Jardinage : supports de culture et cultures

La bardane ne me semble pas commode à cultiver.

J’ai voulu en déraciner hier, un pied qui prenait toute la place d’un petit carré à lui tout‑seul. La racine a cassé et je n’ai pas put retrouver l’autre bout en bêchant. La racine semble aller loin en profondeur, nettement plus loin qu’avec les autres plantes ; je dirais, aussi loin que les rhizomes du terrible roseau.

Soit il faudrait les récolter petite pour que la racine n’ait pas été trop loin et que le feuillage de ne soit pas trop étalé, soit il faudrait ameublir, à vu de nez, au moins à 60 m de profondeur, ce qui est beaucoup ; ça nécessiterait de creuser une tranché pour être sûr d’ameublir assez en profondeur. Comme en plus le feuillage prend vite beaucoup de place, ça ferait peu de racine par surface. Seule l’option de les récolter pas trop grande serait crédible.

La racine de bardane est aussi amère que le reste de la plante, il faut éliminer une partie de l’amertume par trempage. Je crois que la racine contient une sorte de sucre, vu la caramélisation que j’ai obtenu une fois.

Je me demande si la chicorée ne se défendrait pas contre le roseau. Les repousses de roseau qui sortent là où il y a de la chicorée, sont jaunes, alors que la chicorée ne l’est pas. Mais c’est peut‑être aussi simplement que la chicorée leur fait de l’ombre.

Le pois‑chiche se tient étonnamment bien. Alors qu’il ne s’accroche à aucun support (même pas d’adventices dans le carré), il tient sans verser. Je crois que finalement il va un peu plus haut que les haricots nains. Son feuillage reste aéré, malgré qu’il en a une bonne surface, parce que ses feuilles sont fines, ça diversifie les aspects, il en est presque décoratif, surtout que ces gousses ont une plutôt belle couleur.

Le cycle est long, je ne vois toujours pas quand ils arriveront à maturité.

Le semis dispersé me semble plus approprié que le semis en poquet, pour le pois‑chiche. Mais comme l’enfouissement d’un semis à la volée n’est pas commode avec des grosses graines, peut‑être qu’un semis en lignes serrées seraient plus appropriés ; des lignes qui ne seraient pas des sillons profonds.

Pour comparer, il faudra quand‑même tester les poquets aussi. Le pois‑chiche de cette année avait été semé à la volée, avec un enfouissement trop irrégulier, comme enfouir certaines graines en faisait remonter d’autre précédemment enfouies ; les souris en avaient profité.

Le port des lentilles, je ne le sens pas, la plante reste trop proche du sol, les feuilles ne me semblent pas en bon état ; et les gousses sont minuscules. Je crois que les lentilles sont moins intéressantes que les pois‑chiches. Mais comme elles avaient elles aussi été semées à la volé, ce qui n’était pas idéal, elles seront retentées l’année prochaine, en ligne serrées et en poquets, les deux, pour comparer, comme pour le pois‑chiche.

Des semis de couvertures avec du cresson Alénois, ont été commencé ; il y en aura d’autres.

J’ignore encore si ça poussera bien et couvrira bien et comment se passera la récolte des graines. Je devine seulement que les siliques ressembleront à ceux de la cardamine des près, mais il faudra attendre de voir. En fait, je n’ai même pas d’idée de ce que sera la durée du cycle.

La saponaire serait intéressante à cultiver dans la surface de rotation destinée aux sauvages ou plantes à feuilles. Non seulement ont peut en faire du savon, mais en plus elle fleurit abondamment, elle fait un épais tapis de fleurs à hauteur raisonnable.

Ses fleurs vont de blanc à fuchsia‑blanc.

La saponaire ayant un port dressé, pas ou peu ramifié et étant résistante au froid, je me demande si ça n’en ferait pas un autre bon candidat comme support pour les pois ; avec un autre avantage, celui de possiblement être répulsif pour les bruches, comme les saponines sont toxiques pour les insectes qui doivent bien le savoir instinctivement. Peut‑être que les bruches éviteraient de s’attaquer au pois qui seraient mêlés à l’odeur de la saponaire. Ça ferait un meilleur candidat que la folle avoine qui est peut‑être à éviter sur une surface ou passe de l’avoine cultivée en rotation. La saponaire serait semée en automne de manière à être en place au moment du semis des pois tôt au printemps.

