Gratuit qui coute cher et vente de données personnelles (économie du Net)

Voir aussi : L’état de l’investissement humain et économique dans le logiciel.

Voir aussi : Internet : du faux gratuit au vrai payant.

Google a une page sur son fonctionnement économique général. La page est initialement destinée aux éditeurs de sites, mais la plus garde partie est pertinente aussi pour les internautes (en oubliant pas que les éditeurs sont aussi des internautes) : Comment fonctionne Google ? (about.google).

Long écart par rapport au sujet, mais implicitement en rapport : on découvre par cette URL, qu’il existe un TLD (Top Level Domain) au nom de Google, ce qui souligne encore sa position peut‑être trop dominante sur le web, mais on va y revenir rapidement plus loin. Au passage, il y a quelques années, Google était en passe de redéfinir le protocol HTTP à sa manière avant que l’IETF (pas idéologiquement plus neutre que Google, au passage), ne lui coupe l’herbe sous le pied avec HTTP 2.

Dans les grandes lignes, la page dit que si la plupart des services sur le web sont gratuits, c’est parce qu’ils sont financés par la publicité (parce que non et encore non, gratuit, ça n’existe pas, même la physique, la biologie, la réalité quotidienne pratique, etc, le confirment). Il est dit que malgré les services payants de Google, la publicité représente encore la plus grande partie de ses revenus. Est précisé qu’une grande partie des revenus publicitaires, sont reversés aux éditeurs, et ce n’est pas un mensonge de la part de Google, tout les éditeurs « financés » par la publicités le confirmeront, même si à l’échelle des éditeurs, ces revenus sont très faibles et de plus en plus faibles, en baisse depuis une à deux décennies déjà.

Comme services payants, YouTube est mentionné. Il existe un abonnement permettant de l’utiliser sans publicité et sans bloqueur publicitaire. L’abonnement est plutôt cher, 13 €/mois actuellement. Mais il faut préciser qu’il y a plusieurs années, Google avait proposé un service permettant d’utiliser presque tous les sites web sans publicité pour environ 3 €/mois (*), mais que cette offre a tellement été boudée qu’elle a dut être abandonnée. Le résultat est qu’on a maintenant un abonnement quatre fois plus cher pour un site unique au lieu de pour tout le web. Ceci est pour dire qu’il faudrait aussi que les internautes y mettent du leur. Au fil des années, les abonnements de l’accès à internet, ont augmenté de bien plus, à titre de comparaison (pour l’internet de SFR, qui était avant Cegetel, les tarifs ont environ doublé en 20 ans).

(*) Même plus que ça, il était proposé de ne payer par exemple que 1 € 50/mois, pour deux fois moins de publicité. Le prix devait pouvoir être librement choisi entre 0 et 3 € et la publicité était d’autant supprimée en proportion, où 3 €/mois représentait 100 % de la publicité supprimée. Cette solution aurait été l’idéal … mais les internautes l’on rejeté, au moins aux États‑Unis où elle a été localement testée. Le vrai prix était d’ailleurs en dollar, les trois euros sont un chiffre de mémoire après conversion à ce moment là.

Plus haut a été rappelée la position dominante de Google, à la limite de l’abus, même si ce n’est pas au sens légal du mot. Si le web est à ce point monopolisé par Google, c’est justement en partie à cause de l’obligation de gratuité, sans revenir sur cette question en détail, parce que cela a déjà été fait et qu’il ne sert à rien de répéter les mêmes choses à des gens qui refusent de l’entendre. Dans le passé, le web était beaucoup plus divers, avec pourtant un moindre nombre de pages consultables, avec plus de sites persos, comme on les appelait alors. C’est le moment de rappeler aux gens qui riaient des alertent que certaines gens lançaient, que ces alertes sont devenus des réalités depuis longtemps. Combien de sites comme ce forum existent encore sur le web ? Et combien les visite encore ? Maintenant, c’est Facebook, Instagram et compagnie, partout. Les forums ne sont qu’un exemple et ce que signifie un forum dépend de sa tenu aussi.

Une autre page de Google, non‑liées ici, parle d’un outil introduit par Google récemment, pour proposer le payant plutôt que le gratuit par la publicité. Mais là encore, il aurait été préférable d’avoir un payant global plutôt que local. Qui va prendre un abonnement pour un site visité une fois tous les trois ans ? Là encore, il y a un risque que seuls les sites monopolisant pourront en profiter. On voit depuis plusieurs années déjà, se réaliser sur le web, ce que la grande distribution a fait avec les petits commerces et les centres villes : des immenses supermarchés en périphérie des villes faisant fermer les petits commerces, laissant des centre‑villes et des quartiers de moins diversifiés.

C’est là que l’Union Européenne a manqué une occasion : plutôt que de diaboliser la publicité (en diabolisant les cookies), semblant croire ou voulant laisser croire, qu’elle allait ainsi mettre fin à la publicité sur le web, ce qui était une illusion certaine d’avance, l’UE aurait été mieux inspirée d’inciter à la mise en place d’un financement global sur le web, à prix modique, ce qui aurait suffit à mettre fin à la publicité partout ou presque (parce qu’un peu de publicité reste utile), sans léser les petits au profits des quelques plus grands. C’est dommage, parce qu’à l’échelle de l’Europe, la démarche aurait été viable et aurait put devenir un exemple.

Ce message est presqu’un accident, il était plutôt prévu de ne plus rien ajouter à ce sujet. C’est d’avoir pris connaissance de cette page de Google qui a inspiré ce message, qui a fait remonté un sujet plutôt dormant, ceci, parce que rien ne semble évoluer sur ce point, même si le problème discuté dans ce sujet, reste latent.

la publicité se déplace de plus en plus sur le web parce qu'elle suit tout simplement la fréquentation du public.
Quand je voie comment elle envahit "youTube" !
On ne peut pas l'éviter, c'est l'expression même de la cupidité, et je le déplore.

L’expression même de la « gratuité », plutôt. Au cinéma, le film n’est pas coupé par de la publicité, parce qu’on paie la place. D’ailleurs avec la version payante de YouTube, on a aucune publicité, excepté rarement dans certaines vidéos qui en intègrent directement. Ce qui est dommage, c’est qu’on aurait put avoir beaucoup mieux, un web (au lieu d’un seul site) sans publicité ou presque, pour quatre fois moins cher. Mais il aurait fallut que les internautes l’approuvent …

Désolé d’insister sur ce point, ce n’est pas par méchanceté