Plantes sauvages comestibles

Ces « petits » accidents sont rares, d’après le Vidal :


Source : Primevère officinale (vidal.fr).

La même page donne une précision sur l’âge sous lequel elle est déconseillée :

Douze ans, et non‑pas six ans, comme cela avait été dit précédemment.

Si vous voyez une consoude a l’allure un peu bizarre, dont la tige à une section carrée plutôt que polygonale, c’est peut‑être de la pulmonaire. Avec le temps, les feuilles de la pulmonaire se tache de blanc, ce qui peut faire penser à la parure de l’arum d’Italie, mais ne doit pas pour autant faire croire que la pulmonaire est toxique.

La pulmonaire est une borraginacée, comme la consoude. Elle est comestible et est réputée avoir le même goût que la consoude. Personnellement, je n’aime pas les poils sur les feuilles des plantes de cette famille (consoude, bourrache et buglosse, surtout), mais vrai qu’au goût, ce n’est pas mauvais. Froissées, les feuilles ont la même odeur que la bourrache, de la même famille encore.

Les fleurs de la pulmonaire sont pourpre‑violacé, tandis que les fleurs de la consoude sont soit blanches soient pourpre‑rosé. Ce n’est pas encore leur période de floraison ; d’après le site Jussieu.fr, celle de la pulmonaire vient plus tôt que celle de la consoude.

La racine de pissenlit n’est pas intéressante.

Ce n’était pas des racines entières, mais les bouts de racine qui viennent avec quand ils sont récoltés à la manière traditionnelle. Quand je coupais les feuilles, j’ai gardé ces bouts de racines sur les deux derniers jours.

Ils ont été bien lavés à plusieurs eaux en les frictionnant entre eux, puis, non–épluchés (trop petits pour ça), ils ont été cuits dans l’eau pendant 18 mn, ce qui était largement suffisant, comme l’intérieur de la racine avait déjà tendance à partir en purée tout‑seul. Après cuisson ils ont été égouttés et laissés à refroidir pendant plusieurs heures, puis à nouveau réchauffés sur un fond d’huile. On retrouve bien l’amertume pas désagréable déjà présente dans les feuilles, mais d’autres goûts s’y mêlent, que je ne saurais pas décrire, qui venaient surtout de ce qui était la base des feuilles. Ce n’est pas dégueulasse, mais ça n’a pas d’intérêt et ça ne donne même pas envie de terminer.

Si la racine n’est pas intéressante, comme le bout de racine ne semble pas empêcher le rapide flétrissement des feuilles, il serait peut‑être plus intéressant de ne récolter que les feuilles sans le bout de racine. Mais les feuilles sur le bout de racine, sont une disposition facilitant le trie et le nettoyage des feuilles. Récolter avec ou sans bout de racine, ça peut se discuter.

Certaines aubépines sont en fleurs ; pas toutes.

Les violettes sont en fleurs ; depuis quelques jours déjà en fait.

Les pâquerettes ont toutes fleurit d’un coup ensemble. Je ne crois pas que ce soit les températures qui sont même plus basses qu’il y a une semaine environ. Est‑ce la durée des jours ? Autre chose ?

La mâche sauvage, dont il existe plusieurs espèces, fait des feuilles à l’allure tellement ordinaire qu’elles passeraient facilement pour les feuilles de plusieurs autres espèces. Par exemple les feuilles de pâquerette pourraient y faire un peu penser, même si ces dernières se distinguent par leur aspect plus épais. Comme la mâche fleurit à partir d’Avril, mieux vaut ne pas trop s’impatienter et attendre sa floraison pour en récupérer des graines.

La mâche sauvage est annuelle, comme la mâche cultivée. La mâche cultivée est apparemment simplement une variété sauvage parmi d’autres.

Ne pas trop se fier à l’aspect glabre des feuilles, certaines mâches ont des feuilles pubescentes sur les deux faces.

C’était le 20 Février. Hier 6 Mars (deux semaines après), la sortie des ails des ours étaient assez généralisée pour que les tapis se dessinent. Les feuilles sont encore petites.

Une autre plante non‑identifiée, faute de fleurs, a des feuilles lui ressemblant encore plus par l’aspect de surface, le contour et le ton de vert, mais s’en distinguant par le fait qu’elles sont pétiolées, contrairement aux feuilles de mâches, qui ne le sont pas (juste le limbe qui devient plus étroit, mais il est présent sur toute la longueur). Ce n’est qu’un autre exemple, il doit y en avoir encore d’autres. Juste pour souligner qu’il est préférable de la semer plutôt que la récolter dans la nature.

Une petite quantité, une vingtaine de feuilles non‑abîmées, ont été testées.

Un fond d’eau a été mis en dans un poêle, ce fond d’eau a été mis à bouillir, les feuilles déposées au fond, entières, le couvercle refermé en attendant qu’il soient bien chaudes avant de commencer à décompter 2mn30s.

Au moment de mettre les feuilles sur l’eau bouillante au fond de la poêle, deux impressions se sont dégagé. La première est une odeur de feuille ne m’étant pas inconnue, dans le genre de sauge des près, et une autre odeur, dans le genre de la feuille de pâquerette, qui, cette dernière, n’est pas intéressante.

Une petite feuille a été goûtée crue, elle avait après une trentaine de seconde, laissée une sensation légèrement brûlante, rappelant celle de la feuille de pâquerette, mais en moins fort.

Puis les feuilles cuites peu de temps, ont été goûtée. Leur texture est fondante et légèrement épaisse, elles sont nettement adoucies comparée à la feuille fraîche. Posée sur du riz, les feuilles entières vert tendre, sont jolies, surtout avec leurs bords froncés et leur surface crépue.

Les deux évocations de la feuille de pâquerette m’ont fait suspecté que les feuilles de la primevères contiennent une saponine, et après vérification, c’est en effet le cas : elles en contiennent 2 %. Au feeling, je dirais qu’elle en contient moins que la feuille de pâquerette, pour laquelle je ne connais pas le pourcentage de saponine. La présence de saponine justifie l’utilisation en dose modérée et d’éviter d’en donner à certaines personnes. Pour rappel, la feuille de ficaire alias renouée fausse renoncule, contient aussi de la saponine.

Quand la feuilles de sauge a été mentionnée plus haut, pour être plus précis, l’odeur à la cuisson et le goût de la feuille crue, font plus généralement penser à des lamiacées aromatiques : ça tient autant de la sauge que du serpolet et d’autres du même genre. En bref, la primevère serait à mettre dans la catégorie des plantes aromatiques, même si c’est surtout au goût que ça se ressent.

Surtout comme en plus elle est devenue rare à l’état sauvage, il pourrait être intéressant d’en recréer des colonies. Mais à utiliser avec modération, une quinzaine de feuilles par personne et pas tous les jours.

Elle est présente dans certaines pelouses, parcs et jardins, mais elle ne s’y plaie pas vraiment bien, ses feuilles y sont presque toujours en mauvais état. Elle se plait mieux à l’ombre des buissons. Elle s’accommode bien d’une terre argileuse.

La maturation des graines sera surveillée et un semis sera tenté en début d’automne.