Cette partie du forum n’est pas compatible avec les bloqueurs publicitaires
Félicitations à vous, de préférer les accès payants plutôt que la gratuité par la publicité, c’est honnorable et cohérent de votre part. Malheureusement, l’accès payant par micropaiement (qui serait d’environ 1 cent pour 20 pages consultées) n’est pour l’instant pas encore mis en place, et l’accès gratuit sans publicité, est réservé aux membres actif(ve)s du forum. En attendant, si vous souhaitez poursuivre votre visite chez nous, vous pouvez ajouter le site à votre liste blanche, ou encore mieux, désactiver le bloqueur partout. Pour ajouter le site à votre liste blanche, pour Firefox (similaire pour les autres navigateurs), rendez‑vous en bas à gauche de la fenêtre de votre navigateur, et cliquez sur le menu comme dans l’exemple de l’image ci‑dessous, puis rechargez la page, en appuyant sur F5.
|
|
Auteur | Message |
---|---|
Tchatcheur
|
Le Laboureur
Derrière deux grands boeufs ou deux lourds percherons, L'homme marche courbé dans le pré solitaire, Ses poignets musculeux rivés aux mancherons De la charrue ouvrant le ventre de la terre. Au pied d'un coteau vert noyé dans les rayons, Les yeux toujours fixés sur la glèbe si chère, Grisé du lourd parfum qu'exhale la jachère, Avec calme et lenteur il trace ses sillons. Et, rêveur, quelquefois il ébauche un sourire : Son oreille déjà croit entendre bruire Une mer d'épis d'or sous un soleil de feu ; Il s'imagine voir le blé gonfler sa grange ; Il songe que ses pas sont comptés par un ange, Et que le laboureur collabore avec Dieu. William CHAPMAN |
|
|
Bavard impénitent
|
Les intellectuels
I l n e f a u t pas... Il ne faut pas laisser les intellectuels jouer avec les allumettes Parce que Messieurs quand on le laisse seul N'est pas du tout brillant Et sitôt qu'il est seul Travaille arbitrairement S'érigeant pour soi-même Et soi-disant généreusement en l'honneur des travailleurs du bâtiment Un auto-monument Répétons-le Messssssieurs Quand on le laisse seul Le monde mental Ment Monumentalement. Prévert |
Tchatcheur
|
SI....Poème de Rudyard Kipling (mon poème préféré!)
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot, te mettre à rebâtir, Ou perdre en un seul coup, le gain de cent parties, Sans un geste et sans un soupir Si tu peux être amant, sans être fou d'amour Si tu peux être fort, sans cesser d'être tendre Et te sentant haï, sans haïr à ton tour Pourtant lutter et te défendre ... Si tu peux supporter d'entendre tes paroles Travesties par des gueux, pour exciter des sots Sans mentir toi même, d'un mot Si tu peux rester digne, en étant populaire Si tu peux rester peuple, en conseillant les Rois Et si tu peux aimer tous tes amis, en Frères Sans qu'aucun d'eux, soient tout pour toi Et si tu sais, méditer, observer et connaître Sans devenir jamais, sceptique ou destructeur Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître Penser sans n'être qu'un penseur Si tu peux être dur sans jamais être en rage Si tu peux être brave et jamais imprudent Si tu peux être bon, si tu peux être sage Sans être moral , ni pédant... Si tu peux rencontrer triomphe après défaite Et recevoir ces deux menteurs d'un même front Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront Alors , les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais, tes esclaves soumis Et ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire TU SERAS ... UN HOMME ... MON FILS ! Il n'y a pas de mauvais peuples, il n'y a que de mauvais bergers ! Un peuple ne se trompe pas, il est trompé. |
Tchatcheur
|
Perfection ! de Fabre d'Olivet
Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière Sans t'être demandé "Qu'ai-je omis? Qu'ai-je fait?" Si c'est mal abstiens toi, si c'est bien persévère Médites ces conseils, aimes les, suis les tous Aux divines vertues il sauront te conduire J'en jure par celui qui grava dans nos coeurs La Tétrade sacrée, immense et pur symbole Source de la Nature, et modèle des Dieux Mais qu'avant tout, ton âme, à son devoir fidèle Les Dieux dont les secours Pauvent seuls achever tes oeuvres commencées Instruits par eux alors, rien ne t'abusera Des êtres différents , tu sonderas l'essence Tu connaîtras de tout , le Principe et la fin Tu sauras si le ciel le veut, que la Nature Semblable en toutes choses est la même en tous lieux En sorte, qu'éclairé sur les droits véritables Ton coeur de vains désirs, ne se repaîtra plus Tu verras que les maux qui dévorent les hommes sont le fruit de leurs choix, et que ces malheureux cherchent loin d'eux les maux, dont ils portent la source Peu savent être heureux, jouets des passions Tour à tour ballotés par des vagues contraires sur une mer sans rive, ils roulent aveuglés sans pouvoir résister, ni cèder à l'orage Dieux vous les sauveriez en décillant leurs yeux Mais non, c'est aux humains, dont la race est divine à discerner l'erreur , à voir la Vérité La Nature les sert, toi qui l'a pénétrée Homme sage, homme heureux, respire dans le port Mais observe ses lois, en t'abstenant des choses que ton âme doit craindre en les distinguant bien en laissant sur ton corps règner l'intelligence Afin qu'en t'élevant dans l'Ether radieux au sein des Immortels, tu sois un Dieu toi-même! Il n'y a pas de mauvais peuples, il n'y a que de mauvais bergers ! Un peuple ne se trompe pas, il est trompé. |
