Un astéroïde nous frôlera le 15 Février 2013

Le 19 Avril 2017 (dans moins de deux semaines), l’astéroïde nommé 2014 JO25, frôlera la Terre.

Des données sur son orbite, sont disponibles sur le site du JPL : JPL Small-Body Database Browser — 2014 JO25 (nasa.gov).

Après 27 mois de voyage, la sonde spatiale Osiris‑Rex a atteint l’astéroïde Bénou, un des nombreux astéroïdes qui pourraient entrer en collision avec la Terre, un jour indéterminé. La sonde observera l’astéroïde pendant deux ans et fera un prélèvement d’échantillons en 2020. Ces échantillons seront ramenés sur Terre pour y être étudié.

L’idée est de mieux connaitre ces astéroïdes géocroiseurs, savoir par exemple comment ils pourraient être déviés et comment ils réagiraient à une telle opération.

Et aussi de savoir si leur exploitation minière pourrait être intéressante. Je viens de l’entendre.

Pendant les derniers 290 millions d’années, la fréquence des collisions entre la Terre et des astéroïdes, a été supérieure à la fréquence des collisions pendant les derniers 700 millions d’années. C’est à dire que la fréquence des collisions entre la Terre et des astéroïdes, semble être à la hausse, mais à l’échelle de centaines de millions d’années.

Voir : De plus en plus d’astéroïdes frappent la Terre (europe1.fr), 2019.

Le 18 Décembre 2018, un astéroïde avait explosé à un peu moins de 26 km d’altitude, aux environs de Kamtchaka en Russie. C’était déjà en Russie qu’en 2013, un astéroïde avait aussi explosé dans l’atmosphère.

La Russie, c’est large, elle couvre de nombreux méridiens, ce qui explique qu’il y en ait souvent chez eux. Reste à savoir si l’hémisphère nord est plus touché que l’hémisphère sud.

Jim Bridenstine, actuel président de la NASA, affirme que la Terre a toutes les chances d’être heurté par un gros astéroïde dans les 60 ans qui viennent.

Reste à savoir si c’est une annonce réelle ou de la communication dans l’espoir d’obtenir des budgets. Quoiqu’il en soit, le risque de collision est réel, même les estimations de la probabilité de gros dégâts à brève échéance, varient. L’une des illustrations de la réalité du risque, mentionnée dans l’article, est justement cette astéroïde de 2013, qui a été l’occasion de ce sujet.

Voir : Le patron de la Nasa prédit un impact d’astéroïde au cours de notre existence (msn.com), Mai 2019.

Il y a cinq jours, dans la nuit du 24 au 25 Juillet 2019, un astéroïde a pris les astronomes par surprise en approchant de près et étant détecté comme astéroïde, que tardivement. Sa taille était estimée entre 57 et 130 m de diamètre, il est passé à 77 000 Km de la terre a une vitesse de 24 Km/s. Pour situer, un astéroïde est considéré comme potentiellement dangereux s’il fait au moins 140 m de diamètre et s’approche de la Terre à moins de 7.5 millions de Km (*). Celui‑ci faisait moins de 140 m, mais est passé très près. Pour comparaison de la distance, la lune est à 384 000 Km.

Voir : À peine découvert, cet astéroïde a frôlé la Terre cette nuit ! (futura-sciences.com), Juillet 2019.

(*) D’après cette source : Des astéroïdes menacent‑ils la Terre ? (futura-sciences.com), date inconnue.

Jusque dans les années 1950, les cratères d’astéroïde sur Terre, étaient pris pour des produits d’activité volcanique.

C’est un certain Daniel Barringer, ingénieur minier, qui a été le premier a suggéré que ces formations avaient été produites par des impactes d’astéroïdes sur Terre. C’est l’explication qu’il avait donné pour le cratère de l’Arizona, qui a reçu son nom, le cratère de Barringer.

En 1903, convaincu que c’était le résultat d’un impacte avec une météorite ferrique, il a organisé le minage du site dans l’espoir d’y extraire du bon minerai de fer ayant une valeur commerciale assez intéressante. Mais même au bout de 27 ans de forage, rien n’a été trouvé. Malgré que son intuition fusse bonne, ce qu’il ignorait, c’est que l’énergie de l’impacte d’une grosse météorite, est telle, qu’elle est vaporisée et qu’il n’en reste plus rien, le cratère étant la seule trace restante.

Le premier test de modification de la trajectoire d’un astéroïde, devrait avoir lieu en 2022.

La mission et l’engin, s’appellent, DART, pour Double Asteroid Redirection Test. La cible est en effet un astéroïde binaire, dont un élément mesure environ 780 m et l’autre, environ 160 m. Ces dimensions sont jugées représentatives de celles des astéroïdes pouvant inquiéter. DART sera lancé en Juillet 2021, et la manœuvre de déviation de l’astéroïde, aura lieu en Septembre 2022.

Plus de détails sur le site de la NASA : DART (nasa.gov).

Un petit télescope spatiale sera lancé pour améliorer le catalogage des astéroïdes.

Il s’appel NEO Surveyor, le NEO signifiant Near Earth Object, à moins que ce ne soit le nom de la mission et que le télescope s’appel en fait NEO Cam, mais ce n’est qu’un détail.

Il aura deux particularités.

Il observera dans l’infrarouge au lieu de dans la lumière visible. C’est utile, parce que le plupart des astéroïdes renvoient très peu de lumière visible, mais commencent à renvoyer de l’infrarouge quand ils sont assez proche du Soleil, comme ils le sont quand ils approchent l’orbite de la Terre.

Il sera placé en un point stable entre le Soleil et la Terre. C’est intéressant, parce qu’il pourra observer avec le Soleil dans le dos, des astéroïdes qui autrement ne sont pas visibles depuis la Terre à cause des difficultés à faire des observations avec le Soleil dans la face.

En plus de ces deux caractéristiques, il est espéré qu’il pourra déceler des astéroïdes plus lointains, pourvu qu’ils soient grands. Ce serait utile aussi, comme dévier un grand astéroïde d’un kilomètre de diamètre, nécessiterait de s’y prendre plus longtemps à l’avance qu’avec d’autres plus petits.

Ce télescope spatial avait été proposé il y quinze ans déjà, mais a été retardé pour des raisons de financements.

Plus de détails sur le site de la NASA : NEO Surveyor (nasa.gov).