Hello!

Inspiré(e) de prendre part à la discussion ? Ou de poser une question ou demander de l’aide ?

Alors bienvenues dans les grands sujets des forums de La Bulle : m’inscrire.

Cette partie du forum n’est pas compatible avec les bloqueurs publicitaires

Félicitations à vous, de préférer les accès payants plutôt que la gratuité par la publicité, c’est honnorable et cohérent de votre part. Malheureusement, l’accès payant par micropaiement (qui serait d’environ 1 cent pour 20 pages consultées) n’est pour l’instant pas encore mis en place, et l’accès gratuit sans publicité, est réservé aux membres actif(ve)s du forum. En attendant, si vous souhaitez poursuivre votre visite chez nous, vous pouvez ajouter le site à votre liste blanche, ou encore mieux, désactiver le bloqueur partout. Pour ajouter le site à votre liste blanche, pour Firefox (similaire pour les autres navigateurs), rendez‑vous en bas à gauche de la fenêtre de votre navigateur, et cliquez sur le menu comme dans l’exemple de l’image ci‑dessous, puis rechargez la page, en appuyant sur F5.

Jardinage : supports de culture et cultures
Auteur Message
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Dim 7 Fév 2021 21:59
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Attention : retour du gel en france. Dans le nord‑est au moins, les températures vont descendre jusqu’à -8 ℃ dans les 10 jours qui viennent ; les prévisions ne vont pas au delà, alors pas possible de dire si le gel durera encore longtemps après ou pas.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Lun 8 Fév 2021 15:43
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Sur les emmanchements …

Hibou a écrit : 
Hibou a écrit : 
[…]

Mon sécateur actuel pourtant d’une bonne marque, Fiskars, […]

Mais pas une bonne marque pour les fourche‑bêche, ou alors seulement pour terrain meuble. Elles sont légères, mais leurs dents sont trop souples pour un usage plus général.

[…]

Un autre problème est que le manche est soudé, s’il tord (il est en métal), il ne peut pas être changé.

Sauf extrême solidité, concernant l’éventualité de devoir changer un manche qui a cassé, je crois qu’il faut préférer les outils avec emmanchement à douille. Ce que j’appelais précédemment une tulipe, est en fait une douille. Une douille, c’est ce qui ressemble à un bout de tube. Si c’est fermé au bout du côté de la fourche ou du fer pour une bêche, ça s’appel une tulipe. Certaines tulipes sont nettement longues, elles s’appellent des plumes.

L’avantage des douilles, et qu’on peut utiliser un manche qui n’est pas exactement de la même forme que celui d’origine.

Attention : éviter les emmanchements à soie. Certains emmanchement à tulipe ou à plume, sont complétés d’une tige métallique au milieux, qui entre dans le bout du manche qui doit alors être percé bien droit avec le bon diamètre et la bonne longueur. Dans ce cas, impossible de remplacer un manche cassé par un autre qui serait simplement d’environ le même diamètre ; le manche de remplacement doit correspondre exactement aux mesures de l’emmanchement et s’il est introuvable ou d’un prix de luxe, c’est fichu.

Les emmanchements à soie sont prétendument plus stables. Il est prétendu que le manche risque moins de sortir. Je ne suis pas convaincu, comme il peut être tenu par un vis. Je n’ai jamais eu de problème avec ça et le dernier manche, un manche de pelle, celui qui aura duré le plus longtemps, tenait même sans vis. Il est prétendu que le manche bouge moins. Je ne suis pas convaincu non‑plus, parce que si sans la tige, le manche peut bouger, ça signifie que s’il est sur une tige, il transmet cette contrainte à la tige qui peut alors se déformer ou même casser, puisqu’elle n’est pas épaisse. En pratique, même avec un manche d’un diamètre un peu trop petit, utilisé avec la précédente, le léger jeu qu’il pouvait y avoir, n’a pas posé de vrai problème à l’utilisation, n’a pas empêché de faire ce qui devait être fait. Ceci, en oubliant pas, que comme dit plus haut, une soie implique de ne pouvoir remplacer un manche que par un autre percé bien droit du bon diamètre sur la bonne longueur, ce qui réduit les chances d’effectivement trouver une solution de remplacement.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Lun 8 Fév 2021 19:00
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Sur la solidité des fers de fourche‑bêche — partie 1 de 2, les raisons de la déception.

