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Pourquoi t'appelle Linko "monsieur"... Gné ?!
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Membre balbutiant
Bonsoir Lucy,

Pourquoi serait ce madame Linko ?
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Bavard impénitent
Schilacci a écrit : 
Logistikon a écrit : 
Une question corollaire, mais je pense ne s’éloignant pas trop du sujet initial.
Doit-on empêcher quelqu'un de mettre fin à ses jours (dans le cas de dépression ou de maladies autres) étant donné que nous ne pouvons comprendre que de manière théorique sa souffrance, et cela malgré toute notre empathie?( "noble" empathie Petit sourire ) N’est elle pas dès lors seule juge pour ce qui de déterminer si elle peut "supporter" ses souffrances ou si au contraire, elle a assez vécu et préfère mourir.
L'être a t-il un "droit" à mourrir? (il ne maitrise pas sa venue au monde, peut il en maitriser la sortie....)


Rebonsoir très chère Logistikon,

de prime abord je tiens à te dire que l'appréciation de la part du médecin traitant, de la douleur morale que tu ressens lors de l'accès dépressif n'est pas tout à fait "théorique" dans la mesure où celui ci, ne serait ce que dans le courant de ses études médicales et des tensions qui y sont jointes, a été lui même sujet à des accès depressifs et donc de ce fait est déjà passé, dans une dimension moindre peut être, par ce dont passe le patient deprimé.

Tu me demandes très chere Logistikon, s'il convient de laisser au patient sujet à une depression le "droit de mourir", je te repondrai que non car ce desir aussi longuement reflechi puisse t il avoir été, n'est pas objectif et n'est que la manifestation clinique de l'humeur deprimée du moment.

Amicalement
Schilacci


Je comprend.
Merci encore ! Petit sourire
(In fine tant mieux qu'il nouss'en empêche, sinon moi, je serai plus là depuis un moment..):)
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Membre balbutiant
A ton service Logistikon et surtout ne pas oublier une chose " demain ne sera peut être pas aussi mauvais qu'aujourd'hui" et "qu'apres la pluie vient toujours le beau temps" Petit sourire

Amicalement
Schilacci
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Bavard impénitent
Schilacci a écrit : 
A ton service Logistikon et surtout ne pas oublier une chose " demain ne sera peut être pas aussi mauvais qu'aujourd'hui" et "qu'apres la pluie vient toujours le beau temps" Petit sourire

Amicalement
Schilacci


Heuuu…... Pas sûre, c'est l'inverse, mais bon je vais tacher de m'en convaincre. Petit sourire Petit sourire Petit sourire Petit sourire
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Beau Parleur
Bonjour Coco ( et à tous..),

effectivement j'ai outrepassé sur les compétences de Schillacci, brillant médecin de 25 ans selon tes dires et je veux bien te croire, je ne pensais pas pour autant lui avoir manqué de respect dans mes propos...
A 48 ans, n'étant qu'artisan en activité manuelle il est vrai que ma réflexion sur le sujet ne peut être qu'infondée et après une nuit qui porte conseil, je suis donc heureux d'apprendre que le suicide peut se traiter au niveau médical comme par exemple, dans le long cours, le diabète..
Je laisse donc le soin à notre brillant médecin d'apporter les conseils adaptés.

Bonne journée à tous et je t'en prie Coco traite moi comme le dernier des manuels en me tutoyant, je n'en prendrais pas ombrage, la rude vie des chantiers m'y a habitué..

Cordialement.
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Beau Parleur
Avant de quitter le débat, je vous livre un témoignage posthume, la lettre qui suit et que je livre en l'état ( d'orthographe et de syntaxe) émane d'une personne qui s'est suicidée au début d'un mois d'août, à une période où les congés ferment bien des endroits, les CMP aussi ( centre médico psychologique) c'est la vie...
Cette personne, traitée depuis des années pour divers problèmes, n'avait aucune famille, son corps fut trouvé dans un petit lac non loin du canal qui borde la ville, il fut mis en terre dans le "carré commun", j'ai toujours un pincement au coeur en songeant que personne ne fut délégué pour présence ce jour là, dire une parole et poser une fleur sur la terre.
Il fait à présent parti de ces personnes qui reposent quelque part sur la terre,incognito : terra incognita.

