Jardinage : supports de culture et cultures

Le dilemme du sol argileux en fin d’hiver. Ce type de sol est long à préparer et nécessiterait donc de commencer à le préparer tôt, mais tôt, il est trop gorgé d’eau.

C’était le 26 Février. Malgré les légères gelées nocturnes aux environ de -1 ℃ , les pousses résistent et entre les deux feuilles initiales, sont visibles les pointes des futures premières vraies feuilles.

Le rouleau brise motte est plus utile sur l’argile que sur le limon, mais il faut que les mottes soient juste comme il faut, ni trop humides ni trop sèches. Dans les conditions actuelles, il faut compter une douzaines de jours pour des petites mottes issues de la surface, pour être à point.

Un avantage de l’argile est quand‑même sa stabilité, hors gros excès d’eau courante ou stagnante. Là où l’année précédente le sol avait été gratté au crocs (pas la bonne méthode, mais c’est ce qui avait été tenté) pour faire un lit de semence trop peu épais, le grain est assez resté et s’est affiné. Des petites mottes après plusieurs journées de fortes pluies battantes courant Février, sont restées stables. La texture est beaucoup plus stable qu’avec le limon. Reste à voir si cet avantage peut compenser les nombreux inconvénients de l’argile.

Ce n’est que visuel, mais l’aspect de la surface après que des mottes ont été émiettées, donne assez une impression de bonne terre.

Au lieu d’être gratté en surface, cette année, le sol argileux est préparé d’une autre manière. La surface est comme découpée au louchet, en lignes espacées d’environ 6 à 7 cm, sur une profondeur égale à la longueur du fer, puis en lignes perpendiculaires de même. Les éventuelles racines présentes dans le sol sont coupées en même temps, c’est important surtout en cas de présence de racines d’arbuste ou de buisson. Puis de la surface, sont détachées des petites mottes au crocs à dents fines, assez léger, en donnant des coups modérés tout en tirant un peu vers l’avant. Il faut insister avec au minimum un passage puis un autre perpendiculaire et un passage dans le sens de chaque diagonale ensuite. Quand au minimum quelques jours plus tard, les mottes ne contiennent pas trop d’eau, elles peuvent être émiettées au rouleau brise motte. Ça n’ameublit pas en profondeur, ça ne fait qu’un lit de semence. Mais même si la profondeur n’est pas ameublie, le sol est fragmenté. Il est espéré que cette fragmentation limitera les accumulations d’eau stagnante en surface, aidera les racines à se frayer un chemin et permettra à une fragmentation naturelle de se poursuivre, au grès des changements de taux d’humidité et de température du sol. Concernant le bénéfice pour les racines, il faudra attendre quelques mois avant de confirmer, et pour la poursuite naturelle de la fragmentation, il faudra attendre au moins Février prochain.

Il y a un oubli dans le message précédent.

Après avoir détaché des petites mottes au crocs, la bande est recouverte d’un vague compost issu d’un mélange de branchettes, de feuilles et d’un peu de boue argileuse, à raison d’un peu moins de 9 l/m², c’est à dire une couche d’un peu moins de 9 mm, mais ça n’en a pas l’air, comme cet ajout comble l’espace entre les mottes. Ce vague compost est tamisé, comme le compostage des matériaux ligneux est long et que même après deux ans, il n’est pas achevé. C’est un mélange de fin grains argileux et de petites miettes de bois largement entamées par les champignons.

Cet ajout a plusieurs intérêts espérés qui sont encore incertains. La rétention d’eau sans compter seulement sur l’argile, comme l’eau retenue dans l’argile n’est pas facilement accessible aux plantes, même si elles peuvent y parvenir. La stabilisation de la texture du sol en empêchant le grain argileux produit après émiettement des petites mottes, de trop facilement se ré‑agglomérer.

C’était le 26 Février, même si elles étaient peut‑être déjà levées quelques jours avant. Le 13 Mars, le semis de Reine Des Reinettes était levé aussi, il ne l’était pas trois jours avant. Ça peut être un bon signe pour la résistance de cette variété.

Ça s’annonçait à la floraison de certains arbres, le printemps arrive, les températures vont avoisiner les 17 à 19 ℃ demain 16 Mars dans le nord‑est de la france au moins. Ce ne sera encore qu’un épisode, les températures redescendront ensuite dès le lendemain.

Pour des mottes fraîches, il faut compter plus. Celles pour lesquelles douze jours de séchage avaient suffit, était issues d’une portion de surface qui avait commencé à être préparé en Décembre, mais non‑achevée, et ça suffit à faire une différence importante.


Détacher des mottes plutôt avec la pane d’une serfouette a plusieurs avantages, mais avec un inconvénient. Les avantages sont que les mottes se détachent sur un peu plus de profondeur, que c’est moins fatiguant et plus rapide qu’aux crocs, qu’un seul passage est nécessaire et que la bordure est mieux faite. L’inconvénient est que les mottes sont une fois et demi à deux fois plus grosses, plus découpées que déchirées, et seront alors plus difficiles à émietter.

Un nouvel espacement sera testé pour les pommes de terre. L’ancien était des lignes espacées de 60 cm (sur des bandes de 140 cm de largeur espacés par des allées de 35 cm de largeur) et des plants en quinconce espacés de 40 cm. Ce qui sera testé, sera un espacement de 80 cm entre lignes, sans allées et un espacement de 50 cm entre les plants. C’est sûrement un peu trop, mais c’est volontaire. Ça permettra d’observer le comportement des plants quand ils ont beaucoup de place, de voir si la verse et le trop de prise de hauteur qui n’ont jamais put être évité jusqu’ici, provenaient d’un espacement trop faible (peut‑être aussi d’un horizon trop haut) et d’éventuellement déterminer un espacement variété par variété, d’après leur étalement dans des bonnes conditions.

Un nouvel espacement sera testé pour les haricots nains. Celui de l’année précédente était en lignes espacées de 30 cm, un poquet de 3 grains tous les 15 cm à 3 cm de profondeur. Cette année, La répartition sur les lignes restera la même, mais l’espacement entre les lignes sera de 45 cm. L’année précédente, les lignes tombaient trop l’une sur l’autre, d’où l’augmentation de l’espace entre ligne. Cette configuration sera tentée en triple lignes espacées par des allées (*), comme l’espace de 45 cm ne sera pas suffisant pour s’y placer pendant les récoltes. Si la ligne du milieu s’avère trop difficile à récolter, l’année prochaine seront tentés des doubles lignes séparées par des pseudo allée dont la surface sera re‑émietté après chaque passage pour récolte.

(*) Finalement, non, en double‑lignes sur des bandes de 140 cm.

Les pieds pour les récoltes de graines, seront séparés à bonne distance des pieds pour les récoltes en vert. L’année dernière a montré que la proximité entre les deux posent des problèmes à la récolte, d’abord à cause du risque de mélange de branches entre les lignes et ensuite parce que les pieds qui sont laissés à aller jusqu’au grains secs, se comportent différemment de ceux sur lesquels les haricots sont récoltés encore verts.