Il ne faut pas se fier aux garanties, qui sont du même type chez tous les fabricants qui en proposent une, elles ne couvrent rien de ce qu’attendent les gens qui se plaignent que leur fourche‑bêche n’est pas assez solide. Une fourche‑bêche vantée comme solide par son fabricant, n’est couverte par la garantie que si elle est utilisée dans des conditions ne mettant pas à l’épreuve cette solidité prétendue. Le cas hautement typique de la dent qui tord trop facilement, n’est jamais couvert pas ces garanties, qui n’en sont que du vent. Il ne faut même pas faire attention à ces garanties, faire son choix comme si elles n’existaient pas (la question du choix sera l’objet du message suivant).

Les démonstrations d’utilisation de fourche‑bêche, ne montre jamais quelqu’un ameublissant un sol pierreux, elles les montre toujours utilisées pour remuer un peu, quasiment un mélange de terreau et de sable, des conditions dans lesquelles on peut se demander pourquoi même parler de solidité, puisqu’une simple fourche en bois ferait aussi bien l’affaire. C’est assez dans l’esprit de la blague que sont les garanties telles que décrites plus haut.

Si pour les louchets, certains fabricants mettent réellement en œuvre ce qu’il faut pour une fabrication solide et tester la solidité réelle de l’outil, ces mêmes fabricants sont négligents avec les fourches‑bêches. Ce n’est pas qu’ils ne peuvent pas ou ne savent pas comment faire, c’est que pour une raison ou une autre (une hypothèse à ce propos vient plus loin), ils ne veulent pas le faire ou peut‑être encore ne voient pas l’intérêt de le faire.

Ainsi, un fabricant célèbre pour ses louchets assez solides, fait aussi des fourches‑bêches, mais pour ses fourches‑bêches qui pourraient utiliser les même types de manche que pour ses louchets, il en utilise des trois à quatre fois moins solides ; idem pour le matériau de la fourche, il pourrait utiliser la technique qu’il sait mettre en œuvre pour garantir la résilience des fers de ses louchets, mais il n’en fait rien. Ça semble aussi stupide que plus haut, mais c’est malheureusement ainsi.

Pourquoi est‑ce ainsi … à moins d’avoir des contacts dans cette industrie, impossible à affirmer, mais j’ai une hypothèse. Pourquoi est‑il question de fourche‑bêche solide ici ? C’est pour préparer, petit à petit (l’amélioration est progressive au fil des ans), une terre difficile et jamais cultivée auparavant. Il est fréquent que ces terres difficiles contiennent des pierres, typiquement dans l’interval de 8 à 25 cm dans leur plus grande dimension (pour les pierres plus grandes et heureusement moins fréquentes, il faut s’y prendre autrement). Ce qui est appelé ici une mauvaise fourche‑bêche, aura immédiatement une ou plusieurs dents tordues dès qu’elle sera coincée par une de ces pierres ou même coincée par les racines souvent solides d’adventices fréquentes, mais en l’absence de pierres, on peut utiliser un louchet, alors c’est une résistance aux pierres qui est surtout attendue. Ça n’a rien d’exceptionnel, les commentaires du genre « les dents tordent bien trop facilement à la moindre pierre ou racine », laissés par des utilisateurs sur des sites marchands en ligne, ne sont pas difficiles à trouver. Les terres semblables sont abordées par les professionnels, non‑pas à la fourche‑bêche, mais avec des machines à moteur, coûteuses à l’achat, compliquées et coûteuses à l’entretient, consommant de l’essence, bruyantes, lourdes, potentiellement dangereuses, encombrantes, peu agiles, polluantes si elles ont un défaut mécanique ou de moteur, pour ne mentionner que les défauts les plus importants. Ce n’est pas la solution la plus envisagée par les particuliers, mais c’est la solution la plus viable pour les professionnels, qui dans ces conditions utilisent ces machines, pas des fourches‑bêches. Ceci explique probablement qu’il n’y ait pas de demande pour des fourches‑bêches réellement solides et que les lamentations sans réponses du marché, qu’on peut lire sur le web à propos de leur piètre solidité, émanent de particuliers en nombre trop faible pour constituer une demande assez importante pour qu’il soit intéressant d’investir dans une réponse à cette demande, la demande la plus forte étant dans les prix bas, ce qui est en effet suffisant pour bêcher un mélange de sable et de terreau. Mais pour les louchets alors ? Je suis toujours dans l’hypothèse, mais j’imagine que dans une pépinière ou un parc, il est difficile d’envisager l’extraction d’un arbuste à la machine, sans risquer d’endommager des pieds voisins plutôt proches ou même de trop compacter le sol des racines des autres arbustes, ce qui pourrait expliquer qu’il existe encore pour ça, une demande professionnelle pour des outils à main réellement solides. L’hypothèse en très résumé : il y a une demande à laquelle il est rentable de répondre, pour des louchets réellement solides, mais pas de telle demande à laquelle il serait rentable de répondre, pour des fourches‑bêches réellement solides.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Lun 8 Fév 2021 21:53
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Sur la solidité des fers de fourche‑bêche — partie 2 de 2, les options.

