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Administrateur
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Je m’étais déjà dit que l’UFC Que Choisir a quelque chose de populiste, dans le sens où elle présente toujours les consommateurs comme des victimes, jamais comme des responsables.
Une récrimination récente de cette association, souligne encore bien son coté populiste : l’association s’étonne qu’à offre constante et demande croissante les prix augmentent et le choix diminue. C’est de l’économie tout ce qu’il y a de plus élémentaire, mais pour l’UFC Que Choisir, ça n’a rien de naturel, ce sont les commerçants qui profitent. Mais eux, ils ne profitent pas du populisme inné de la plupart des consommateurs, eux ils sont au dessus de tous soupçons (ironie). L’UFC‑Que Choisir met en garde contre la flambée des prix des imprimantes (msn.com), 31 Mars 2020. L’article a écrit : le prix des imprimantes jet d'encre et lasers grand public, a augmenté de 13 % ces deux dernières semaines. Ce chiffre de 13 % « correspond à la moyenne des augmentations, et non pas à celle des prix », précise l'association. Une hausse d'autant plus surprenante qu'habituellement les prix des imprimantes sont plutôt stables. Non, ce n’est pas surprenant, les prix avant étaient stables, parce que la demande était stable. Là, la demande augmente subitement, donc les prix augmentent et comme la demande diminuera rapidement dans trois semaines ou quatre, il n’y aura pas d’investissement pour répondre à une demande forte qui n’est que temporaire, donc les prix resteront plus élevés que d’habitude, tout le temps que la demande ne reviendra pas à la normal. Le prix étant un indicateur de la disponibilité, ce serait un mauvais signal puis plus tard une mauvaise surprise, si les prix étaient restés stables. Ça créerait l’illusion que l’offre suit parfaitement la demande, pour finir en rupture brutale que personne ne comprendrait, comme les prix seraient restés bas, ce qui serait compris comme « disponibilité évidente ». Ce n’est pas le cas qu’avec les imprimantes. On m’a rapporté que suite à la rué sur le papier toilette, certaines grandes surfaces mise à sac par la demande, ont augmenté le prix du papier toilette. L’article a écrit : Parallèlement à cette hausse des prix, l'UFC-Que Choisir a également constaté une baisse conséquente «du nombre de références d'imprimantes disponibles sur les sites marchands», de -42% par rapport à la veille du confinement. Ben évidemment, puisque les marchands puisent dans des stocks qui ne sont pas inépuisables. Inévitablement, certains modèles sont probablement arrivés en rupture de stocks. L’article a écrit : Et tant pis si l’achat d’une imprimante est devenu un passage quasi obligé pour de nombreux foyers», dénonce l'association qui rappelle que – bien que peu reluisantes — ces pratiques ne sont pas illégales, les prix étant libres. « Je veux » et « il y a », ce n’est pas la même chose. Quand on est pas populiste, on essaie de réviser « je veux » pour être en accord avec « il y a », mais quand on est populiste, on croit que « je veux, donc il y a ». En bonne populiste, l’association semble aussi avoir une tendance communiste : « ces pratiques ne sont pas illégales, les prix étant libres ». Évidemment que les prix libres sont légaux en france, on est pas en ex‑URSS. Heureusement, parce que quand les prix sont fixés par l’état, c’est généralement pour faire semblant que l’économie est autre que ce qu’elle est réellement, ce qui se termine toujours en crise (ex. les quotas laitiers). Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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Administrateur
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Une autre illustration. L‘UFC Que Choisir, après avoir bien contribué au mythe de l’obsolescence programmée, qui quand elle existe, est marginale (*), voit maintenant ce mythe comme une invention des commerçants pour mieux vendre des extensions de garanties à leurs clients.
(*) Que cette pratique ne soit pas autant systématique, ne signifie pas non‑plus qu’elle n’existe pas. On trouve le phénomène dans des niches bien identifiés où il est systématiquement installé, ce qui n’est pas le même chose que trouver le phénomène dans tous les domaines systématiquement. Voir ce sujet et les quelques liens qui en partent : La Communauté Européenne contre l’obsolescence programmée ?. Garantie légale de conformité, vos questions, nos réponses (quechoisir.org), 2018, lien initialement posté dans le sujet « Garantie universelle et automatique après achat ». UFC Que Choisir a écrit : Et puis les pannes sont-elles vraiment aussi fréquentes ? Bien des vendeurs mettront en avant l’obsolescence programmée pour essayer de vous faire peur et de vous vendre une extension de garantie sur le discours « les fabricants font exprès de programmer leurs produits pour qu’ils ne durent que deux ans ». À titre d’exemple cocasse, c’est ce qu’avait argué un vendeur d’une enseigne connue à l'un de nos collaborateurs s’agissant d’une console de jeu vendue à perte par son fabricant… Pourtant, selon notre étude de mai 2016, le taux de survenance des pannes diminue après 2 ans. Le problème est que l’UFC Que Choisir a elle‑même largement contribué à répandre ce mythe. Ce ne sont sûrement pas les fabricants qui ont créé ce mythe. Ils auraient put le faire pour éventuellement discréditer des concurrents, mais ce mythe mettait tous les fabricants dans le même panier, ce qui en fait des origines peu crédibles. La réalité est autre : des courants populistes ont créé ce mythe, et quand il a été bien ancré, des commerçants peu scrupuleux ont eut une idée pour l’exploiter. Il y a une différence entre flatter les consommateurs et leur dire la vérité. À ce propos, il serait intéressant de connaitre la position de l’UFC Que Choisir à propos des OGM. Un exemple de cas où la réalité est