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Tensions Avec la Russie sur l’Ukraine
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Bavard impénitent
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Mer 20 Mar 2024 21:35
Message Re: Tensions Avec la Russie sur l’Ukraine
Faut-il vraiment croire à l'isolement économique de la Russie ?
Depuis le début du conflit, cela aurait du porter ces fruits et il n'en est rien.
Les flux d'échanges semblent prendre des voies détournées.
Malheureusement, il y a peu d'alternatives pour arrêter ce dictateur.
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Dim 5 Jan 2025 10:31
Message Re: Tensions Avec la Russie sur l’Ukraine
Youplaa a écrit : 
Faut-il vraiment croire à l'isolement économique de la Russie ?
Depuis le début du conflit, cela aurait du porter ces fruits et il n'en est rien.

Les flux d'échanges semblent prendre des voies détournées.
Malheureusement, il y a peu d'alternatives pour arrêter ce dictateur.

En en effet, malheureusement, même si en même temps, cet isolement justifié (défense pacifiste) a beaucoup avancé quand‑même.

Après bientôt trois ans, la guerre contre l’Ukraine par la Russie continue toujours et les appels à stopper les importations de gaz russe, semblent n’avoir pas été assez loin. Une récente décision de l’Ukraine en donne une mesure.

Le 31 Décembre, l’actuel président de l’Ukraine, a décidé de ne pas renouveler le contrat d’acheminement du gaz russe via les gazoducs Ukrainiens et a donc fermé ses vannes depuis le début du mois. L’UE au lieu de s’en féliciter, s’en inquiète.

Ce qui transitait par l’Ukraine, représentait un quart de tout le gaz consommé par l’UE (toute provenance confondu) et un tier de tout le gaz provenant de Russie (*). Ce contrat représentait en rentrée de 500 millions d’euros par an pour l’Ukraine, mais aussi une rentrée de 5 milliards d’euros par an pour la Russie.

(*) En même temps, un autre chiffre dit que le gaz Russe représente 8 % des importations de gaz dans l’UE, ce qui est différent de 25 %. Quel taux est le vrai ? Une explication possible, est peut‑être une confusion entre deux périodes, celle avant l’invasion de l’Ukraine et celle après. Depuis l’invasion, non‑seulement l’importation de gaz russe a été réduite, mais aussi la consommation totale de gaz, toutes provenances confondues. Selon qu’un taux est dans le contexte de avant ou depuis l’invasion, sa valeur ne sera pas la même, mais ce n’est qu’une explication possible de cette apparente contradiction.

Pourquoi parler de financer des envois d’armes en Ukraine pour les aider à se défendre contre la Russie, tout en finançant la Russie à hauteur de 5 milliards d’euros par an, sachant que dans tous les pays autoritaires, une grande partie des dépenses publiques, vont dans l’armée ? Même si l’UE a beaucoup réduit ses importations de Russie, on peut comprendre l’impatience des Ukrainiens, dans une guerre qui dure depuis déjà presque autant longtemps que la première guerre mondiale (1914-1918, soit quatre années), sachant qu’il ne sera pas autant facile pour l’Ukraine de s’en remettre, le contexte mondial y étant moins favorable, sans compter que les massacres ne se réparent pas et s’oublient difficilement (même en france, on les commémore toujours, plus d’un siècle après).

Pour les gens qui croyaient qu’on n’importait plus du tout de gaz Russe en UE, c’est une sévère déception (pourtant les augmentations du prix du gaz, pouvaient laisser penser le contraire). C’est finalement l’Ukraine elle‑même qui essaie d’imposer à l’UE, ce que l’UE avait promis très tôt, mais avec une échéance semblant trop longue pour l’Ukraine : 2027 avant l’arrêt total des importations de gaz russe.

Note : si l’Ukraine a attendu la fin de l’année qui vient de se terminer, c’était pour que la Russie ne puisse rien lui reprocher légalement, comme un contrat l’engageant à transporter le gaz Russe par ses gazoducs, étaient toujours en court, et ce contrat n’avait probablement pas de clause du genre « sous réserve de non‑agression de la part de la Russie ». Heureusement que ce contrat était limité dans le temps.