Même si le précédent message a un ton pessimiste, il ne faut pas désespérer, une fourche‑bêche de qualité décente est possible, comme j’en ai fait l’expérience par chance. Le propos est, faute de garanties pertinentes, de savoir comment mettre le plus de chances de son côté.

Comme dit précédemment, j’ai connu deux fourches‑bêches, du même modèle, la première était assez bonne pour avoir progressivement dessiné la pensée que je la garderais toujours, la seconde que je pensais être de la même qualité, est de la camelote, en comparaison de la première. La mauvaise nouvelle est dans la seconde expérience, la bonne est dans la première. Quelques références seront faites plus loin à ces deux expériences.

Sans transition, on aborde la nature du matériau le plus important, le fer, ou plutôt, l’acier. Le fer, c’est un élément, il apparaît dans la classification périodique des éléments et est l’atome le plus stable existant dans l’univers, ce qui ne signifie pas qu’il est le plus solide. L’acier, c’est du fer auquel est ajouté du carbone. Une des caractéristiques d’un acier, est son taux de carbone. Si le taux de carbone est nul, c’est du fer pur et on ne peut pas parler d’acier. Si on parle d’acier, on ne parle pas de fer pur. Au lieu de parler d’acier, on peut aussi parler d’alliage de fer, pour souligner qu’on parle de ce qui est ajouté au fer pour parler d’un acier en particulier.

Plus un alliage de fer contient de carbone, plus il est rigide, moins il en contient, plus il est ductile. Le fer, est mou, pas dans l’absolu, mais relativement, comme on peut le tordre et le façonner avec un presse ou un marteau. Pour parler de cette propriété, on dit que le fer est ductile, et on parle de ductilité. Donc, plus un alliage de fer contient de carbone, moins il est ductile, ce qui signifie que plus il contient de carbone, moins il se déforme sous l’effet des contraintes mécaniques. L’opposé de ductile, est cassant. Si le fer pur est plus mou que l’acier, l’acier est plus cassant que le fer pur. Pour une fourche‑bêche, aucun choix entre les deux ne semble bon. Il y a un mais : le niveau de force en Newton, auquel une pièce d’acier casse, est supérieur au seuil auquel la même pièce, mais en fer pur, se déforme. On peut alors préférer l’acier plutôt que le fer, en cas de fortes contraintes, en supposant que si on ne dépasse pas le seuil au delà duquel il casse, jusqu’à ce seuil, il ne se déformera pas. Quand un alliage de fer contient vraiment beaucoup de carbone, on parle de fonte et la fonte est nettement cassante, comparée à l’acier. La fonte n’est pas du tout ductile, si on essaie de la façonner au marteau, elle casse au lieu de changer de forme. Donc, même si on préfère l’acier au fer pur, pour une fourche‑bêche, on ne veut pas de la fonte non‑plus. Autre détail technique éventuellement utile à connaitre même s’il ne l’est pas ici : plus un acier contient de carbone, moins il est soudable. Le fer pur est facile à souder (avec le matériel approprié, quand‑même), la fonte est impossible à souder (et je crois, même dangereuse à essayer de souder).

