Jardinage : supports de culture et cultures

Le sarrasin pose une colle. Il est normalement semé de mi‑Mai à Juin, mais est exigeant en eau jusqu’à sa floraison alors que les sols deviennent secs dès Juin. En 2020, une surface de test avait été semé le 16 Mai, et rien n’en avait levé, alors que les tests de germination avaient montré que les graines avaient bien des capacités germinatives.

Cette année, un tentative sera faite mi‑Avril, pour avoir un minimum d’eau pour la levée et un minimum de développement des racines à l’arrivé de Juin. Si ça ne fonctionne toujours pas, c’est que le sarrasin n’est pas cultivable, comme il est exclus de l’arroser s’il doit pouvoir être cultivé sur de « grandes » surfaces.

Finalement, le carré de test du sarrasin a été semé aujourd’hui 10 Mars, en même temps que les autres.

Les surfaces de test de cette année, sont plus petites, car beaucoup plus préparées, elles sont de 6 m² chacune, sur sol argileux ameubli en surface, au lieu de non‑ameubli comme en 2020. Elles comprennent : avoine Lenon, blé dur, épeautre, lin doré, millet jaune, orge nue, orge vêtue, sarrasin et seigle. À l’exception du millet jaune, toutes ont été semées aujourd’hui 10 Mars 2021. Le millet jaune le sera vers fin‑Avril. L’amarante et le quinoa, seront testés sur deux grandes surfaces, une sur limon ameubli, une sur argile non‑ameublie, mais sur des lignes qui elles, seront quand‑meme ameublies en surface autant que possible.

Pour le choix des densités de semis, d’abord un bilan de 2020. Celui de 2020 sur argile n’avait pas été donné, celui de 2019 sur limon a déjà été donné mais est rappelé.

Avoine sur limon en 2019 : 450 grains/m², c’était trop, le PMG de la récolte était plus faible que pour l’avoine involontairement éparse de 2020.

Blé dur sur argile en 2020 : 380 grains/m², c’était peut‑être un peu trop, il y avait plutôt de la verse, mais pas beaucoup non‑plus. Note : la verse est souvent un signe d’une densité de semis trop élevée.

Engrain sur argile en 2020 : 400 grains/m², c’ était peut‑être correcte,
pas de verse, mauvaise couverture mais mal exposé. L’engrain n’est pas re‑testé cette année, parce que ne présentant pas assez d’intérêt et que les autres tests prennent déjà de la place. En marge, le blé tendre n’est pas re‑testé non‑plus cette année, il est remplacé par l’épeautre.

Lin sur argile en 2020 : 400 grains/m², ce n’était pas assez, la couverture était nettement insuffisante et la faible couverture ne pouvait pas s’expliquer que par la seule mauvaise exposition trop ombragée.

Orge vêtue sur argile en 2020 : 400 grains/m², c’était trop, il y avait trop de verse.

Sarrasin sur argile en 2020 : 200 grains/m², sans observation, car aucune levée.

Seigle sur argile en 2020 : 350 grains/m², c’était peut‑être trop, il y avait de la verse et un stress hydrique, lui aussi un possible signe de densité de semis trop élevée, mais qui s’expliquait peut être aussi en partie par la mauvaise exposition, trop sous les arbres, filtrant trop les pluies. Ce seigle est normalement un seigle d’hiver, mais il est quand‑même testé comme un seigle de printemps (si encore ça existe vraiment), et sera re‑testé en seigle d’hiver en automne.

Aucune orge n’avait été semée sur le limon avant cette année. L’orge nue n’avait pas été testée avant, car découverte seulement récemment. L’épeautre n’avait pas été testée avant, car il n’en avait pas été trouvée en grains en magasin d’alimentation. Pour de l’épeautre en grains entiers, voir sur cette boutique en ligne : épeautre du nord, de la marque Markal (terredemalice.com).

En tenant compte des observations précédentes, voici les densités de semis testées cette année :

Avoine sur argile : 350 grains/m².
Avoine sur limon caillouteux : 400 grains/m².
Blé dur sur argile : 350 grains/m².
Épeautre sur argile : 300 grains/m².
Lin sur argile : 650 grains/m².
Orge sur argile : 260 grains/m².
Orge sur limon caillouteux : 300 grains/m².
Sarrasin sur argile : 200 grains/m².
Seigle sur argile : 330 grains/m².

