Antisémitisme et racisme

Intervention très intéressante aussi...

Hi Linko,

A ma connaissance par contre, cette liste existait bel et bien; j'ai connu une periode où j'ai été fasciné par cette effroyable passage de l'histoire et je me suis beaucoup documentée à ce sujet; si je retrouve les écrits, je vous les ferais partager...

Concernant les divisions SS locales, elles ont existés partout à travers le monde, là où l'armée Allemande s'est installés ses troupes locales ont existés et malheureusement au niveau même des camps de concentrations, il y'a eu des juifs qui servaient leurs propres tortionnaires...

tout a fait vrai smoggy!
Les kapos dans le ghetto de varsovie etaient juifs et faisaient office de police pour les nazis!
On le voit tres bien d ailleurs dans le pianiste de polansky!
Cette histoire de police juive pose d ailleurs probleme aux historiens de la shoah!

Bonjour Smoggy,

alors précisons les choses : il existait une hiérarchie, dans l'ordre des races, que prônait les nazis. Les Juifs venaient en derniers dans la "qualité de ces races", "la question Juive", depuis les années 1933 n'a cessé d'être une obsession pour le régime hitlérien qui prendra par palier des mesures afin de traiter ce problème, pour aboutir à la solution finale et au traitement industriel et en masse.
Les Tsiganes sont entrainés dans le même mouvement, considérés à une place guère plus enviable que celle des Juifs. Du fait de la politique eugéniste du régime, la place des handicapés ( mentaux) n'est guère discutable, ils sont à éliminer. Celle des homosexuels ne souffre guère plus la discussion ( On peut relever à quel point une part -psychologique- d'homosexualité refoulée ces gens là, poussa à une telle prise de position).
D'autres populations ( Slaves, noires ect...) sont considérées comme inférieures mais le traitement qui leur est réservée n'est pas celui de l'élimination : "le reich de 1000 ans" imagine déjà pour son futur une mise en servitude de ces populations.

Se décline ici 1/ un antisémitisme pathologique 2/ un racisme patentée qui se génère dans la même pathologie.

Pour reprendre le thème abordé, ce régime fonde donc une politique eugéniste avec des paramètres pseudo scientifiques sur des traits de différences hypothétiques qui fondent la notion de races, ces différences sur des notions du visible comme la couleur de peau ( exemple).
Dans le cas des Juifs, eugénisme et vision subjective se côtoient de façon caricaturales : comment reconnaître un Juif ? Ainsi se formuleront des traits dits caractéristiques de ces populations, sur la forme par exemple "nez crochu" et sur le caractère par exemple "avidité", l'étape suivante se vouant simplement à faire rentrer naturellement toute personne issue de cette parenté dans cette case prédéfinie ( peu importe qu'elle soit blonde ou rousse, grande ou petite, nez en trompette ou pas, pauvre ou riche...La notion de simple naissance dans le nom suffit a opérer la sélection).

Tout le système concentrationnaire s'est organisé dans la même dynamique, il faut reprendre un livre comme celui de Primo Levi "naufragés et rescapés" pour comprendre la mise en stress qui était opérée dans la chaîne hiérarchique des opérations de rassemblements pour les départs vers les camps, puis dans les camps eux-même.
Pareillement dans les camps de concentrations ou dans les camps de la mort, les kapos étaient un rouage essentiel, la plupart du temps choisis parmi les prisonniers de droit commun connus pour leur brutalité, parfois dans les camps de prisonniers politiques cette place était délibérément choisie par les organisations politiques afin d'avoir un levier de commande potentiel à l'intérieur du camp, plus simplement parfois ces places représentaient aux yeux de certains une possibilité utopique de survie dans cet univers.

Reste le pire : les sonderkommando, c'est à dire les personnes chargées de vider les chambre à gaz et de pourvoir aux crémations, elles-même éliminées au bout de quelques semaines.
Primo Lévi décrit des scènes hallucinantes ou entre deux crémations des parties de football se jouaient dans la cours des crématoires, entre prisonniers chargés de cette tâche et les SS de ce bloc.
Comble de la perversion ...
Et c'est bien en ce sens qu'il faudrait se pencher sur cet aspect, tout comme les SS avaient des discours sur la mémoire à venir adressés à leurs victimes : tout sera détruit, il n'y aura pas de trace, personne ne saura ce que vous êtes devenus , ceci est prémonitoire de ce qui sera à venir concernant le révisionnisme, tout comme les discours ambivalent à ce sujet ( par exemple mettre en exergue le caractère "victimaire" des Juifs, ou leur propension à former un lobby, forme revendicative péjorative, à nouveau, pour faire valoir des droits à la mémoire qui seraient en fait des revendications d'indemnités, révélant une énième fois leur potentiel d'avidité, ect...).

Il existe un livre sur les sonderkommando, témoignage d'une survivant : Shlomo Venetzia, témoignage tardif puisque il témoigne à plus 70 ans, expliquant qu'il s'est tu jusqu'alors parce que on le prenait pour un fou quand il faisait part de ce qu'il avait vécu...

Merci Linko pour tes eclaircissements; cette effroyable page de l'histoire recelle bien de drames, elle nous a malheureusement enseigné la cruauté humaine à grande echelle, les nazis avaient fait de leur antisémitisme une arme pour soumettre le monde mais ce que je n'arrive pas à comprendre c'est cette basse collaboration de certaines nations dans cette incroyable démence...comment peut on vendre ses voisins? comment peut on dénoncer des enfants juifs?? comment on arrive à vivre sa vie normalement quand des citoyens sont amenés de force dans des camions, que leurs maisons sont défoncés en pleine nuit et qu'ils sont trainés par des SS dans leur travail , leur école ou tout simplement chez le boulanger du quartier?? comment peut on se taire face à celà?? et comment les juifs ont ils acceptés celà sans se révolter contre cette basse chasse dont ils ont été victimes?? comment ont -ils acceptés de porter des brassards ...ça et beaucoup d'autres choses continuent à me révolter...

Voir aussi :

• Les mécanismes du racisme et de la conviction des stéréotypes ;
• L’intériorisation du racisme anti‑noir chez les enfants noirs Américains.