Ceci ne présente un intérêt que si le seuil au delà duquel l’acier casse, est assez élevé. Jusqu’à ce seuil, on veut qu’il ne se déforme pas. Mais plus on ajoute de carbone, plus l’acier devient cassant. Il faudrait pouvoir augmenter la résistance à la déformation, mais en augmentant moins rapidement la propension à être cassant. Cet entre deux, c’est l’élasticité ou la résilience. Remarque : même avec un certain taux de carbone, l’acier conserve une petite ductilité, mais il est nettement moins ductile que le fer. La perte de ductilité évolue avec le taux de carbone, il n’y a pas de seuil de taux de carbone à partir duquel la ductilité disparaît soudainement.

On peut augmenter la résilience d’un acier, avec un procédé nommé la trempe. Un acier trempé, a une bonne résistance à la déformation, mais, si je comprend bien, casse à un seuil plus élevé qu’un acier non‑trempé, parce qu’il est plus résilient, c’est à dire qu’il absorbe mieux un choc ou une contrainte avec une légère déformation, en revenant à sa forme d’origine, c’est à dire en perdant la légère déformation, dès que la contrainte n’est plus subie. C’est comparable à l’élasticité, c’est à ne pas confondre avec les alliages à mémoire de forme, dont il ne sera certainement pas question ici.

Le principe du trempage d’un acier est comme suit. La pièce en acier est chauffée à une certaine température, variable selon l’alliage de fer, auquel est parfois ajouté en plus du carbone, d’autres éléments, comme le bore par exemple. Cette température peut aller de 400 à 1 200 ℃ environ, selon l’alliage. Après avoir été chauffé à la température souhaitée, dans une fourchette précise de températures, la pièce en acier est rapidement refroidie, dans une fourchette de temps maximal dépendant aussi de l’alliage. Ce cycle peut être répété plusieurs fois. Si le cycle est répété dix fois ou plus, on parle d’acier extra‑trempé. L’acier extra‑trempé a une plus grande résilience que l’acier trempé. Sans l’affirmer, j’imagine qu’au delà d’un certain nombre de cycles, les gains en résilience deviennent trop faibles pour que ça en vaille le coût.

Nous avons donc maintenant, deux caractéristiques : le taux de carbone et le nombre de cycles de trempe. N’espérez pas que ces informations soient indiquées par quelque fournisseur de matériel que ce soit, je ne les ai trouvé indiquées nul‑part, même pas chez les marques professionnelles réputées. Cependant, on peut en avoir une idée en gros qui aura son importance. Se souvenir que si on parle de fer, on a pas de carbone et qu’on a alors un matériaux qui se déforme facilement, et que au contraire, si on parle d’acier, on a du carbone ajouté au fer. Se souvenir que l’acier peut‑être dit trempé ou extra‑trempé ou aucun des deux, ce qui signifie pas de trempe du tout.

Autant que possible, le « râteau» d’une fourche‑bêche doit donc être choisi en acier plutôt qu’en fer, trempé plutôt que non‑trempé, et extra‑trempé plutôt que trempé tout‑court.

Maintenant, viennent quelque couacs, les choses vont sembler moins simples.

La première fourche‑bêche dont j’ai parlé, était dite en fer forgé, la seconde aussi. Il a été rapporté que la première fourche‑bêche a cassé à la jonction entre la douille et la fourche. Il n’y a pas eu de déformation préalable, ce qui suggère que c’était de l’acier trempé, alors qu’elle était dite en fer forgé. L’acier trempé est forgé aussi, il est forgé, mis en forme, puis trempé une fois mis en forme. Mais le fer trempé, il ne me semble pas que ça existe, que la trempe ne se fait jamais avec du fer pur. Je pense avoir eu de la chance, avec cette première fourche‑bêche. La seconde, dite en fer forgé aussi, tout‑court, donc ni acier ni trempe, se déforme tellement facilement que je ne doute pas qu’elle soit en fer. Celle‑ci est conforme à sa description, la première ne l’était pas, par chance dans le bon sens. Sur la première, une dent s’était un peu courbé. Il a fallut y mettre de l’énergie, pour le redresser à coup de massette, la fourche calée sur une pierre. Avec la seconde, une dent courbée peut être redressé en frappant un coup la fourche sur un gros bout de bois ou une grande pierre. La différence de ductilité est nette.