Pour plus de détails, écouter la vidéo d’explication de l’actualité, ci‑dessous. Elle raconte aussi comment la situation varie d’un pays à l’autre dans l’UE. Si en france on se plaint du prix du gaz en hausse, ce qui est certes plus difficile pour les foyers pauvres ou modestes, la situation est bien pire en Moldavie (qui ne fait pas encore totalement partie de l’UE, mais ça devrait se faire un jour), qui a décrété l’état d’urgence énergétique. Ça ne rend pas plus supportable, mais ça évite de plus ou autant se plaindre que des gens pour qui s’est bien pire. Il ne faut pas non‑plus oublier que le seul coupable ici, c’est Poutine (et ceux/celles qui lui obéissent par adhésion).

Rappel utile dans ce contexte : baisser la température du chauffage de 1 ℃, fait réduire la consommation de gaz de chauffage de 7 % (et donc 14 % pour 2 ℃ ou 21 % pour 3 ℃ de moins, pour les gens qui ne sont pas déjà au taquet du minimum) et que dans un pays comme la france, la plus grande part de la consommation de gaz, est le gaz du chauffage en hiver, nettement plus que le gaz pour la cuisine, qui peut d’ailleurs être économisé avec quelques astuces.

L’Ukraine coupe le gaz russe, l’Europe (*) réagit — HyugoDécrypte — 2 Janvier 2025


(*) En marge, on ne peut encore pas tout‑à‑fait confondre Europe et Union Européenne, mais dans le contexte de l’urgence de ce type d’actualité, il n’y à aucun intérêt à chipoter sur ce genre de détail, si ce n’est pour détourner l’attention.

— Édit du 2025-01-08 —

Un autre mauvais effet secondaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine : Budget de la défense : les étapes pour le porter à 2% du PIB (vie-publique.fr), 4 Juin 2024.

— Édit du 2025-01-15 —

L’embargo sur le pétrole russe commencé il y a bientôt trois ans (pour essayer les limiter les moyens militaires russes après qu’elle ai envahi l’Ukraine), est contourné et depuis cet embargo, les rentrées financières russe pour la vente de son pétrole, n’ont diminué que de 14% : Comment le pétrole russe contourne les sanctions occidentales — Le Monde (youtube.com), 24 Novembre 2024.

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Sam 1 Mar 2025 20:48
Message Re: Tensions Avec la Russie sur l’Ukraine
D’après l’auteur d’un livre sur la question, qui replace la guerre en Ukraine dans une perspective historique plus longue, une faute a été commise par les Occidentaux, mais il y a un peu longtemps : pendant la guerre des Balkans des années 1990, ils ont ouvertement méprisé le droit de la Russie à donner son avis, en organisant une intervention pendant que la Russie se préparait à des discussions. Exactement, Ievgueni Primakov, alors ministre des affaires étrangères Russes (et aussi ancien du KGB, pour dire son importance), était attendu à New‑York pour préparer un plan de paix pour la Yougoslavie. Il faut noter qu’il y a historiquement des relations particulières entre la Russie et les Balkans, ne serait‑ce que sur des bases culturelles et pour des raisons religieuses, et normalement, ça se respecte ; en bref, la Russie avait légitimement son mot à dire sur les interventions, tout autant que l’Europe, parce que ça passait quasiment chez elle. Mais pendant que Primakov était en route vers New‑York, l’OTAN a décidé seul d’un bombardement qui aura duré 80 jours. Primakov a alors rebroussé chemin en maugréant. En Russie, la conclusion de cette trahison, était que l’Occident ce n’est pas les gentils, et la Russie les méchants, que finalement tous les deux sont des méchants et que alors la Russie doit se méfier des Occidentaux, ce qui a été le départ d’un nouvel doctrine de défiance envers l’Occident (alors que la Russie commençait à s’ouvrir, au moins depuis la chute du mur de Berlin), ce qui au passage, explique peut‑être une partie de la défiance des Russes envers les médias Occidentaux, qu’ils ne croient pas ce qui y est rapporté. Pour se faire une idée de la réciproque, pendant la guerre de Syrie, la Russie a été sévèrement critiquée pour avoir décidé seule l’organisation de bombardements avec des cibles qu’elle avait choisi seule. Pourtant, c’est exactement ce que les Occidentaux avait malheureusement fait en Yougoslavie et la relation entre la Russie et la Yougoslavie, était sûrement plus étroite que la relation entre l’UE/États‑Unis (l’OTAN) et la Syrie.