Tchatcheur
|
The Raven - Edgar Allan Poe
Once upon a midnight dreary, while I pondered weak and weary, Over many a quaint and curious volume of forgotten lore, While I nodded, nearly napping, suddenly there came a tapping, As of some one gently rapping, rapping at my chamber door. `'Tis some visitor,' I muttered, `tapping at my chamber door - Only this, and nothing more.' Ah, distinctly I remember it was in the bleak December, And each separate dying ember wrought its ghost upon the floor. Eagerly I wished the morrow; - vainly I had sought to borrow From my books surcease of sorrow - sorrow for the lost Lenore - For the rare and radiant maiden whom the angels named Lenore - Nameless here for evermore. And the silken sad uncertain rustling of each purple curtain Thrilled me - filled me with fantastic terrors never felt before; So that now, to still the beating of my heart, I stood repeating `'Tis some visitor entreating entrance at my chamber door - Some late visitor entreating entrance at my chamber door; - This it is, and nothing more,' Presently my soul grew stronger; hesitating then no longer, `Sir,' said I, `or Madam, truly your forgiveness I implore; But the fact is I was napping, and so gently you came rapping, And so faintly you came tapping, tapping at my chamber door, That I scarce was sure I heard you' - here I opened wide the door; - Darkness there, and nothing more. Deep into that darkness peering, long I stood there wondering, fearing, Doubting, dreaming dreams no mortal ever dared to dream before But the silence was unbroken, and the darkness gave no token, And the only word there spoken was the whispered word, `Lenore!' This I whispered, and an echo murmured back the word, `Lenore!' Merely this and nothing more. Back into the chamber turning, all my soul within me burning, Soon again I heard a tapping somewhat louder than before. `Surely,' said I, `surely that is something at my window lattice; Let me see then, what thereat is, and this mystery explore - Let my heart be still a moment and this mystery explore; - 'Tis the wind and nothing more!' Open here I flung the shutter, when, with many a flirt and flutter, In there stepped a stately raven of the saintly days of yore. Not the least obeisance made he; not a minute stopped or stayed he; But, with mien of lord or lady, perched above my chamber door - Perched upon a bust of Pallas just above my chamber door - Perched, and sat, and nothing more. Then this ebony bird beguiling my sad fancy into smiling, By the grave and stern decorum of the countenance it wore, `Though thy crest be shorn and shaven, thou,' I said, `art sure no craven. Ghastly grim and ancient raven wandering from the nightly shore - Tell me what thy lordly name is on the Night's Plutonian shore!' Quoth the raven, `Nevermore.' Much I marvelled this ungainly fowl to hear discourse so plainly, Though its answer little meaning - little relevancy bore; For we cannot help agreeing that no living human being Ever yet was blessed with seeing bird above his chamber door - Bird or beast above the sculptured bust above his chamber door, With such name as `Nevermore.' But the raven, sitting lonely on the placid bust, spoke only, That one word, as if his soul in that one word he did outpour. Nothing further then he uttered - not a feather then he fluttered - Till I scarcely more than muttered `Other friends have flown before - On the morrow he will leave me, as my hopes have flown before.' Then the bird said, `Nevermore.' Startled at the stillness broken by reply so aptly spoken, `Doubtless,' said I, `what it utters is its only stock and store, Caught from some unhappy master whom unmerciful disaster Followed fast and followed faster till his songs one burden bore - Till the dirges of his hope that melancholy burden bore Of "Never-nevermore."' But the raven still beguiling all my sad soul into smiling, Straight I wheeled a cushioned seat in front of bird and bust and door; Then, upon the velvet sinking, I betook myself to linking Fancy unto fancy, thinking what this ominous bird of yore - What this