Du précédent paragraphe, on pourrait se dire ceci : si les dents de cette mauvaise fourche‑bêche sont si faciles à redresser, pourquoi ne pas se contenter de les redresser à chaque fois ? D’abord, ça demande de s’arrêter fréquemment pour ça, et appréhender des déformations tout le temps, n’aide pas à être tranquil, c’est inconfortable. Mais il y a plus inquiétant, qui peut faire perdre plus de temps et faire gaspiller des ressources aussi. Si des gens connaissent, ça leur parlera, sinon il faut lire l’explication en essayant d’imaginer. Il existe une chose qui s’appel le fil de fer (différent du fil électrique). Le fil de fer peut être déformé et garder la forme qui lui a été donné, il est ductile, et probablement en fer pur. Il se coupe avec une pince coupante, par forte pression sur la pince, toujours à la faveur de la ductilité du fer. Mais si vous le tordez dans un sens, puis dans le sens opposé et répétez ce cycle plusieurs fois, au bout de sept ou huit fois ou parfois plus, le fil de fer va couper, ou plutôt, casser. Il est prévisible que c’est ce qu’il arrivera à un moment ou à un autre, avec le redressement répété des dents tordues ; à un moment, une ou des dents vont casser. Il ne faut donc pas espérer composer avec la ductilité, ça se terminera en casse, non pas par dépassement de seuil d’une contrainte, mais par répétition d’un cycle de contraintes.

Si la surprise peut par chance être bonne, comme décrit pour la première fourche‑bêche dans le paragraphe précédent, la surprise peut être mauvaise. La marque Leborgne fait des fourche‑bêche en acier trempé, ou ce qu’ils disent. Un utilisateur a fait remarquer sa déception en constatant qu’une dent avait tordu sur sa fourche‑bêche récemment acheté. S’il n’est pas impossible de tordre une pièce en acier trempé, c’est le moins probable, il y a bien plus de chance qu’elle casse. Généralement, si un pièce en acier se tord, c’est interprété comme le signe que ce n’était pas de l’acier trempé. Il se peut donc qu’un outil soit indiqué être en acier trempé alors qu’il n’a pas bénéficié de trempe ou de pas assez de cycles de trempe. Malheureusement, l’indication « acier trempé », ne signifie pas toujours que ce soit de l’acier trempé. Il faut se fier à la confiance qu’on peut accorder à la marque, et visiblement, on ne peut pas faire confiance à cette marque sur ce point au moins.

Une autre mauvaise surprise possible, est avec une indication trompeuse, et à mon avis, volontairement trompeuse. En plus du carbone, peut être ajouté au fer, du bore. L’ajout de bore augmente la résistance à l’usure, et indirectement, la résilience, en augmentant les bénéfices des cycles de trempe. En recherchant une fourche‑bêche en acier au bore, j’ai trouvé un modèle de la marque Fiskars. Mais c’est trompeur, en lisant les détails, on peut lire « finition en acier au bore » et pour la composition de la fourche « acier », tout‑court. J’ai du mal à croire que ce ne soit pas espérant tirer un bénéfice de la réputation de cet alliage tout en faisant l’économie de son usage comme matériau de la fourche, étant donné qu’une finition en acier au bore, ne me semble pas avoir d’intérêt pour la solidité tout‑court.

J’espère ne rien avoir oublié de l’essentiel, avoir fait le tour de ce à quoi il faut faire attention en le justifiant techniquement, et avoir présenté les mauvaises surprise possibles tout en ne cachant pas qu’il peut y en avoir des bonnes, même si pour compter dessus, il faudrait aimer le gaspillage. Je penses avoir fait un choix d’un modèle dans une marque, mais n’en parle pas, comme je ne l’ai pas encore commandé (par sécurité, je prend les devant, sachant que la seconde fourche‑bêche va casser bien plus vite que la première et que ce sera une dent). Pour résoudre le problème de la confiance en la marque, je fais le pari de prendre la même marque qu’un louchet qui a bonne réputation, espérant que la marque ne mettrait pas sa réputation en jeux en mentant sur ses fourches‑bêches, même si cet outil n’est pas sa spécialité. Je ferai un bilan des deux à un moment pertinent ultérieure.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Lun 8 Fév 2021 22:23
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Premier de trois compléments au précédent message ; deux autres suivront.

