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Auteur | Message |
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Administrateur
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Hibou a écrit : Ce sujet sera rédigé en plusieurs messages plutôt qu’en un seul trop long message, pour faciliter les citations des gens qui voudraient y répondre ou y poser des questions. Citer un message trop long qu’il faudra faire défiler pour y retrouver ce que l’on veut citer, n’est en effet pas pratique. Je n’avais pas encore écrit la synthèse, basée sur mon expérience sur le cours de plusieurs années, que j’avais promis d’écrire à l’ouverture de ce sujet. Je le fais tardivement, dans le message qui suit, qui se re‑édité jusqu’à être complété. Je verrouille temporairement le sujet en attendant d’avoir achevé ce long message en plusieurs éditions. Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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Administrateur
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Un système non‑falsifiableUne preuve simple que le librisme est une escroquerie intellectuelle : le librisme dit que ce n’est pas parce qu’il est gratuit qu’un logiciel est bon, mais que c’est parce que ses sources sont disponibles. Pour vérifier une telle affirmation, il faudrait comparer l’accueil fait par le librisme, 1) d’un logiciel gratuit mais dont les sources ne sont pas disponibles 2) d’un logiciel dont les sources sont disponibles mais qui n’est pas gratuit. Face à cette question le librisme répond que la question ne peut avoir de réponse, car les deux aspects, disponibilité des sources et gratuité, sont tous deux nécessaires à la fois, pour qu’un logiciel puisse être qualifié de libre ou encore qu’un logiciel non‑gratuit ne peut pas être dit “open‑source” (ou que “open‑source” implique « gratuit »), tout en faisant pourtant une affirmation distinguant les deux. Il s’agit donc d’un système non‑falsifiable au sens scientifique du mot, ou pour être explicite, d’une escroquerie intellectuelle. Passons outre la règle rendant délibérément ce système non‑falsifiable, et permettons nous d’aborder les deux aspects distinctement : accès au source et gratuité. Quel est l’accueil réservé par le librisme à un logiciel gratuit dont les sources ne sont pas disponibles ? Des faits comme un certain module pour la prise en charge du MP3 à l’installation d’Ubuntu ou l’ouverture envers ce qui est est gratuit et sans source dans une distribution comme Arch Linux, montrent que le librisme accepte assez facilement les logiciels gratuits mais sans sources, d’ailleurs en qualifiant fréquemment d’intégristes, les libristes montrant peu d’ouverture face à cette éventualité. Quel est l’accueil réservé par le librisme à un logiciel dont les sources sont disponibles sans être gratuit ? Une fréquentation sur la durée du milieux libriste, montre que c’est pour un libriste, intolérable et même impensable. Non seulement le librisme repose sur une affirmation non‑falsifiable (ce qui est loin d’être une qualité, pour quiconque se soucie de cohérence et de logique), mais en plus et dans les faits, il démontre le contraire de ce qu’il affirme, à savoir que ce n’est pas l’accès aux sources qui prime sur la gratuité qui serait secondaire, mais que c’est la gratuité qui prime sur l’accès aux sources qui est secondaire (et même tout à fait anecdotique en pratique, les libristes ne prenant connaissance que très rarement, et n’étudiant qu’encore beaucoup plus rarement, les sources des logiciels qu’ils utilisent). Un système non‑équitableLa suite plus tard Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
Administrateur
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J’avais oublié ce message inachevé d’il y a un an déjà. Il y a des « plus tard » qui tarde et que j’oublie.
Une actualité sur le sujet, mais une actualité sur le long court : un article confirme un mouvement d’adoption croissante des licences libérales — style MIT, BSD, Apache, et une désaffection croissante des licences restrictives — style GPL, Affero‑GPL. Depuis 2010 et un article polémique de cette même année, parlant d’un déclin plus rapide que prévu de la GPL, la tendance semble effectivement confirmée 6 ans après : depuis 2010, les licences libérales sont devenues majoritaires et le sont de plus en plus. En 2009, la licence MIT représentait 3%, en 2015, elle représente 19%, soit une hausse d’un peu moins de 16 points, cependant que entre les mêmes dates, la GPL a reculé d’un peu plus de 21 points. Open Source Software Licensing Trends (osswatch.jiscinvolve.org), 5 Février 2015. Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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Le déclin de la GPL se poursuit, au point que même un libriste prédit que ce déclin ne fera que s’accentuer et que ce n’est pas une surprise : The decline of GPL? (opensource.com), Février 2017
Jono Bacon a écrit : To be honest, GPL's declining popularity is not entirely surprising, and for a few reasons. Traduction a écrit : Pour être honnête, le déclin en popularité de la GPL, n’est pas entièrement une surprise, et il y a des raisons à cela. Il reconnait que les dons des libristes, c’est comme le Père Noël, il ne faut pas compter dessus, et que le modèle commercial classique fonctionne mieux, un modèle auquel s’opposait justement la GPL, mais qu’acceptent les licences style MIT. Un article du début de l’année, reprend des mots d’un autre article de l’année précédente, mais avec des chiffres mis à jours. On constate que la GPL (GPL v2 + GPL v3) n’est choisie que dans plus gère que 24% des cas. Les licences style MIT, sont passées devant : Top 10 open source software licenses of 2016 and key trends (whitesourcesoftware.com), Janvier 2017. Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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Il existe une licence anti‑GPL : schacon/FUGPL.txt (github.com), 2008.
anti‑GPL license a écrit :
The FUGPL License Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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Hibou a écrit : […] L’Union Européenne s’est justement interrogé sur la validité légale de la GPL, pour cette raison que je décrivais, dans un texte sur l’EUPL, la licence open‑source non‑viral de l’Union Européenne : Why viral licensing is a ghost (europa.eu), 2015. Patrice‑Emmanuel Schmitz a écrit : […] In the mouth of the GNU GPL license opponents, such notion of strong copyleft became quickly synonym of “viral licensing”, referring to the hypothesis that any work "touching" a copyleft work (or interfacing with it) via linking becomes a kind of derivative and must preserve the copyleft permissions when distributed. This fear for “viral licensing” has probably generated more doubts and damages than benefits for many free/open source projects. Strange enough, it seems that few lawyers have explored its real validity regarding European law. Parce qu’elle interdit la libre connexion de composants informatiques entre eux, la GPL n’est entièrement valide en droit Européen. Dit plus simplement, le droit Européen rend non‑applicable l’aspect viral de la GPL. : Patrice‑Emmanuel Schmitz a écrit :
As a conclusion, it looks that in most cases, linking two programs or linking an existing software with your own work does not – at least in Europe – produce a derivative or extends the coverage of the linked software licence to your own work. Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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L’auteur avait prévu un troisième chapitre, mais il semble ne pas avoir put prendre le temps de l’écrire. Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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Voir aussi le message « Re: Marxists.org et « Le manifeste du Parti communiste » de 1847 ».
Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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Sur le débat BSD versus GPL : hubertf's NetBSD Blog — tags=gpl (feyrer.de).
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