Mammifères et autres espèces menacées en france

Un peu plus d’un mammifère sur trois est en voie de disparition ou quasiment en voie de disparition en france. C’est le bilan de 2017, qui s’est nettement aggravé depuis 2009 où un sur quatre étaient dans le même cas.

La situation est tellement préoccupante que même les lapins de garenne, certaines espèces de musaraignes et de taupes, sont considérées comme quasiment menacées.

L’annonce du bilan : Une espèce de mammifère sur trois désormais menacée ou quasi menacée en france métropolitaine (uicn.fr), 2018.

Le principal document du bilan, avec la liste vers la fin : Liste rouge des espèces menacées en france — mammifères de france métropolitaine (uicn.fr) [PDF], 2018.

Il n’y a pas que les mammifères, toute la vie des campagnes est menacée, elles deviennent des déserts biologiques. Sur les trente dernières années environ, la population des insectes a été réduite de 80 % et celle des oiseaux, réduite de 30 %.

Alors je ne me faisais pas des idées quand parfois j’ai eu de temps en temps l’impression que je vois peu d’insectes, que même les sauterelles sont devenues rares. Dernièrement j’ai vu des petites araignées rouges (oui, je sais, pas des insectes), et je me disais que ça faisait des lustres que je n’en avais pas vu.

En cause, l’agriculteur intensive aux pesticides (pour ne pas changer), les immenses monocultures (ex. maïs en Alsace) et les infrastructures humaines, comme les éclairages, les lignes à hautes tensions, les routes et autoroutes, le bruit, etc.

Quand nos animaux disparaissent — Envoyé Spécial / France 2 — Mai 2018

Hier j’ai vu une souris … rousse ? Ça existe bien les souris rousses ?

Elle était gris sombre tout en bas et rousse partout ailleurs. Je crois qu’elle grignotait quelque chose sur des plantes.

Au delà de la france, selon un récent rapport, sur l’ensemble du monde, de 1970 à 2014, la population totale des animaux vertébrés, a diminué de 60 %. Le pire est dans la région néotropicale (l’Amérique du Sud et l’Amérique Centrale), où cette population totale a diminué de 89 %. Le moins pire est dans les régions du néarctique (Amérique du Nord et Groenland) et du paléarctique (environ l’Afrique du nord, l’Europe et une partie de l’Asie), ou les diminutions de populations totales sont respectivement de 23 et 31 %.

Source : Rapport Planète Vivante 2018 (wwf.fr) [PDF].

Les insectes sont encore plus menacés que les mammifères. Dans certains lieux du monde, la population des insectes a diminué de 98 % en 35 ans. Pour le monde dans l’ensemble, la population des insectes diminue de 2.5 % (deux virgule cinq) chaque année, faisant craindre une possible quasi disparition des insectes dans un siècle à compter de maintenant.

L’article ci‑dessous met en cause l’agriculture intensive. C’est à ça que j’avais pensé immédiatement, comme les grandes monocultures sont écologiquement pauvres et nuisent déjà aux oiseaux, qui eux aussi disparaissent rapidement. L’article met en cause aussi les pesticides, ce qui est logique, et ensuite met en cause le réchauffement, ce sur quoi j’ai un doute : il est mis à toutes les sauces quand il est question d’environnement et le déclin des insectes s’est accéléré à partir des années 1950, qui était une période de refroidissement du climat.

Je sais encore une fois pourquoi je ne vois presque plus de sauterelles (beaucoup moins qu’avant) et que le chant des criquets se fait si rare.

Près de mon jardin, j’ai rassemblé les pierres sorties du sol cette année, en un talus exposé au Soleil, justement pour faire une petite niche écologique pour certains insectes et les lézards. Je verrai bien si ça marchera.

Voir : Les insectes pourraient avoir complètement disparu dans cent ans (msn.com), Février 2019.

Source : « Sans eux, la planète est inhabitable » : on a demandé à un spécialiste s’il fallait s’inquiéter de la disparition des insectes (francetvinfo.fr), Février 2019.

Avant, il y a plusieurs siècles, il y avait des bisons dans les Vosges, des élans en Alsace, des phoques dans le sud, des lions en Grèce, entre autres.

On croirait entendre parler du monde imaginaire d’un conte, mais ces animaux vivaient bien en france ou ailleurs en Europe, et pas pendant la préhistoire, encore au moyen‑âge pour certains.

Cette vidéo en parle au début (il faut juste faire abstraction de l’explication par le réchauffement climatique, devenue autant un automatisme que salut‑ça‑va).

La sixième extinction de masse en cartes — Le Monde en Cartes — 2018

Des élans sont revenus, naturellement, dans une région de l’Allemagne à la frontière avec la Pologne ; il est possible que des bisons y reviennent un jour aussi.

Des bisons ont été réintroduits dans une immense forêt vers le centre de l’Allemagne, mais ça a coincé. Ils ne font pas que coucher les petits arbres, ils peuvent aussi écorcer tout le pied des grands arbres qui n’y résistent pas, ce qui pose problème quand il y a de la sylviculture dans des régions voisines et que les bisons les explore.

Il y a peut‑être des castors dans l’Est de la france.

Les castors, dans la représentation populaire qui en est faite, font de grands barrages assurant que se trouvent sous l’eau, les entrées de grandes habitations collectives.

Pourtant, il semble que les castors peuvent être parfois plus ou moins solitaires, faire de petits barrages ou même avoir une habitation au bord d’un étang, sans barrage.

Sur le bord d’un fleuve dans le nord‑est de la france, j’ai remarqué depuis quelques années, des choses me faisant penser à la présence d’un castor : des petits arbres ou des branches, coupées en pointe, avec souvent des gros copeaux au sol, des traces d’entails trop petites pour être celles d’une hachette et trop grosses pour être celles d’un lapin. Mais je n’y croyais pas, à cause de la représentation populaire, qui ne collait pas. Pourtant, je gardais un doute : les lapins, qui ont bien quelques tentatives terriers dans le coin (à moins que ce ne soit pas des lapins ?), mangent de l’écorce, mais ne coupent pas des branches et ne laissent pas des gros copeaux au sol.

Les abris des castors, sont des gros amas de branchages dont l’entrée est sous le niveau de l’eau. Et justement non‑loin, j’avais remarqué au bord de l’eau, un gros amas de petites branchettes, qui m’intriguait, ne voyant pas comment il avait put se former naturellement et ne voyant pas non‑plus pourquoi quelqu’un en aurait entassé là.

Les castors aiment les fruits et les légumes. Quand l’occasion se présentera, j’en déposerai à proximité de ce que je suspecte être son habitation, pour voir s’il sera venu les prendre ou les grignoter. Je rapporterai les observations ici.

Les castors sont protégés, ainsi que leurs barrages et leurs habitations. Il est formellement interdit de s’en prendre à eux ou d’abîmer leurs barrages ou leur habitation. Si un de leur barrage gêne quelque part, il ne peut être démonté qu’avec une autorisation spéciale.

Très discrets et nocturnes, ils sont difficiles à observer, même pour les spécialistes. Ils font des vocalises dans des tons bas, qu’ils est éventuellement possible d’entendre la nuit.