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La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Il n’y aura plus de pétrole dans …

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La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
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Ven 25 Oct 2019 17:45
Message Re: La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Pour répondre à la question du sujet, savoir si la pénurie est proche ou lointaine, dépend de ce qu’on appel une pénurie. Si on le comprend comme plus du tout de pétrole, alors cette pénurie là est probablement lointaine. Si on le comprend comme plus du tout assez de pétrole, cette pénurie là est proche et et s’annonce en fait depuis les années 1970.

Ce que le conférencier souligne le plus, est que la baisse de la production pétrolière est toujours suivie d’une baisse de l’activité économique, car l’économie contemporaine dépend entièrement du pétrole, pour le transport évidemment (la prétendue dématérialisation de notre époque n’y changeant rien), mais aussi pour la production, dont un exemple est l’agriculture mais pas seulement.

Il dit, graphique historique à l’appuie, que la conséquence de la baisse de la production de pétrole aura plus comme conséquence, une récession économique, qu’une augmentation du prix du baril, parce que c’est ainsi que ça s’est passé plusieurs fois déjà et qu’il n’y a pas de raisons de penser que ce sera différent dans l’avenir. La seule différence, est que dans l’avenir, la production de pétrole sera plus basse qu’elle ne l’a été jusque maintenant.

Il fait remarquer que pour des raisons d’indépendance énergétique au moins autant que pour des raisons économiques, il y a des chances que le charbon se substitue encore plus au pétrole dans l’avenir, d’autant que les réserves de charbons sont encore importantes, nettement plus que les réserves de pétrole dont le débit ne fait que se réduire. Ors, le charbon est plus polluant que le pétrole. — Édit du 2025-04-19 : une prédiction récemment vérifiée, avec Trump qui annonce vouloir relancer l’extraction du charbon et a déjà imposé aux États‑Uniens, de quitter les accords sur le changement climatique. — fin édit —

Les énergies fossiles / Cours des Mines — Jean‑Marc Jancovici — 2019

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Mar 26 Nov 2019 09:01
Message Re: La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Hier, j’ai vu dans un commerce une couverture de journal où des agriculteurs s’inquiètent déjà que les cultures destinées aux biocarburants ne compriment les cultures vivrières.

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Lun 9 Déc 2019 17:47
Message Re: La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Les États‑Unis ont connu en 2009, au Texas, une ruée vers des gisements de pétrole non‑conventionnels, faisant passer les États‑Unis de troisième à premier producteur de pétrole dans le monde, devant les pays du golf. Ces gisements de pétrole ont été une aubaine pour l’économie d’une région humainement assez déserte.

En 2015, pour couper l’herbe sous les pieds des États‑Unis, les pays de l’OPEP ont décidé d’augmenter leur production, rendant le pétrole du Texas, moins rentable. Des gens qui avaient trop vite pris l’habitude de cette aubaine économique et du train de vie qui va avec, n’avaient pas pensé à mettre de côté en cas de problème et se sont trouvés piégés dans leurs crédits.

La conséquence n’est pas que économique, elle est environnementale aussi : dans ces gisements non‑conventionnels, le pétrole est extrait par fracturation de la roche, en consommant de l’eau, puis plus tard occasionnant une pollution des nappes phréatiques, la fracturation créant des fuites de pétrole vers ces dernières.

Même sans cette décision de l’OPEP, les désillusions auraient peut‑être finis par arriver assez rapidement, parce que même dans ces gisements considérés comme miraculeux aux débuts de leur exploitation, le débit de l’extraction qui n’a pas totalement cessée, semble indiquer que les réserves ne font que s’épuiser sans que de nouvelles ne soient découvertes.

La source est le documentaire ci‑dessous, qui restera en ligne jusqu’en Mai 2022 :

USA : à l’ombre des mirages du Texas — ARTE— 2019

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Dim 8 Mar 2020 11:05
Message Re: La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Les réserves de pétrole sont volontairement sur‑évaluées, par plusieurs pays producteur. Les pays de l’OPEP se partagent les revenus de la rente pétrolière, via des quotas attribués à chaque pays producteur. La part de quota attribué à chaque pays est proportionnelle à ses réserves « prouvées ». Pour maximiser leur part de quotas, plusieurs pays sur‑évaluent volontairement leurs réserves « prouvées ». La démonstration du phénomène est que plusieurs pays annoncent d’année en année, la même réserve, alors que logiquement la réserve ne peut que diminuer avec le temps, ce qui prouve qu’il y a tromperie sur les réserves réelles.

