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Auteur | Message |
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Bavard impénitent
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voilà, chacun pourra venir déposer sur ce topic son ou ses poêmes préférés...
Je démarre doucement, par un poême en prose .... Le miroir...Baudelaire !! Un homme épouvantable entre et se regarde dans la glace. «-- Pourquoi vous regardez-vous au miroir, puisque vous ne pouvez vous y voir qu'avec déplaisir?» L'homme épouvantable me répond: «-- Monsieur, d'après les immortels principes de 89, tous les hommes sont égaux en droits; donc je possède le droit de me mirer; avec plaisir ou déplaisir, cela ne regarde que ma conscience.» Au nom du bon sens, j'avais sans doute raison; mais, au point de vue de la loi, il n'avait pas tort |
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Premier Consul
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Il vous naît un poisson qui se met à tourner
Tout de suite au plus noir d’une lampe profonde, Il vous naît une étoile au-dessus de la tête, Elle voudrait chanter mais ne peut faire mieux Que ses sœurs de la nuit les étoiles muettes. Il vous naît un oiseau dans la force de l’âge, En plein vol, et cachant votre histoire en son cœur Puisqu’il n’a que son cri d’oiseau pour la montrer. Il vole sur les bois, se choisit une branche Et s’y pose, on dirait qu’elle est comme les autres. Il vous naît un ami, et voilà qu’il vous cherche Il ne connaîtra pas votre nom ni vos yeux Mais il faudra qu’il soit touché comme les autres Et loge dans son cœur d’étranges battements Qui lui viennent des jours qu’il n’auras pas vécus. Pardon pour vous, pardon pour eux, pour le silence Et les mots inconsidérés, Pour les phrases venant de lèvres inconnues Qui vous touchent de loin comme balles perdues, Et pardon pour les fronts qui semblent oublieux. Jules Supervielle Internet est une drogue dure , habité par des entités maléfiques... Sachez vous en protéger , et prenez cet outil pour un outil et rien de plus... |
Débateur
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TA LETTRE SUR LE DRAP.
Ta lettre sur le drap,sous la lampe odorante Bleue comme la chemise neuve que lisse le jeune homme En chantonnant,comme le ciel et la mer et mon rève Ta lettre. Et la mer a son sel,et l'air le lait le pain le riz,je dis son sel La vie contient sa sève,et la terre son sens Le sens de Dieu et son mouvement. Ta lettre sans quoi la vie ne serait pas vie Tes lèvres mon sel mon soleil,mon air frais et ma neige. Léopold Sédar Senghor.. |
Débateur
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Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux : Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint ; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons. Tout cela descendait, montait comme une vague, Ou s'élançait en pétillant ; On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague, Vivait en se multipliant. Et ce monde rendait une étrange musique, Comme l'eau courante et le vent, Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique Agite et tourne dans son van. Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, Une ébauche lente à venir, Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève Seulement par le souvenir. Derrière les rochers une chienne inquiète Nous regardait d'un oeil fâché, Épiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu'elle avait lâché. Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection, Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion ! Oui ! telle vous serez, ô reine des grâces, Après les derniers sacrements, Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses. Moisir parmi les ossements. Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j'ai gardé la forme et l'essence divine De mes amours décomposés ! La question est . Quelle dose de vérité pouvez vous accepter ? Facebook Majo Majisme |
Bavard impénitent
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Majo a écrit : Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Très beau poême, très impressionnant ...Eros/Thanatos ... |
Bavard impénitent
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un beau Prévert, aux raisonnances malheureusement très actuelles