plus complexe que le populisme ne le laisse croire : Les produits chimique qu'on balance sur nos terres. Il existe un équivalent de l’UFC Que Choisir dans d’autres pays du monde où les OGM ne sont pas interdits. — Édit du 2024-08-02 — Une autre illustration encore, de l’approche biaisée d’avance de ce même magazine et association de consommateurs. Ils se proposent d’étudier les allégations nutritionnelles du cidre, vantées par les producteurs de cidre : Cidre, des bienfaits largement exagérés (quechoisir.org), Novembre 2018. On peut supposer que les producteurs de cidre ont probablement un biais, mais ces derniers s’avèrent peut‑être plus honnêtes que l’UFC Que Choisir dont le biais est trop flagrant. Deux exemples l’illustrent. L’UFC dément que le cidre est moins calorique que le vin, en disant que le cidre est autant calorique que la bière. Oui, mais … de la bière ce n’est pas du vin. Et les producteurs ne semblent pas prétendre que le cidre est exempt de calories. UFC Que Choisir a écrit : À en croire ce document, le cidre présente un avantage majeur face à ses concurrents. « Deux fois moins calorique que le vin », il aurait aussi le bon goût de ne pas contenir de sucres ajoutés. Un laïus répété à l’envi sur le site et sur les réseaux sociaux. Cet argument cible toute personne susceptible de faire attention à sa courbe de poids, car les boissons alcoolisées sont fortement caloriques. Sauf que le cidre ne fait pas exception. Il est aussi riche en calories que… la bière ! On pourrait se demander comment une erreur de raisonnement autant importante ait put passer dans cette article. Un autre argument en donne peut‑être une idée. Cette fois, l’UFC « dément » les apports du cidre, en minéraux et antioxydant, au motif que ceux‑ci proviennent de la pomme. Oui, mais … c’est justement un argument en faveur de la présence de ces éléments dans le cidre. De plus, on pourrait en dire autant du jus de pomme ou des chaussons aux pommes, qu’ils ne leur restent alors plus qu’à dénigrer pour le même motif. UFC Que Choisir a écrit : L’exercice de communication va plus loin, en proposant aux journalistes des chiffres et un angle alléchants : le cidre aurait de réels « atouts nutritionnels », dans la mesure où il est riche en potassium, en sels minéraux, en antioxydants ou même en sorbitol. Ce sucre-alcool, considéré comme un édulcorant naturel, stimule aussi l’activité de la vésicule biliaire. Mais là encore, deux éléments majeurs passent à la trappe : ces nutriments proviennent tout simplement des pommes et le sorbitol, consommé en excès, a un effet laxatif. C’est là que la raison du biais semble plus évidente : les arguments qu’on peut trouver en faveur du cidre, même vérifiés ou vérifiables, semblent les déranger. Si c’est que le cidre contient de l’alcool qui les dérange, il n’y avait pas besoin de faire un article mensonger, il suffisait d’une ligne pour dire, « le cidre contient de l’alcool ». Excepté que ça, tout le monde le sait déjà ; plus encore, c’est une des boissons alcoolisés dont le taux d’alcool et parmi les plus faibles, environ comparable à celui de la bière (en moyenne 5 % pour le cidre, 6 % pour la bière) et deux fois moins que le vin (12 % en moyenne). Remarque : quand l’UFC accuse le cidre du contenir du sorbitol, un laxatif s’il est consommé en excès, il aurait été utile de donner une mesure, par exemple indiquer à partir de quelle quantité de cidre on court un risque d’effet laxatif. Si c’est par exemple à partir de 20 litres, ou à partir de deux verres, ce n’est pas la même chose en pratique. De plus, les producteurs de cidre vantent apparemment les bénéfices de cette boisson sur la digestion, comptant peut‑être justement sur un effet laxatif modéré. En bref, même si l’UFC peut se montrer parfois utile (tests de produits qu’on ne peut pas toujours trouver ailleurs), il ne faut pas prendre sa parole comme faisant autorité, comme il est évident que cette organisation est victime de biais et qu’il vaut mieux alors confronter ses articles à d’autres sources ou se faire une idée par soi‑même (ou des avis autres que les siens), sans craindre de les mettre en doute, pourvu que ce soit pour des arguments raisonnables. Pour les tests de produits, ils ne peuvent que être incontournables. Personne ne va acheter vingt sèche cheveux différents pour les tester avant de savoir lequel garder. Les résultats des tests de l’UFC Que Choisir sont payants, mais excepté pour quelques exceptions, les sites de tests gratuits sont inutiles au mieux, mensongers au pire. Dans le meilleur des cas ce ne sont que des comparateurs de descriptifs de produits, ce qui est inutile, parce que pas un test de produit. Dans d’autres cas, ce sont des produits envoyés gratuitement par quelques fournisseurs, à quelques bloggers par exemple, qui d’abord ne peuvent que en être ravis, car gratuit pour eux, et qui n’ont peut‑être pas une assez large expérience pour faire des comparaisons et que même dans le cas contraire, les tests sont limités aux fournisseurs envoyant des produits gratuitement à quelques gens. Une exception au moins est le site Les Numériques, la question de savoir comment ils financent l’achat des produits testés et les tests eux‑mêmes, restant un mystère (peut‑être ont‑ils des revenus publicitaires suffisamment importants ?). En tous cas, comparer des produits ne peut pas être gratuit (ne serait‑ce que par qu’il faut bien acheter les produits testés), même si des consommateurs peuvent parler individuellement et gratuitement, d’un produit acheté, en le comparant au mieux à un ou deux autres produits de la même gamme, parfois à aucun. Ceci dit, la pleine satisfaction d’un produit, ne nécessite pas de comparaison, mais ça ne vaut généralement que pour des produits où il y a peu de variables. Hibou57 « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon] |
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