Ioutchenko avait réchappé de plusieurs tentatives d’assassinat au cours de sa campagne électorale censurée par les médias. Après correction de manipulation des médias internationaux, il finira malgré tout par être élu. La Russie de Poutine est fortement suspectée d’être derrière la tentative d’élimination de Ioutchenko ; le poison aurait été fabriqué dans un laboratoire du KGB. C’est un documentaire de la chaîne M6.

Cette affaire est une partie importante de l’histoire récente de l’Ukraine, elle fait bien sentir le lourd poids des tensions en pro‑Russes et pro‑UE. C’est aussi un cas intéressant de manipulation des médias internationaux, qui ont repris les mots d’un communiqué sans se poser plus de questions.

Iouchtchenko, le dîner empoisonné — Secrets d’actualité — 2006

Les tentatives d’infiltrations de la Russie de Poutine en france, sont confirmées par Hélène Blanc, politologue au CNRS. Elle dit que l’ex‑KGB est actif partout, que la Russie essaie d’infiltrer l’économie et la politique française avec l’argent de grosses fortunes acquises de manières douteuses. Elle mentionne l’affaire Bayrou, à qui la Russie avait proposé de lui financer sa campagne (de 2007, comme le documentaire date de 2006). Bayrou a heureusement refusé. Elle poursuit en disant que au contraire de Bayrou, des gens peuvent accepter mais qu’ils ne vont pas s’en vanter. On peut deviner que c’est le cas des Le Pen, comme d’ailleurs mentionné dans ce précédent message : Re: Ukraine, va t-on vers la guerre ?.

C’est à la fin du documentaire du précédent message, à partir de 01:02:35.