Étranges étrangers Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel hommes des pays lointains cobayes des colonies Doux petits musiciens soleils adolescents de la porte d'Italie Boumians de la porte de Saint-Ouen Apatrides d'Aubervilliers brûleurs des grandes ordures de la ville de Pans ébouillanteurs des bêtes trouvés mortes sur pied au beau milieu des rues Tunisiens de Grenelle embauchés débauchés manoeuvres désoeuvrés Polacks du Marais du Temple des Rosiers Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone pêcheurs des Baléares ou bien du Finisterre rescapés de Franco et déportés de Franco et de Navarre pour avoir défendu en souvenir de la vôtre la liberté des autres Esclaves noirs de Fréjus tiraillés et parqués au bord d'une petite mer où peu vous vous baignez Esclaves noirs de Fréjus qui évoquez chaque soir dans les locaux disciplinaires avec une vieille botte à cigares et quelques bouts de fil de fer tous les échos de vos villages tous les oiseaux de vos forêts et ne venez dans la capitale que pour fêter au pas cadencé la prise de la Bastille le quatorze juillet Enfants du Sénégal dépatriés expatriés et naturalisés Enfants indochinois jongleurs aux innocents couteaux qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés de jolis dragonsd'or Faits de papier plié Enfants trop tôt grandis et si vite en ailés qui donnez aujourd'hui de retour au pas le visage dans la terre et des bombes Incendiaires labourant vos rizières On vous a renvoyé la monnaie de vos papiers dorés on vous a retourné vos petits couteaux dans le dos Étranges étrangers Vous êtes de la ville vous êtes de sa vie même si mal en vIvez même si vous mourez. |
Bavard impénitent
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Quand vous serez bien vieille
Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : "Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle." Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle. Je serai sous la terre, et fantôme sans os Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie. Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578. Sacré Ronsard... |
Bavard impénitent
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Au prolétaire
Ô captif innocent qui ne sais pas chanter Écoute en travaillant Tandis que tu te tais Mêlés aux chocs d'outils les bruits élémentaires Marquent dans la nature un bon travail austère L'aquilon juste et pur ou la brise de mai De la mauvaise usine soufflent la fumée La terre par amour te nourrit les récoltes Et l'arbre de science où mûrit la révolte La mer et ses nénies dorlotent tes noyés Et le feu le vrai feu l'étoile émerveillée Brille pour toi la nuit comme un espoir tacite Enchantant jusqu'au jour les bleuités du site Où pour le pain quotidien peinent les gars D'ahans n'ayant qu'un son le grave l'oméga Ne coûte pas plus cher la clarté des étoiles Que ton sang et ta vie prolétaire et tes moelles Tu enfantes toujours de tes reins vigoureux Des fils qui sont des dieux calmes et malheureux Des douleurs de demain tes filles sont enceintes Et laides de travail tes femmes sont des saintes Honteuses de leurs mains vaines de leur chair nue Tes pucelles voudraient un doux luxe ingénu Qui vînt de mains gantées plus blanches que les leurs Et s'en vont tout en joie un soir à la male heure Or tu sais que c'est toi toi qui fis la beauté Qui nourris les humains des injustes cités Et tu songes parfois aux alcôves divines Quand tu es triste et las le jour au fond des mines Guillaume Apollinaire |
Modératrice
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L'astronote
Voici un message de paix en provenance directe de l'espace. L'astronaute vient d'entrer dans la zone de la planète Pluton et doit prendre une décision finale. À six milliards de kilomètres de la Terre, il a la possibilité et le libre arbitre de revenir sur Terre ou de se laisser errer pour l'éternité poussé par les vents stellaires jusqu'aux confins de la Voie lactée. Voici son ultime message. L'astronote Terre! ô Terre! Quelque chose avale mon âme Déjà des yeux j'ai bu toutes les eaux de toutes tes mers Et dans ce verre d'eau que je suis en train de boire Je revois l'histoire de ton humanité Une goutte d'eau fut ton berceau Sera-t-elle ton tombeau? S'il est vrai qu'à chaque