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Jeu 18 Mar 2021 21:44
Message Re: La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Dans l’UE, le transport représente actuellement 33 % de la consommation d’énergie, juste devant la consommation pour le foyer. Mais attention, les postes de consommation ne sont pas statiques, ils évoluent et les prévisions annoncent une augmentation de la consommation par la tertiaire. La vidéo ne le mentionne pas, mais pour être correcte, il faudrait aussi tenir compte de la consommation indirecte, comme la consommation d’énergie hors‑UE pour fournir ce que l’UE importe.

Source :

Le portrait énergétique de L’Union Européenne 1/2 — Le Dessous des Cartes / ARTE — 2021

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Jeu 18 Mar 2021 22:34
Message Re: La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Toujours pour l’UE, un peu moins de 57 % de l’énergie est importée, et d’après les projections, l’importation d’énergie représentera 62 % de la consommation en 2030. L’UE est loin d’être autosuffisante en énergie.

Concernant les énergie renouvelables, comme elles représentent 20 % de l’énergie produite et que 57 % de l’énergie est importée, ces énergies renouvelables ne représentent qu’un peu moins de 9 % de l’énergie consommée, à moins qu’une partie de l’énergie importée n’ait une source renouvelable.

Source :

Le portrait énergétique de L’Union Européenne 2/2 — Le Dessous des Cartes / ARTE — 2021

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Dim 21 Mar 2021 15:50
Message Re: La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Une vidéo sur la production d’hydrogène, sponsorisée par Air Liquide, mais sans propagande pour la marque.

Les deux choses les plus importantes qui y sont dites. L’hydrogène est envisagé comme forme de stockage de l’énergie, parce que les autres solutions ne sont pas assez satisfaisantes ou pas toujours. Quand on passe d’une énergie comme l’énergie fossile à une autre, on ne passe pas seulement à une autre forme d’énergie, on cesse aussi d’avoir une source d’énergie quasi universelle, ce qui signifie que les piles à hydrogène ne doivent pas être comprises comme une solution destinée à supplanter toutes les autres.

La question de la nécessaire multiplication des solutions risque d’être difficile à appréhender quand on a eu l’habitude d’une source aussi omniprésente que l’énergie fossile. Il ne faut pas méjuger une solution au motif qu’elle ne peut pas remplacer le charbon+gaz+pétrole, parce que aucune des solutions envisagées jusque maintenant, n’est destinée à le faire. Il faut plutôt évaluer les solutions individuellement, l’évaluation la plus importante étant la viabilité sur une période de temps raisonnable. On sait déjà que ce n’est pas le cas des éoliennes dans la plupart des cas où elles ont été envisagée comme solution de substitution.

Le second paragraphe est une remarque personnelle.

Comment produire de l’hydrogène propre ? — Scilabus — 2021

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Ven 18 Avr 2025 21:54
Message Re: La pénurie de pétrole : proche ou lointaine ?
Sans vraiment donner de nouveaux arguments, une vidéo qui fait un rappel de l’évolution de la situation. Plusieurs commentaires sont écrits après la vidéo.

Est‑ce qu’on va vraiment manquer de pétrole ? — LIMIT — 17 Avril 2025


En 1900, il fallait utiliser un baril de pétrole pour en extraire 100. En 1990, il fallait utiliser un baril de pétrole pour en extraire 35. En 2007, il fallait utiliser un baril de pétrole pour en extraire 12. C’est évident que le pétrole devient de plus en plus difficile à extraire et pas qu’un peu, presque 10 fois plus qu’il y a un siècle, malgré les innovations technologiques.

Il y a pourtant bien une hausse globale de la production de pétrole. Pour comprendre cette apparente contradiction, il faut repenser à la distinction entre le pétrole issu des gisements conventionnels et celui issus des nouveaux gisements, non‑conventionnels. C’est que ces derniers soient plus difficiles à utiliser, qui explique que la rentabilité énergétique de l’extraction du pétrole, diminue (en plus qu’augmentent les dégâts collatéraux au détriment de l’environnement, ce qui fait que le pétrole est aussi écologiquement de moins en moins propre). Les gisements non‑conventionnels s’ajoutent aux gisements conventionnels, qui ne progressent quasiment plus et sont plutôt à la stagnation, depuis environ 2008. Ceci fait un total qui est en progression, mais le total du non‑conventionnel est nettement inférieur à celui du conventionnel, c’est une petite couche supplémentaire qui s’ajoute à une couche principale, qui permet cette hausse de la production, mais au prix de dépenses plus importantes. Et de plus, ces nouveaux gisements, en plus d’être faibles, verront leur pic de production peut‑être atteint encore plus rapidement qu’avec le conventionnel. En tous cas, la rentabilité de leur exploitation, est en baisse certaine.