Les marques à éviter à mon avis, si on veut une fourche bêche solide pour une terre difficile. Pour ces marques, j’ai des raisons de supposer qu’elles ne sont pas fiables, ce sont des marques de fourche‑bêche à dents qui se tordent, comme je les appelles. Je ne veux pas dire que ces marques sont mauvaises dans l’absolu, leurs fourches‑bêches me semblent correctes si on veut remuer une terre meuble ou émietter des mottes de terres ; pas mauvaises dans ces cas là, mais mauvaises si on veut une fourche‑bêche assez solide pour être utilisable assez longtemps en terrain pierreux sans que les dents ne se tordent à la première grosse pierre et sans qu’il ne faille la changer ou bout de quelques jours ou même de quelques mois.

  • Cora
  • Fiskars
  • Geolia
  • Jardiland
  • Leborgne
  • Revex
  • Les marques premier‑prix en général

Cette liste n’est pas exhaustive, ce sont celles que j’ai repéré comme étant à risque pour le profil d’outil recherché.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Lun 8 Fév 2021 23:56
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Un retour sur les manches.

Il ne faut pas se focaliser que sur la fourche. Si la fourche est bonne, il faut s’assurer que l’emmanchement ne risque pas d’être un problème, à moins que le manche ne soit tellement solide qu’il est peu probable qu’il casse. Pour cette raison, je déconseillerais la marque DePypere. Leurs fourches‑bêches sont en acier extra‑trempé, mais elles ont un manche en bois, qui peut casser, et l’emmanchement est à soie, ce qui rend dépendant de ce seul fournisseur, en cas de casse du manche.

Faire attention aux manches qui ne peuvent simplement pas être changés. C’est le cas des fourche‑bêche Fiskars.

Il ne faut pas tenir l’essence d’un bois pour une garantie de solidité. Les manches en frêne ont une bonne réputation, mais il y a frêne et frêne. Certains frênes, par exemple ceux qui poussent dans les zones humides au milieux des saules, poussent trop vite pour avoir un bois assez dense pour être solide. Le frêne peut donner des manches solides, mais les manches en frêne ne sont pas tous solides. Un manche en mauvais frêne, peut casser dès les premières minutes d’utilisation.

Même si l’essence est bonne et que le bois a les qualités attendues pour son essence, dans l’idéal, le manche doit avoir été taillé dans le sens du fil du bois. Si le manche est à la vertical, le fil du bois doit être à la vertical aussi, ce qui souvent n’est pas le cas (pour ne pas dire, presque jamais le cas) des manches de la grande distribution, dont le fil est légèrement incliné, parfois même beaucoup. Quand ces manches cassent, la cassure peut avoir une forme de biseau, justement suivant l’orientation du fil du bois.

Précédemment ont été mentionnés les manches en fibre 9001 et 5001, il existe en fait aussi des manches en fibre 3001, trois à quatre fois moins solides que les 9001. Aucune fourche bêche n’est produite avec un manche 9001, ni même 5001, seulement 3001 au mieux, et encore, un manche creux, même si c’est techniquement plus pertinent qu’un manche en plastique avec un cœur en fibre et que c’est au moins un emmanchement à douille.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Mar 9 Fév 2021 00:01
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Les principes des aciers et des aciers trempés, ont été décrits. Le cas de l’inox n’a pas été abordé.