huit secondes Un de tes enfants meurt assoiffé Et que maintenant tes eaux se lèvent pour t'avaler Je ne sais plus si j'ai toujours soif d'infini Je ne sais plus si j'ai encore soif de toi Terre! ô Terre mère! C'est moi l'astronaute En fugue nucléaire vers l'harmonie des sphères Mon ascension supersonique Vers le champ magnétique de la Voie lactée Pourrait bientôt commencer Enfin je pourrais être libéré de ton destin Terre mère! Fleur de l'Univers mon paradis perdu Le monde vers lequel je m'envole Sera-t-il meilleur que celui-ci? Terre mère! Mon royaume vendu! Une poignée de tes enfants Devenus les sales seigneurs de ce monde Sont en train de te saigner C'est par la soif que ces conquistadors Donneront la mort aux petits aux moins forts Ils possèdent déjà l'or noir ils posséderont l'or bleu Qui possède tes sources d'eau vive possédera l'Univers Et la vie Eau secours! Eau secours! J'ai mal à mon humanité! Moi qui ai tant rêvé d'avoir les ailes de la liberté totale Pour aller boire le premier souffle de tout ce qui respire Voler la lumière des premiers atomes de l'Univers Embrasser le Grand Boum qui a mis le monde au monde Et retrouver la paix qui manque à ton humanité ô Terre Me voilà dans le ventre de cristal de mon oiseau transparent Et dans chaque goutte de mon sang je vibre Je vibre au diapason de la lumière astrale Mon coeur bat à l'unisson avec celui du cosmos Chacune de mes pensées est une fusée Lancée vers toi ô Terre Mais ici - haut Dans l'inconnu de cette immobile immensité Mon regard est devenu un trou noir qui me glace d'effroi Ici-haut le temps est sourd et muet Et maintenant même l'espace est aveugle À chaque seconde j'avale une avalanche de vide interstellaire Chacune de mes cellules asphyxie de solitude universelle Ma seule musique est le silence symphonique de la nuit Plus de père plus de mère plus de frères plus de soeurs Plus d'amis plus d'amour plus de fleurs plus de fruits Plus rien qu'un verre d'eau Mon seul souvenir vivant de toi Terre tant chérie! Plus je te fuis et plus je sens Que mon rêve de liberté part à la dérive Je vole j'avance vers partout à la fois Mais dans mon âme partout c'est nulle part À la mesure de ma fuite Le mystère des étoiles s'agrandit Et rien de tout ce qui se vit sur Terre Ne m'est maintenant palpable Malgré les merveilles qui me plongent dans l'extase Malgré la perfection de l'absolu qui s'étale devant moi Malgré cet envol glorieux loin de toutes tes misères Tu me manques tu me manques ô humanité! J'ai le mal de Terre! En quoi la paix peut-elle être mon bien suprême Si je ne peux la partager avec tous les êtres humains? Terre! Terre de mes amours perdues Tu me manques! Tu me manques! Absolument! Ici-haut dans l'incertitude du futur J'appelle de si loin que seule ta troisième oreille Celle de ton coeur Peut encore entendre mon cri sidéral Terre! ô Terre! Ma mère! Dois-je couper le cordon ombilical qui me relie à toi? Bientôt aucune autre communication ne sera possible Que par la pensée télépathique Et peu pourront garder avec moi ce subtil contact Terre! Terre! Es-tu encore en guerre? Rêves-tu encore de paix? Moi humain parmi les humains Je rêve encore d'une Terre où les bras seraient ouverts Où personne ne boirait ses larmes Je rêve d'une Terre où l'on sèmerait l'amour Où personne ne prendrait les armes À mon retour porteras-tu encore la vie? Auras-tu dépollué ton esprit Ton sol tes eaux ton azur? Terre! Matrice de ma chair! Quand j'étais tout petit je me baignais dans la rivière L'eau y était si pure que je pouvais la boire Aujourd'hui il faut laver l'eau à l'eau de Javel Aujourd'hui le toit du monde est troué En tombent les eaux d'un ciel acide oxydé Et la Terre n'est plus qu'un four à gaz Toutes les eaux de la Terre ont le cancer Et le sang des humains est de l'or rouge Échangé chaque jour sur le marché Contre la marée d'or noir du profit Qui pollue la beauté de l'humanité Ici-haut j'ai cherché en vain le son de la source vive Et celui des marées d'oies blanches Qui font valser le bleu du ciel Il ne me reste plus pour faire danser les étoiles Qu'un petit harmonica dont chaque astronote Est un appel au secours Assoiffé de tendresse je glisse vers toi Planète bleue aux vertes prairies Où le vent invente des vertiges dans les blés d'or Et