Une objection parfois avancée, est la découverte de nouveaux gisements par la Russie, en Arctique. D’abord, après avoir exploité les gisements dans les rares régions du monde assez indemnes des mauvaises activités humaines, on ira en chercher où, après les avoir épuisé aussi ? Pas sur Mars. Puis se pose un problème humain : ce pétrole a été annoncé par la Russie de Poutine et sera alors probablement exploitée par la Russie de Poutine, et la Russie de Poutine, on sait ce que ça veut dire. Même chose du côté des États‑Unis de Trump, avec Trump qui menace le Groenland, lui fait du chantage, le menace, tout ça pour s’approprier son pétrole. Un pétrole à ce prix est‑il acceptable ? Surtout que beaucoup des guerres des trois ou quatre dernières décennies, avait déjà le contrôle de l’approvisionnement en pétrole, comme cause réelle.

Un espoir pourrait être dans la transition énergétique, on pourrait par exemple penser aux voitures électriques, qui se démocratisent. Le problème est, comme souligné dans la vidéo, que les nouvelles sources d’énergie, s’ajoutent aux anciennes, au lieu de s’y substituer, parce que en même temps que le pétrole se raréfie, qu’on sent déjà des craintes sur l’approvisionnement en matière première pour les batteries électriques, la consommation d’énergie ne fait qu’augmenter, et depuis longtemps. Trois exemple contemporain l’illustre bien : l’expansion de la fast fashion (qui dépend du pétrole pour le textile synthétique, typiquement jetable après quelques mois ou semaines), le déploiement de la 5G qui annonce en plus de son infrastructure, une augmentation de la consommation totale de la bande passante par une augmentation des usages malgré qu’elle promet une économie à usage constat (un exemple de promesse d’économie qui devient en fait une hausse de la consommation, un effet appelé effet rebond), et une hausse de l’utilisation des IA pour les recherches sur le web, alors qu’elles consomment environ 10 fois plus d’énergie que les recherches conventionnelles qui pourraient déjà être plus économes (sans parler du mauvais système économique du web, qui est lui aussi coûteux en énergie). Économiser à usage constant, c’est bien, mais si ça s’accompagne d’une augmentation des usages à un point où la consommation totale d’énergie augmente, c’est une perte, finalement. Et n’importe quelle énergie alternative, au moins pour le moment, est moins pratique et économiquement moins rentable que le pétrole.

Un étrangeté difficile à expliquer, est qu’il est parfois expliqué (pas dans cette vidéo, mais ailleurs), que la raréfaction du pétrole, va plus s’accompagner de tension sur l’approvisionnement, que de hausse des prix de l’essence ou du pétrole comme matière première. Cette étrangeté reste à expliquer. Peut‑être que l’explication est dans les guerres pour le pétrole ? On peut imaginer qu’un pays qui en agresse un autre, pour se fournir en pétrole, ne va pas le faire en augmentant les prix, au moins pour rester populaire auprès de sa population, pour qui une hausse du prix du plein d’essence, est bien plus grave que des milliers de gens massacrés dans un conflit. Mais ce n’est qu’une idée, qui devrait être vérifiée. Une autre explication, serait les pénuries sans hausses de prix. C’est déjà contraire aux comportements des marchés comme on en a l’habitude, mais peut‑être qu’il n’est pas le même pour tout le monde. Peut‑être que le marché pour les automobilistes, n’est pas le même que pour les industriels. Ça demande des investigations pour comprendre.

En parlant du prix de l’essence justement, un fait intéressant est à relever, et il est surprenant : à euro constant, le prix de l’essence a finalement peu augmenté au cours des cinquante dernières années. Voir : Plusieurs économistes affirment que l'essence est actuellement moins chère qu'en 1973 (francetvinfo.fr), du 4 Février 2013. Alors comment expliquer un mouvement comme celui des Gilets Jaunes ? Une explication pourrait être dans le niveau de vie requis pour être considéré comme fréquentable au yeux de la société. Ce niveau de vie n’a fait qu’augmenter, ce qui signifie que les dépenses incontournables ont augmenté, ce qui crée une pression sur tous les budgets, et l’essence étant le plus taxé, les crispations se facilement reportées sur celui‑ci, en accusant le gouvernement qui décide de ces taxes. Et aussi, l’usage de la voiture a beaucoup augmenté dans le même temps. Il faut aussi tenir compte des inégalités sociales. Certaines catégories sociales ayant besoin de plus d’essence que d’autres, par contraintes, pas par choix, ce qui est le cas des ruraux, qui ont été justement les premiers Gilets Jaunes.

