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Les plastiques bios sont des tromperies
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Administrateur
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  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22326
Sam 9 Nov 2024 11:13
Message Les plastiques bios sont des tromperies
Les bio‑plastiques et les plastiques biodégradables, sont malheureusement des tromperies, même si ont aurait beaucoup voulu y croire. Ceci dit, même si ça n’est pas abordé dans ce message, il y a depuis un an environ, un peu de progrès perceptible dans le recyclage du plastique, mais c’est encore nettement insuffisant et ça le restera peut‑être pour longtemps.

En résumé, les bio‑plastiques ne sont encore pas étrangers à la pétrochimie et les plastiques bio‑dégradables, ne le sont pas au sens ordinaire du mot : leur dégradation nécessitent des bactéries spéciales dans des conditions spéciales aussi. C’est encore un cas de green‑washing, comme le poivre sans gluten, c’est à dire du marketing.

Pour le plastique dit bio‑dégradable, ce n’est pas tellement une surprise, même si on aurait put croire à quelque chose de seulement plus résilient que la papier. Si le plastique est résistant, c’est parce qu’il est solide et résiste à l’eau, alors que pour qu’un matériaux soit bio‑dégradables, il faut au moins qu’ils puisse absorber l’eau. Les métaux sont un cas à part, parce qu’il s’oxydent et qu’à l’état dégradé ils sont des oligoéléments.

Pour un plastique bio‑dégradable au sens courant, il faut un plastique compostable. Il en existe deux types : les compostables en conditions industrielles et les compostables en conditions domestiques. Et encore, ces plastiques restent difficilement compostables et jamais seuls, toujours accompagnés d’une grande quantité de matériaux organiques, ce qui trahis qu’ils posent un problème. L’épluchure de pomme se composte toute seule, pas besoin d’y ajouter autre chose, excepté de l’eau.

Pour les bio‑plastiques, le terme ne garantie pas qu’ils ne doivent rien à la pétrochimie, ils peuvent en dépendre à 75 % par exemple. Et si un plastique bio‑dégradable n’est pas réellement compostable, c’est encore plus vrai avec les bio‑plastiques, qui posent les mêmes problèmes que les plastiques ordinaires. Il font économiser un peu de pétrole qui se raréfie, mais ils ne polluent pas moins. — Édit du 2024-11-09 à 21h58 : quoique se passer de pétrole serait déjà bien, pour ne plus financer le désastre en Ukraine et le désastre en Arabie Saoudite, même si ça ne suffirait pas à résoudre le problème écologique qu’est la pollution, ce serait quand‑même un grand pas pour l’humanité. Bref, même si ce n’est pas l’idéal initial, du plastique sans pétrole, ça vaudrait le coup quand‑même. — Fin édit —

Pour ce qui est du recyclage, malgré le trie sélectif généralisé partout, seulement 26 % du plastique collecté est recyclé et encore pas tout le plastique n’est collecté (un tiers seulement serait collecté, mais c’est à vérifier). Le plastique recyclé coûte plus cher que le plastique neuf, la demande est alors plus faible que la production potentielle, qui subit la concurrence du plastique neuf (qu’il faudrait taxer ?) ; les recycleurs sont souvent contraints d’être à l’arrêt, faute de demande (souvenir d’un reportage il y a quelques années). Il est d’ailleurs étonnant que le plastique soit collecté dans les bacs réservés aux papiers et cartons d’emballage, ce qui trahis que quelque chose ne va pas dans la logique ou l’organisation ou la vision des choses (à moins que ces fameux bacs à couvercle jaune ne soient pas les mêmes partout en france). On devrait avoir un bac pour le plastique, comme on a un bac pour le verre, et d’ailleurs, même un bac dédié au boites de conserve et autres emballages métaliques.