L’argile est considérée comme plutôt motteuse, ce qui a un peu le même effet que quelques cailloux, sur la levée. Si le grain du sol était plus fin, des densités de semis moindres, auraient été testées.

Pour rappel, le semis sur limon caillouteux, a été fait avant, le 25 Février.

Le lin est testé pour ses fibres, pas pour ses graines.

L’orge vêtue est quand‑même re‑testée cette année, comme bien qu’elle ne soit pas intéressante en grain à cuire, elle est peut‑être plus intéressante pour faire du malt torréfié qui sent délicieusement bon.

Les grains ont été enfouis modérément, à 1 cm au plus, la couche meuble en surface n’étant pas épaisse.

Il n’est pas dit que les densités testées cette année, soit les bonnes ; comme les précédentes, elles devront elles‑aussi être évaluées au fil de l’année.

Les températures sont actuellement 3 ℃ en dessous des températures moyennes habituelles pour la saison. D’après les prévisions, il pleut à partir de demain pendant trois jours (raison du choix de semer aujourd’hui), à raison de 4 à 10 litres/m² et par jour.

Ce ne sont que des petites surfaces de test, pour observer si les densités de semis, la préparation du sol, la nature du sol, l’environnement et la période de semis, conviennent ; en bref, pour tester si ces espèces sont assez cultivables et si oui, comment.

Pour l’avoine et l’orge semés sur limon le 25 Février, quelques rares pousses sont visibles. Après les pluies de ces jours, une croûte de battance se forme, mais elle ne durcira pas avant un dessèchement. Si le reste lève d’ici une semaine à une dizaine de jour, les germes pourront passer au travers.

Dans la surface semés sur argile le 10 Mars, il n’y a pas de signe apparent de formation d’un croûte de battance, le gros grain de l’ameublissement en surface, se tient bien. C’est peut‑être un avantage d’une terre argileuse : elle ne fait pas de croûte de battance. Évidemment, elle ne peut garder son grain que si elle n’est pas piétinée et/ou que le sol n’est pas gorgé d’eau au point qu’elle ruisselle en surface.

Je pressens que la levée sera meilleure sur la surface argileuse que sur la surface limoneuse, justement parce que la texture semble plus stable face à la pluie, sur la surface argileuse.

N’y connaissant rien, je confond peut‑être avec le malt caramel. En tous cas, j’ai déjà senti cette odeur délicieuse au voisinage d’une cantine, et je suis assez sûr que c’était une odeur de malt, en tous cas elle avait quelque chose de similaires à celle d’une odeur que je sens parfois au voisinage d’une brasserie, cette dernière étant seulement moins sucrée.

Pour qu’une orge permettre de faire un bon malt, le sol ne doit pas être trop riche en azote.

Risque de gels nocturnes ou matinaux, à -2 ℃, Vendredi et Samedi prochain (19 et 20 Mars 2021), au moins dans le nord‑est de la france.

L’épine‑vinette est un hôte pour une maladie fongique s’attaquant aux céréales, nommée la rouille noire du blé.

Les grains de tournesol décortiqués, peuvent germer. C’est au moins le cas de ceux de la marque Markal et de ceux de la marque La Vie Claire. J’ai une préférence pour les seconds, plus charnus, un peu plus gras et se comportant mieux pendant le test de germination ; mais ça dépend peut‑être des lots, alors mieux vaut tester.

Les petites pousses de tournesol semblent avoir plus besoin d’eau que les autres plantes en moyenne ; les germes se dessèchent plus facilement que ceux des céréales, par exemple.

Les graines de cumin ressemblent à celles du carvi. Celle du carvi se distingue quand‑même d’être parfois courbées en croissant, mais pas toujours.

Les graines de cataire ont une tache blanche à un bout, visible à la loupe.

Les graines de menthe, c’est de la poussière (en exagérant), quelque soit la variété.

Il est assez vain de les semer une par une, dans une plaquette de semis par exemple. Pas possible de faire autrement que d’en prendre un pincée à la pince à épiler et de déposer cette pincée au lieu d’une graine.