Ça amène à la question du trajet domicile‑travail, le plus souvent fait en voiture, même s’il y a des exceptions. Certaines sources avancent que le trajet moyen à légèrement diminué ces dernières années, tandis que d’autres avancent qu’il a augmenté. Voir par exemple : Trajets Domicile-Travail trop distants ? (1kmapied.com), du 31 Janvier 2025, qui dit que le trajet a diminué un peu depuis un peu moins de 20 ans et Le trajet médian domicile‑travail augmente de moitié en vingt ans pour les habitants du rural (insee.fr), du 25 Mai 2023, qui affirme que le trajet a augmenté a visiblement augmenté 20 ans, et encore plus pour certaines catégories. Le premier article parle d’une médiane, qui bien que étant parfois plus parlante qu’une moyenne, reste comme cette dernière, une mesure qui ignore les différences entre les catégories sociales et quand on s’adresse à des gens, on s’adresse à des individus, donc plus à des catégorie qu’à une moyenne globale. Le second article, fait des moyennes aussi, mais par catégories sociales et abouti à une conclusion plutôt opposée (le premier article conclut une faible baisse, tandis que le second conclut une hausse perceptible). Comment le premier article peut voir une baisse tandis que le second voit une hausse, en supposant que les deux sont honnêtes ? Peut‑être que l’explication est dans l’exode rurale, qui se poursuit toujours, malgré quelques rares exemples du contraire (beaucoup de rêves de revenir à la campagne, mais peu de réalisation concretes, comme rien ne le facilite), les régions rurales continuent à se désertifier (commerces remplacés par des distributeurs automatiques, services traditionnels disparus). Si une part d’ex‑ruraux s’est déplacé en ville, par exemple contrainte par le chômage plus important à la campagne, ils ont vu leur éventuel trajet diminué (pour ceux qui travaillait déjà quand ils étaient ruraux avant de venir en ville). Mais l’exode rurale est relativement faible, comparé à ses début, alors ça expliquerait la faible baisse constaté par le premier article. Cependant, changeant de catégorie, un ex‑rurale qui vit maintenant en ville, va‑t‑il dire que son trajet a été réduit ou que le trajet en moyenne dans sa catégorie a augmenté ? S’il parle de son nouveau point de vu et surtout s’il a constaté une augmentation du trajet dans son nouveau contexte, le trajet semble se rallonger pour lui aussi, par rapport à avant, même si encore avant, son trajet était plus long. Quoiqu’il en soit, il semble que la voiture soit de plus en plus utilisé, même si n’étant pas automobiliste moi‑même, je ne peux pas me prononcer sur la crédibilité de ce constat. En tous cas, on ne voit pas moins de voiture en ville maintenant qu’avant et les gens vivant à la campagne, en ont encore plus besoin maintenant qu’avant, avec tout ce qui a fermé et avec le chômage dans les zones rurales, alors c’est au moins un peu crédible.

Mais le pétrole, ce n’est pas que l’essence, c’est aussi une matière première, pour le plastique entre autre, ce qui inclus beaucoup de matériaux synthétique, comme dans l’habillement, pas seulement les emballages dans la distribution. Et rien que pour le plastique, malgré qu’il n’ait plus la cote et soit critiqué par de plus en plus de gens, sa production augmente toujours et il est pressenti qu’elle continuera à augmenter dans les prochaines décennies. Il faudrait plus développer cette question du pétrole comme matière première, mais c’est moins parlant pour les gens en général, pour qui le pétrole, c’est surtout l’essence de la voiture et éventuellement pour la chaudière pour quelques rares gens. L’importance du pétrole pour l’économie en général et la réalisation de beaucoup de choses, malheureusement réduite à un PIB qui doit malheureusement toujours être en hausse, est moins perçu et de toutes manières, l’élément perceptible qu’est la voiture, est suffisant pour comprendre le problème, mais il ne faut pas oublier qu’il ne se résume pas à ça et que alors la voiture électrique (encore inaccessible pour beaucoup de gens) ne résoudra pas le problème.

Voilà pour le bilan maintenant. Ce que sera la situation dans 15 ou 30 ans, c’est trop difficile à prévoir (les prévisions, quelques soient leurs domaines, se trompent souvent dans les prédictions concrètes, même si elles peuvent avoir raison dans les principes ou les grandes lignes).

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