Les plastiques à usage unique, qui représentent la plus grande source de pollution (ce ne sont pas les boîtiers informatiques ou de tablettes ou de smartphones ou les stylos ou les crayons feutres qui sont à l’origine de la pollution par le plastique), ne seront interdit en france qu’en 2040 au plus tôt, ce qui est encore loin. Encore 16 ans à ce rythme de pollution qui a une progression exponentielle, c’est trop. Pour le moment, seuls les pailles et couverts jetables en plastique ont été interdits dans l’Union Européenne. — Édit du 2024-11-10 : et 2050 est la date choisie en france pour le passage à la neutralité carbone (ou la même date pour l’UE ?), ce qui fait deux échéances écologiques ambitieuses a 10 ans d’interval. — Fin édit —

Quatre sources à consulter (et d’autres à chercher soi‑même) :


La second lien parle de boycotter les entreprises qui polluent le plus avec le plastique. Mais ça n’est pas pertinent, parce qu’elles ne polluent pas nécessairement plus ou éventuellement même moins, qu’un grand nombre de petites entreprise qui polluent individuellement peu mais collectivement beaucoup, sachant que le geste final, celui de jeter n’importe où ou pas, revient au consommateur. Par exemple, Nestlé est cité. Mais le chocolat Nestlé est généralement en emballage papier et aluminium, tandis que les chocolats les moins cher sont vendus emballés dans du film plastique. Boycotter Nestlé pour aller acheter autant ou plus d’emballage plastique chez des plus petits concurrents, ça ne changera rien.

Une blague réelle. Dans le quatrième lien, on apprend qu’il a existé des confettis en plastique (on peut même se demander pourquoi, si c’était pour être plus facile à lancer, ils pouvaient être en carton épais). Ils sont heureusement interdits depuis Janvier 2021.

Le quatrième lien annonce que le 1 Janvier 2025, seront interdits « les emballages constitués de polymères ou de copolymères styréniques, non recyclables ». C’est bientôt … affaire à suivre dans les commerces, même s’il est difficile de visu de savoir si on a un polymère styréniques ou pas. Ça ne signifie en tout cas pas l’interdiction de tous les emballages plastique, seulement de certains et il faudra aussi voir comment les fabricants vont peut‑être faire passer pour recyclable en théorie ce qui ne sera peut‑être pas recyclé en pratique. En bref, affaire à suivre.

— Édit du 2024-12-07 —

Sur le problème qu’est le plastique, voir aussi l’édit du 2024-10-17 de ce message : Re: Réchauffement ou pas : la querelle franchit la ligne jaune.

Contrairement aux plastiques, les caoutchoucs sont éventuellement biodégradables, mais le temps de dégradation dépend du caoutchouc : cela peut aller de un an pour des élastiques en caoutchouc, à 2 000 ans pour un pneu de voiture : microbial degradation of rubber — actinobacteria (nih.gov), 17 Juin 2021. Il semble que pour certaines utilisations, le caoutchouc commence à être utilisé comme substitut au plastique. Il existe des caoutchoucs synthétiques et des caoutchoucs naturels, mais les deux sont biodégradables en parties, d’après certaines sources mais pas toutes. Biodégradable ne signifie pas nécessairement compostable (les conditions et la vitesse de dégradation, sont deux critères parmi d’autres) et certaines sources affirment que les caoutchoucs ne sont pas tous biodégradables (à éclairer un jour) : Le latex est-il biodégradable ? Et Compostable ? (duraabl.com), 24 Juillet 2022.

Par hasard, une apicultrice a découvert qu’une larve, en fait la chenille d’un papillon, qui se nourrit de la cire des ruches, peut aussi se nourrir de polyéthylène, un plastique répandu : Les secrets du ver de cire, le lépidoptère qui mange le plastique (nationalgeographic.fr), 4 Juin 2020. Mais il ne faut pas s’emballer trop vite : cette chenille ne se nourrit pas de micro‑plastique et les bactéries qui lui permettent de digérer le plastique, ne vivraient peut‑être pas dans dans le sol ou l’océan où se sont accumulé des plastiques et micro‑plastiques. À voir avec le temps, mais même sans le problème de la pollution qu’il provoque, le plastique n’est pas pérenne, parce qu’il est produit à partir du pétrole dont les quantités sont limités.

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Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
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