Union Européenne : les critiques générales

Ce sujet est dérivé de « L’Union Européenne et la Citoyenneté Européenne ».

La plupart des commentaires que j'entends sur l'Europe sont assez
défavorables quant à l'aspect social...

• Une Europe des banques
• Une Europe de la finance et des financiers
• Une Europe des grands patrons
• Une Europe où le social est à la traîne
• Une Europe de plus en plus éloignée des peuples
• Une Europe des injustices
• Des Élus Européens sans pouvoirs réels

Etc, etc, etc.

Il me semble qu'une certaine grogne se fait sentir chez les plus humbles,
chez les travailleurs, dans les syndicats qui essayent de construire une
Europe syndicale mais qui semblent eux aussi être à la traîne. . .

Justement, cet élément de la liste est le plus important à mes yeux. Il y a, à la fois une complainte que l’Europe a trop de pouvoir et à la fois une complainte qu’elle n’en a pas assez. J’imagine que ces deux reproches ne viennent pas des mêmes gens ou alors ils ne relèvent pas la contradiction ou alors ça veut dire autre chose ?

Quand tu l’as dit, tu l’as dit dans quel sens ?

L'Europe n'existe pas au stade actuel. On essaye de la construire
mais au dépend des peuples avec un système anti-démocratique.
En effet des lois sont imposées par une commission européenne
qui n'a aucune légitimité puisque non élue ! Elle impose ses vues
à un parlement européen au pouvoir quasi nul !

Quant aux décisions imposées par la dite commission européenne
elles semblent destinées à servir les grandes entreprises et les banques.

Voici l'un des principaux méfait de l'Europe sur les finances des états.
Le petit dessin animé ci-dessous est des plus clair. . . Bien sûr c'est une
explication pour les Belges mais on pourrait remplacer Belgique par France,
Italie, Allemagne ou tout autre pays de l'U. E.

Petites précisions pour bien comprendre cette vidéo :
"Un stuud" en patois bruxellois veut dire "un problème".
"Un brol" veut dire "un truc", c'est quoi "ce brol" veut dire "c'est quoi" ce truc.
Chez les Belge le "W" se prononce "wé". Wé Wé Wé veut dire www,
par exemple une BMW chez nous se dit BMWé


Une politique monétaire socialement injuste

Depuis 1992 et le Traité de Maastricht, les pays de l'Union européenne ont
renoncé à la possibilité d'emprunter à un taux de 0% auprès de leur banque
centrale nationale. Ils sont désormais obligés de s'adresser aux banques
privées qui prêtent à des taux fixés par les marchés internationaux de
capitaux. Ce choix a coûté très cher à la Belgique :
Sur la période 1992-2011, l'État belge a remboursé, en intérêts de la dette,
un montant équivalent à 313 milliards €. S’il avait pu emprunter les mêmes
montants auprès de sa banque centrale, à un taux de 1%, il aurait alors
économisé 250 milliards €…
.

Que pensez vous de la critique de Mr Chevènement sur la politique monétaire européenne? (dévaluation de 20%de l'euro souhaitée)

Ce qui est instructif dans ce débat est la référence à Merkel systématiquement, et le pire : c'est que c'est complètement admis par tous.

Qui décide de la monnaie ? c'est l'Allemagne
Qui décide des réglementations ? c'est l'Allemagne
Qui s'en sort convenablement d'un point de vue économique et d'emploi ?
et bien c'est l'Allemagne

Avec qui, il faut discuter pour que la politique monétaire arrête de laminer notre industrie, notre social, et notre politique ?
et bien c'est l'Allemagne, selon Chevènement

pourquoi l'Allemagne remettrait en cause une politique qui l'avantage ?
parce qu'il nous aimes bien

Moi j’espérais une Europe des nations, j'en rêvais même.
En fait j'ai l'impression qu'ils construisent un machin dans lequel l'Allemagne tient un rôle bien trop important.