La saponaire est une vivace. La forme résistante au froid, est souterraine, la plante semble disparaître en hiver mais renaît l’année suivante ; faute de l’avoir assez bien observé, j’ignore seulement si elle renaît assez tôt dans l’année pour être assez grande quand les pois commencent à chercher à s’accrocher à quelque chose.

Mais rien n’est sûr, parce que les petits pois contiennent déjà une forme de saponine, et les bruches y vont quand‑même. Ça mérite quand‑même d’être testé, comme les saponines sont diverses et que les concentrations ont une importance.

Le goût est un peu brûlant, mais il peut perdre son côté brûlant, comme expliqué plus loin.


Pour la pizza à la bette, l’origan convient bien mieux. Je l’ai refaite avec un gramme et demi d’origan séché et émietté, feuilles et fleurs, sans les petits bouts ligneux. Un gramme et demi d’origan séché, ça représente déjà un petit volume plus important que les trois grammes et demi de coriandre fraîche, mais l’origan est bien moins fort. L’origan a quelque chose camphré, ce qui peu apporter une autre forme de fraîcheur que le quelque chose de mentholé qu’il y a dans la coriandre ; la touche de fraîcheur est quand‑même plus nette avec la coriandre qu’avec l’origan, mais la première va moins bien pour cette recette.

C’est avec les pommes de terre dorées (quoique je ne les fait légèrement dorer, pour raisons pratiques), que la coriandre va le mieux. J’ai utilisé la même quantité de coriandre, trois grammes et demi, pour 800 g de pommes de terre (poids avant cuisson). La coriandre a été ajoutée pour les cinq dernière minutes de cuisson à découvert, saupoudrée sur le dessus, elle n’a été mélangée qu’après la fin de cuisson.

La coriandre peut perdre son côté brûlant à la vapeur chaude, comme je l’ai constaté avec le riz. Je dois décrire comment je cuit le riz : 12 g d’huile et 308 g d’eau  sont mis à bouillir, à l’ébullition, 140 g de riz sont ajoutés, le feu est mis au minimum, et la cuisson se poursuit presque à couvert pendant 7 mn 30 s, après quoi, le feu est coupé et le tout est laissé à couvert sur le brûleur éteint, pendant encore 7 mn 30 s. C’est pour cette deuxième étape que la coriandre a été ajoutée, toujours la même quantité, trois grammes et demi. Elle n’avait plus son côté brûlant et un côté anisé est ressortit. Ce côté anisé reste longtemps sur la langue, vers le fond.

Je pressens bien une boisson à la coriandre, une limonade, mais je n’ai encore pas tenté les limonades produites par fermentation.

La troisième récolte est juste un peu plus faible que la seconde : 713 g. Elle amène le total a un peu plus d’1 kg/m².

Les pieds ont été coupés ; il restait quelques petites gousses, mais peu et les pieds jaunissaient. Les racines ont été laissées dans le sol, dans l’espoir qu’elles y restituent un peu d’azote, et la partie aérienne a été laissée couchée sur le sol, comme un paillis au pied des maïs, sans trop d’espoir qu’ils composte assez vite pour profiter aux maïs. Maintenant, il faudra observer comment vont se comporter les maïs après la coupe des haricots.

Les semis de couverts de cresson fait il y a entre 5 et 7 jours, commencent à lever. C’est rapide, le choix du cresson n’était au moins pas une erreur.

Les feuilles initiales issues des cotylédons, ne ressemblent pas à celles habituelles des brassicacées. Ça soulève une ou des questions.

Les fleurs des giroflées sont quand‑même légèrement odorantes, mais il faut avoir le nez dessus, pour le sentir. Leur odeur est douce.

La floraison est plus étalée que je ne le pensais. Elle commencé le 16 Juin, le 19 Juillet, je ne pouvais pas dire si elle se terminera prochainement ou pas.

Les premières fleurs qui ont fanées, font des siliques longs, fins, en segment d’arc de cercle. Au bout, deux pointes sont visibles, comme des cornes de vaches, avec un renflement au milieux. Pour le moment, difficile d’imaginer que ça prendra la forme d’un clou de girofle, comme il manque deux pointes ; peut‑être viendront‑elles du renflement au milieux de la sorte de corne de vache.