grim, ungainly, ghastly, gaunt, and ominous bird of yore Meant in croaking `Nevermore.' This I sat engaged in guessing, but no syllable expressing To the fowl whose fiery eyes now burned into my bosom's core; This and more I sat divining, with my head at ease reclining On the cushion's velvet lining that the lamp-light gloated o'er, But whose velvet violet lining with the lamp-light gloating o'er, She shall press, ah, nevermore! Then, methought, the air grew denser, perfumed from an unseen censer Swung by Seraphim whose foot-falls tinkled on the tufted floor. `Wretch,' I cried, `thy God hath lent thee - by these angels he has sent thee Respite - respite and nepenthe from thy memories of Lenore! Quaff, oh quaff this kind nepenthe, and forget this lost Lenore!' Quoth the raven, `Nevermore.' `Prophet!' said I, `thing of evil! - prophet still, if bird or devil! - Whether tempter sent, or whether tempest tossed thee here ashore, Desolate yet all undaunted, on this desert land enchanted - On this home by horror haunted - tell me truly, I implore - Is there - is there balm in Gilead? - tell me - tell me, I implore!' Quoth the raven, `Nevermore.' `Prophet!' said I, `thing of evil! - prophet still, if bird or devil! By that Heaven that bends above us - by that God we both adore - Tell this soul with sorrow laden if, within the distant Aidenn, It shall clasp a sainted maiden whom the angels named Lenore - Clasp a rare and radiant maiden, whom the angels named Lenore?' Quoth the raven, `Nevermore.' `Be that word our sign of parting, bird or fiend!' I shrieked upstarting - `Get thee back into the tempest and the Night's Plutonian shore! Leave no black plume as a token of that lie thy soul hath spoken! Leave my loneliness unbroken! - quit the bust above my door! Take thy beak from out my heart, and take thy form from off my door!' Quoth the raven, `Nevermore.' And the raven, never flitting, still is sitting, still is sitting On the pallid bust of Pallas just above my chamber door; And his eyes have all the seeming of a demon's that is dreaming, And the lamp-light o'er him streaming throws his shadow on the floor; And my soul from out that shadow that lies floating on the floor Shall be lifted - nevermore! |
Bavard impénitent
|
There are few of us who have not sometimes wakened before dawn, either after one of those dreamless nights that make us almost enamoured of death, or one of those nights of horror and mishapen joy, when through the chambers of the brain sweep phantoms more terrible than reality itself, and instinct with that vivid life that lurks in all grotesques, and that lends to Gothic art its enduring vitality, this art being, one might fancy, especially the art of those whose minds have been troubled with the malady of reverie. Oscar Wilde, The picture of Dorian Gray
La joie authentique est le but de l'âme : c'est la joie que procure les choses belles - Philosophie hédoniste |
Beau Parleur
|
Et traduit, ça donne quoi ?
Tous ces moments se perdront dans l’oubli |
Bavard impénitent
|
Dusk, ça veut dire crépuscule, non ?
La joie authentique est le but de l'âme : c'est la joie que procure les choses belles - Philosophie hédoniste |
Beau Parleur
|
euh oui, si j'en crois le traducteur en ligne de Reverso...
Par contre, ton poème est sans doute, largement déformé avec les outils en ligne. arf, it doesn't matter...(si c'est bien comme ça qu'on dit) Tous ces moments se perdront dans l’oubli |
Bavard impénitent
|
steffani a écrit : There are few of us who have not sometimes wakened before dawn, either after one of those dreamless nights that make us almost enamoured of death, or one of those nights of horror and mishapen joy, when through the chambers of the brain sweep phantoms more terrible than reality itself, and instinct with that vivid life that lurks in all grotesques, and that lends to Gothic art its enduring vitality, this art being, one might fancy, especially the art of those whose minds have been troubled with the malady of reverie. Oscar Wilde, The picture of Dorian Gray Nous sommes peu nombreux à ne pas nous être réveillés parfois avant l'aube, ou après une de ces nuits sans rêve qui nous rendraient presque amoureux de la mort, ou après une de ces nuits d'horreur et de joie difforme, quand des fantômes plus terribles que la réalité elle-même ravagent les chambres du cerveau, gorgés de cette présence vive et menaçante propre à tous les grotesques, et qui confère au Gothique son endurante vitalité, cet art étant, comme on peut l'imaginer, l'art tout particulier de ceux dont l'esprit a été perturbé par la maladie de la rêverie. La joie authentique est le but de l'âme : c'est la joie que procure les choses belles - Philosophie hédoniste |
|