L’inox est solide, plus que le fer, mais moins que le meilleur qui puisse être obtenu avec des aciers trempés. Le rapport résistance/prix n’est pas aussi bon qu’avec l’acier trempé et la résistance est plafonnée.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Mer 10 Fév 2021 13:51
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Hibou a écrit : 
[…]

Sur la surface d’avoine et d’orge, sera semée en plus, une bonne quantité de trèfle (pour la culture suivant les céréales, ce sera sans effet pour la culture de céréales elle‑même) […]

Il serait plus correcte de dire « ça aura très peu d’effet pour la culture elle‑même », c’est à dire celle qui est semée en même temps que le trèfle. L’important à retenir, est que l’azote est libéré surtout quand le trèfle composte dans le sol, comme il l’est bien expliqué dans la vidéo un peu plus loin. Il avait été rapporté précédemment, que le trèfle est réputé produire un humus à la texture assez stable. Je crois aussi me souvenir que de l’azote continue à être un peu libéré par cet humus, l’année suivante celle de l’incorporation dans le sol, mais c’est avec la luzerne que le reliquat est le plus étalé dans le temps, parfois jusqu’à cinq ans.

L’idée pour ce test, est que au début, le trèfle ne sera pas à l’ombre des céréales et commencera à pousser normalement. Puis il sera à l’ombre des céréales et se mettra en pause. Quand les céréales seront récoltées fin‑Juillet ou début‑Août, s’il a résisté à l’inévitable piétinement, il recommencera à pousser. Il sera laissé en place jusqu’à mi‑Mars de l’année suivante, moment auquel le sol sera retourné au moins en surface en y incorporant le trèfle. Puis sur la surface, sera semée de l’amarante et/ou du quinoa, vers mi‑Avril. Même s’il ne faut pas bêcher trop longtemps avant un semis, comme le trèfle sera incorporé au sol, il ne faudra pas le faire trop proche du semi non‑plus, pour que ça ai le temps de commencer à composter puis de minéraliser dans le sol, au moment ou la culture du moment en aura besoin. Le temps disponible pour ce faire sera un peu plus long que l’interval entre l’incorporation au sol et le semis, comme c’est un peu plus tard que le semis, quand la culture commencera à grandir vraiment, qu’elle aura besoin d’azote disponible. Ce temps avant minéralisation est plus court quand les températures sont clémentes, ce qui est le cas dans la période mentionnée, mais le sol ne doit pas être trop sec non‑plus. Le timing n’est pas sûr, il sera testé à ce moment. Ce qui sera testé aussi, c’est l’effet d’un apport d’azote pour cette culture. Difficile de dire s’il sera bénéfique ou défavorable à la quantité de graines. Ne pas oublier que l’avoine au moins, fait plus de feuilles au détriment du grain, quand le sol est riche en azote ; il faudra savoir s’il en est de même ou pas avec l’amarante et/ou le quinoa et la réponse ne sera connue que dans la seconde moitié de 2022.

La vidéo ci‑dessous, est à propos de la libération de l’azote du trèfle. Il manque des détails, mais l’essentiel y est.

Capter de l'azote dans du blé avec du trèfle pérenne — Philippe Guilbert — 2016

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Jeu 11 Fév 2021 13:30
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Parlant de la sélection variétale des plantes cultivées :
La page ci‑dessous a écrit : 
Les variétés « modernes » ont été sélectionnées pour leur productivité. Les capacités d’autodéfense ont été négligées par les sélectionneurs …

Source : Relations plantes insectes (adeny.overblog.com), 2014.

Mais ça ne signifie pas non‑plus que la question est totalement ignorée. Un insecte ravageur, la bruche, fait tellement de dégâts et est tellement difficile à éliminer, que l’idée de la sélection de variétés de pois résistantes, intéresse quelques sélectionneurs. J’ai personnellement remarqué que les pois Shiraz semblent plus résistants que les deux autres variétés que j’ai déjà testé, Annonay et Hurst Green Shaft ; mais les pois Shiraz sont des mangetouts, ils ne sont normalement pas prévus pour la récolte des grains, qui sont moins doux, moins sucrés, que ceux auxquels ont est habitués. Crus et pas secs, je leur trouve un léger arrière goût d’arachide, mais qui disparaît à la cuisson.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet
En ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 22173
Jeu 11 Fév 2021 14:28
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
L’aneth n’est pas vivace.

Image
Hibou57

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots » [Platon]
Profil Site Internet