Il serait trop long de vous expliquer pourquoi sa dernière lettre est en ma possession, je l'édite de temps en temps quand le lieu et le moment me semblent opportuns, pour mémoire, en versant cela vers le "dossier humain" plutôt que médical et sans emphase philosophique :



La mort est un long rêve doux, qui s'appelle someil...Je n'en peux plus, je reste là avec une volonté trop faible
et un égo détruit par les lymbes du passé.
Je ne peux plus rester là sans rien faire.
Mais il y a-t-il une solution pour vivre et survivre à ces cauchemards ? Je ne sais pas,
je ne sais plus; que faire, quoi vivre, quoi revivre ?
Je suis fatigué de ma solittude, de mes sommeils éveillé, de mes cauchemards.
Je ne sais quoi faire, mis à l'écart par tous ces organismes sociaux ou médicaux...Je suis fatigué,
je n'en peux plus d'attendre, de me diluer dans mes journées, de mourir dans mes nuits et de vivre que
dans mes rêves de silence; de silences et d'absurditées, toutes ces agressions racistes et quotidiennes, qui me
vident de mes pensées, de mon énergie, de mes forces...

Que faire, je suis fatigué, je n'en peux plus !...

AU SECOUR.

Je ne sais plus que faire et, en plus, le mépris et la forces ( les forces) d'autruis, m'écrasent et me tuent alors
que faire; me foutre en l'aire bêtements.
La voix que l'on me détruie à chacuns de mes pas; dans le nruit, le soleil
et la tristesse...

J'en ai assès, je suis fatigué je n'en peux plus...

MERDE A MOI...


Et ces quelques vers de Reiner Maria Rilke :


Vues des Anges, les cimes...

Vues des Anges, les cimes des arbres peut-être
sont des racines, buvant les cieux ;
et dans le sol, les profondes racines d'un hêtre
leur semblent des faîtes silencieux.

Pour eux, la terre, n'est-elle point transparente
en face d'un ciel, plein comme un corps ?
Cette terre ardente, où se lamente
auprès des sources l'oubli des morts
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Beau Parleur
--
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Bavard impénitent
bonjour!
désolée si je casse cette ambiance de fête mais j'ai quelque chose à dire
John, si tu trouves mon message excessif, tu peux me bannir et je viendrai plus vous emmerder
je suis à bout
au bout du bout
j'ai fait quatre ts ces dernières 3 semaines (alcool + médicaments)
tout ce que j'ai gagné c'est que je suis invitée à me présenter aux urgences psy pour y passer les fêtes de fin d'année
à chaque fois, j'ai reçu un appel des pompiers ou de la police
ils ne se sont même pas déplacés
j'ai raconté n'importe quoi sur le ton le plus calme (gavée de calmants) et j'ai fini par les vomir ou par dormir deux jours et me pisser dessus

depuis 20 ans ça dure, je remonte, je suis sérieuse, je vais parler aux médecins, j'ai conscience d'être encore jeune (39 ans) mais aucun traitement n'agit et les spécialistes sont débordés en ce moment

Hier soir je suis allée au cimetière où repose ma soeur avec deux boites de lexomil 6 mg pleines, 4 boites d'antidépresseurs, deux boites d'antipsychotiques ...
et deux bières pour faire passer les pilules

j'ai appelé des tas de gens parce que je voulais leur laisser une chance de me convaincre que je me gourre et qu'un jour ça ira mieux
malgré leur gentillesse, le ton était plutôt à l'engueulade et aux banalités

il ne me reste que l'hospitalisation
et j'irai pas!

j'ai fini par appeler (à 23h30) le psy qui me suit depuis seize ans
il a décroché
je ne me souviens pas de ce qu'il a dit
mais qu'il décroche m'a fait du bien
et lui ne m'a pas envoyé les pompiers

je vais passer noel et le nouvel an seule
ça me flingue
mon copain a besoin de prendre l'air et il est convenu que je lui lâche les baskets pour qq jours

je ne veux nuire à personne mais seulement arrêter de souffrir pour rien

j'ai fait une liste de ce que je veux laisser à ceux qui ont été un soutien, comme ils ont pu
et je la complète chaque jour qui passe parce que je suis convaincue que rien de bon ne m'arrivera plus
je ne pense qu'à ça



bonne journée
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Grande Pipelette
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je remonte...
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