Libéralismes : les variantes et quelques notes

Les politiques / fonctionnaires quant à eux ont bâti un système où des rentes sont servies à ceux qui savent exploiter au mieux le système (voir mon article sur le chauffeur de monsieur Ayrault par exemple) et entendent bien que rien ne change. Et comme les fonctionnaires gèrent l’État et son système politique, leur intérêt bien compris est d’empêcher toute réforme, ce qui dans le fond n’a comme but ultime que la préservation de leurs rentes à eux.

Les syndicats, organisés en monopole depuis 1945 et qui ne représentent qu’environ 5% des salariés Français et ont un financement complètement opaque, […]. Dans le monde des rentiers, le client n’existe pas et est remplacé par l’usager dont le rôle principal est d’être pris en otage dès que leur rente est menacée, c’est-à-dire dès que la notion de concurrence fait son apparition.

[…] Et faut encore rajouter la fraude des entreprises (pardon, « optimisation fiscale ») qui permet aux boîtes du CAC 40 de payer en moyenne 8% d'impôt quand les PME sont taxées à 33%. Y’a pas de l’abus là‑aussi ? Alors le tout libéral : je suis pas pour parce qu'il mène nombre de personnes et de sociétés à gruger.

In Democracy in America, Alexis de Tocqueville was keen to observe that “once the Americans have taken up an idea, whether it be well or ill founded, nothing is more difficult than to eradicate it from their minds.”

Reflecting upon my experience as a first-generation immigrant who grew up in the United States, I concur with Tocqueville; this inherent feature of the culture and character of the American people holds true even today.

Dans la démocratie Américaine, Alexis de Tocqueville a eu la finesse de remarquer que « dès qu’une idée est entrée dans la tête des Américains, qu’elle soit fondée ou non‑fondée, il n’est rien de plus difficile que de la faire sortir de leurs pensées. »

En pensant à mon expérience de migrant de première génération qui a grandit aux États‑Unis, j’abonde dans le sens de Tocqueville ; c’est une caractéristique inhérente à la culture et au caractère des Américains et qui reste vraie encore maintenant.

In his new book, Freedom from Speech, Greg Lukianoff, the president of the Foundation for Individual Rights in Education (FIRE) and tireless free speech advocate, highlights a troubling cultural phenomenon: the blurring of physical safety with psychological and ideological comfort.

It is a disturbing trend that is not limited to the United States:

“People all over the globe are coming to expect emotional and intellectual comfort as though it were a right. This is precisely what you would expect when you train a generation to believe that they have a right not to be offended. Eventually, they stop demanding freedom of speech and start demanding freedom from speech.”

Dans son nouveau livre, Liberté de Parole, Greg Lukianoff, président de la Fondation pour les Droits des Individus dans l’Éducation (Foundation for Individual Rights in Education — FIRE) et infatiguable défenseur de la liberté de parole, souligne un troublant phénomène culturel : la confusion de la sécurité physique avec le confort psychologique et idéologique.

C’est une embêtante tendance qui n’est pas limitée aux États‑Unis :

« Des gens partout autour du monde, en arrive attendre le confort intellectuel comme s’il était un droit. C’est précisément ce à quoi on peut s’attendre quand on éduque une génération à croire qu’elle a le droit de ne pas être offensée. Plus tard, il cesse d’exiger la liberté d’expression et commence à exiger d’être libérés de la parole des autres. »

Although in the Federalist Papers (1787-88) James Madison (1751-1836) urged ratification of the U.S. constitution he was also aware of the things it left undone. Here he worries about the weakness of “parchment barriers” such as the constitution in protecting the liberties of the people when the government increasingly “draw(s) all power into its impetuous vortex”

Bien que dans les Notes Fédéralistes (1787‑88) James Madison (1751‑1836) invitait à presser la ratification de la constitution des USA, il était cependant conscient de ce qu’elle ne pouvait pas faire. Ici, il s’inquiète à propos de la faiblesse des « barrières de parchemin », telle que la constitution, pour ce qui est de la protection des libertés du peuple quand le gouvernement « concentre tous les pouvoirs dans son impétueux vortex »