Ça ne justifie pas ce qu’est Poutine (un machiste mégalo xénophobe sexiste, au minimum) et ce qu’il décide, ni l’invasion de l’Ukraine qui est bien une invasion (à en juger par les réactions des Ukrainiens en majorité et leurs demandes d’aides à l’Occident), mais ça relativise l’histoire avec un grand H : qu’elle aurait été la suite de l’histoire si l’OTAN n’avait pas trahis la Russie dans l’affaire de la guerre en Yougoslavie dans les années 1990 ? (il y avait tout juste 30 ans à l’instant de l’invasion de l’Ukraine ! ce qui ne fait pas loin …) Maintenant, il est trop tard, mais ça devrait faire réfléchir pour ne pas refaire le même accident dans l’avenir : ne jamais ignorer l’avis d’une partie qui a des raisons légitimes d’être entendues, dans une affaire internationale, même si on a soi‑même autant de raisons légitimes d’être entendue comme partie (ce qui est justement une bonne raison de ne pas trahir ce principe). Qui sait si cette bourde de la fin des années 1990, ne va pas coûter cher pour la paix mondiale dans les décennies ou même peut‑être les siècles à venir ? Des relations pacifiées entre l’Occident et la Russie (ordre alphabétique), aurait été précieuses (assez au sens de vitales, comme l’eau), et cette bourde les a gâché.

Encore une fois, ça ne justifie pas les fautes de la Russie de Poutine, mais ça été une erreur Occidentale que l’Occident est crédiblement en train de payer maintenant, et il est malheureusement trop tard pour réparer cette bourde.

Celui qui parle, mentionne aussi autre chose, même si c’est à pondérer. Il dit que certaines régions, dont l’Ukraine, sont historiquement des sujets de conflits entre l’est et l’ouest de l’Eurasie et qu’il serait souhaitable que ces zones restent neutres. Personnellement et avec d’autres, on est un peu de son avis, ayant déjà pensé qu’une extension de l’Europe plus à l’ouest (en notant bien qu’il ne s’agit pas de conquêtes militaires, mais d’adhésions volontaires âprement gagnées par les parties demanderesses, car conditionnées par l’UE, comme on y entre pas comme on veut, donc tout le contraire d’un impérialisme), devrait plutôt se faire dans le cadre d’une autre organisation, même si elle devait finalement être assez semblable à l’UE, pour des raisons de fondations culturelles et historiques (d’autres diront, idéologiques, un terme qui se défend aussi dans ce contexte). Ceci dit, c’est bien l’Ukraine et les habitants de l’Ukraine (pas seulement ses dirigeants), qui souhaitent adhérer à l’UE et il serait difficile de répondre par la négative pour des raisons historiques et culturelles, parce que ça pourrait être perçu comme de la xénophobie par les Ukrainiens, ce qui pourrait, ça aussi, avoir des conséquences néfastes pour l’avenir. Cependant; initier cette autre organisation et la proposer en contrepartie d’un refus, pourrait éventuellement être une option, si la démarche était correctement justifiée et pas imposée, c’est à dire que si la démarche n’était pas comprise et acceptée, il ne faudrait pas passez outre cette incompréhension, c’est à dire répondre favorablement, c’est à dire, appliquer à l’Ukraine (ou à d’autres) les mêmes critères d’admission que pour tous les autres pays membres (anecdote : sachant que beaucoup de ceux‑ci, dont la france, ne rempliraient même plus ces critères à la date de cette remarque … une france faisant une demande d’adhésion maintenant, serait recalée).

Après ces longues remarques, voici plus bas, la vidéo en question, à écouter. L’auteur qui parle, s’appel Alain Bauer et il est professeur de criminologie du Conservatoire National des Arts et métiers.

D’où vient la guerre en Ukraine : au fond, à qui la faute ? — Xerfi Canal — 23 Mai 2023

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