Je viens d’en faire un sujet, parce que c’est une question à elle toute‑seule ça : « Qui dirige l’Europe ? ».

Pas encore vu l’intervention de J.P. Chevènement.

Voilà, j’ai écouté son intervention.

Sur l’Euro trop fort, je serais assez d’accord. Mais ce que je ne comprend pas, c’est au sens large, les disparités entre les monnaies du monde.

Sur l’effet de l’Euro trop fort sur l’aggravation du chômage, je suis un peu d’accord, mais je ne lui donnerais pas une importance aussi importante qu’il semble le faire. La richesse d’un pays, c’est une question économique, et donc alors une question de monnaie, ça d’accord. Mais le chômage, c’est avant tout une question de société avant d’être une question de richesse. Même un pays pauvre peut répartir le temps de travail entre les citoyens, s’il le veut. Corréler le chômage à une trop faible richesse économique, ce n’est qu’un prétexte des plus riches pour détourner l’attention des plus pauvres vers un autre responsable, ce qui les arrange.

Sur les disparités entre les état Européens, personne ne peut nier. Mais les disparités doivent justement être réglées, non ? Ou alors si on est juste censés les fuir, alors c’est autre chose. Les disparités existent dans les états eux‑mêmes, avec des disparités entre les classes sociales ou entre les régions. Si on s’avouent incapables de faire face à cette question avec l’Europe, ne s’avouent‑on pas alors tout autant incapables de faire face à la même question quand elle se pose au sein d’un état ?

Sur la question de l’Europe des nations, je le trouve paradoxal d’y voir une solution, pour la raison donnée plus haut, qui est que les états souffrent des mêmes problèmes que l’Europe. Si on est pas capables de résoudre un problème qui se pose de la même manière dans l’un on est sûrement autant incapables de le résoudre dans l’autre.


L’Europe ne peut pas être construite comme ça, ce n’est pas possible avec ses règles de fonctionnement. Peut‑être que tu voulais dire que c’est l’Allemagne qui tire le plus de bien de l’Europe. Mais de leur côté, je crois que les Allemands se plaignent que l’Europe abuse de l’Allemagne en se reposant trop sur elle.

Il faudrait pouvoir mesurer objectivement les bénéfices et les préjudices. On peut croire qu’ils profitent, pendant que eux ne le vivent pas comme ça. L’appréciation de l’équité d’une situation, est une chose facilement délicate. On a facilement tendance à surestimer le bénéfice des autres et à surestimer son propre préjudice à soi.

Un contre‑exemple au sentiment que l’Allemagne profite, pourrait être les inégalités sociales en Allemagne et la précarité des chômeur(se)s Allemand(e)s, apparemment plus importante qu’en france.

Encore faut il arrêter d’intégrer des pays supplémentaires et de bosser sérieusement sur cette action d'harmonisation.

le problème est de faire une seule et unique monnaie, tout en poursuivant des politiques industrielles et économiques différentes. Cela ne peut pas fonctionner.

Au départ nourris des sentiments les plus progressifs, tout du moins dans le discours, elle est devenu complètement matérialiste cette Europe. C'est mon sentiment en tout cas.

Je ne supporte plus tout ces critères de comparaison entre les différents pays qui la compose, on est 24ème de ceci, 3ème de cela, 19ème de tel autre , gniagniagnia...

Ca fait plus penser à un championnat qu'à une coopération.

Ceci pour rester en surface.

L'intégration à marche forcée des pays de l'Est après la chute de l'URSS
a été voulue et imposée à la communauté européenne pas les States !
Les états-uniens en nous poussant sur cette voie savaient TRÈS BIEN que
s'en suivrait une telle pagaille que l'Europe ne serait JAMAIS un rival
économique pour eux !

Mieux encore, leurs alliés privilégiés, les Anglais (de Gaule avait raison :
il ne fallait pas les laisser entrer dans l'Europe) savent très bien comment
agir pour gêner la réalisation de l'unité européenne au mieux des intérêts
de leurs maîtres d'outre Atlantique.