dans les vagues d'eau salée Je reviens respirer une bouffée d'air frais Sur le sommet fleuri de tes montagnes Et à leur pied boire l'eau de source Avec un peu de vent solaire dans la voix je reviens Cueillir le feu des étoiles dans les yeux de l'amour Je reviens donner à mon oiseau de cristal une mélodie humaine Parce que la vie voyage en toi Ô Terre! c'est toi mon seul véritable vaisseau spatial Un seul voyage mène à la liberté C'est celui qui fait fleurir la paix Dans le coeur de tous les êtres humains Car le plus grand rêve pour toute l'humanité C'est d'en finir avec la pauvreté Quand tous les pauvres pourront boire de l'eau pure L'humanité enfin aura la paix et un futur ô Terre chérie je reviens Je reviens t'asperger de la paix universelle des étoiles Raoul Duguay Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau) |
Modératrice
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Le Voyage (Raoul Duguay)
Golgot(h)a : Eeeark! JUDAS! Tu m’as baisé! CoCoCo! PIERR(e)! Traître! ROM(e)! CHRIST! Es-tu ROI des esclav(es)? Mon royaum(e) n’est pas au mond(e)! Qui? BARABBAS ou JÉSUS? Mort à DIEU! « ECCE HOMO »! Claqu(e)! Cogn(e! Crach(e)! Baf(fe)! Frap(pe)! Fes(se)! Aouch! Tout nu! Tout roug(e)! Tête en sang! Salut! ROI des JUIFS! Ha! Ha! Ahane ta CROIX! Hu(e) donc! MÈR(e)! MORT et AMOUR me march(ent)! Ton FILS souffr(e), souq(ue), tir(e) la TERR(e)! Hey! CYRÈN(e)! Pouss(e)mon destin! Mon CALVAIR(e) : CROIX de carton? Le miroir de L’HISTOIR(e) saign(e)! Essui(e) le ruisseau de sang! Photocopi(e)! VÉRONIQU(e)! NIAGARA de MADELEIN(es) Noyez-vous de mon amour! À poil! Tirez-moi au sort! GOLGOTA! Trois heur(es )trent(e)-trois! INRI! CHRIST! SOLEIL des HOMM(es)! Vis! Vol(e)! Descends de ta MORT! J’ai soif! ÉLI! GOLGOTA! « LEMA SABAHTANI »! Ahhh! Fils de L’HOMM(e)! DIEU le FILS! Zzzap! Aouch! MAMAN! PAPA! DODO! Seul! Mon royaum(e), c’est L’AMOUR. Le Voyage I : il n’y a de repos que pour celui qui part partir partir partir pour arriver au même point partir partir partir pour arriver enfin à soi écouter battre la vie encore cent trois mille six cent quatre-vingts fois par jour écouter le battement du cœur du monde recommencer de battre deux cent quatre-vingts mille fois par nuit partir partir partir Le Voyage II : on fait tellement de détours pour aboutir au même point Le Voyage III : le chemin jamais ne bouge mais le voyageur avance vers son destin Le Voyage IV : tandis que les autres s’en vont par monts et par vaux au-delà des montagnes et des océans par terre par eau et par vents Le Voyage V : partout au bout du monde n’importe où comme ailleurs est-ce celui qui s’en va est-ce lui qui s’en vient qui est sur le droit chemin Le Voyage VI : Il n’y a de repos que pour celui qui marche en ce monde ou hors de ce monde Le Voyage VII : terre terre quelque chose me mange j’ai le mal de l’infini la nostalgie de l’éternel Terre terre quelque chose me manque et c’est toi c’est moi l’astronaute en fugue nucléaire vers l’harmonie des sphères mon ascension supersonique vers le champ magnétique de la voie lactée pourrait bientôt commencer j’ai toujours rêvé d’aller rencontrer les premiers atomes de l’univers d’aller là où le grand boum a mis le monde au monde mon vaisseau spatial est capable de foudroyer le mur de la matière et chacune de mes pensées est une fusée lancée vers cette paix finale de l’infini Le Voyage VIII : Malgré les merveilles qui me plongent dans l’extase Il me manque l’imparfait humain assoiffé de tendresse je glisse vers toi planète bleue aux vertes prairies où le vent invente des vertiges dans les blés d’or et dans les vagues d’eau salée Épilogue : terre terre je reviens je reviens respirer une bouffée d’air frais sur le sommet fleuri des montagnes et boire une gorgée d’eau pure à la source de ta réalité car mon rêve commence et finit là où une fleur fleurit je reviens avec un peu de vent solaire dans la voix cueillir le feu des étoiles dans les yeux de l’amour je reviens donner à mon oiseau de cristal une mélodie humaine parce que la vie voyage en toi ô terre tu es mon seul véritable vaisseau spatial je reviens je reviens t’inonder de la paix des étoiles Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même. (Henry David Thoreau) |
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